Test du Xiaomi Redmi Note 10 : le smartphone du quotidien ?

Même s’ils mettent en avant leurs produits haut de gamme, les constructeurs de smartphones réalisent l’essentiel de leurs ventes avec des produits d’entrée et de milieu de gamme. Chez Xiaomi, c’est la gamme Redmi Note qui a la charge de ce segment stratégique. Le Redmi Note 10 complète par le bas le Redmi Note 10 Pro en proposant un prix encore plus doux et des fonctionnalités intéressantes. 

Si son prix reste identique à celui du Redmi Note 9, il évolue sur bien des points. Peut-il seconder efficacement un utilisateur ayant des besoins traditionnels ? C’est une excellente question et on vous remercie de l’avoir posée. Pour y répondre, nous l’avons testé de fond en comble. 

Prix et disponibilité

Le Redmi Note 10 de Xiaomi est disponible depuis le mois de mars 2021 au prix de 199,90 €. Le constructeur le décline en trois teintes : blanc galet, gris onyx et vert lagon (rien que ça…). Il est accompagné d’une coque de protection transparente ainsi que d’un kit piétons comme l’exige la législation française. Enfin, un film de protection est apposé par défaut sur l’écran.

Redmi Note 10 64 Go au meilleur prix Prix de base : 199 €

Voir plus d’offres

Redmi Note 10 128 Go au meilleur prix Prix de base : 229 €

Voir plus d’offres

Design et ergonomie

Chez Xiaomi, entrée de gamme n’est pas synonyme de design au rabais ou de construction bâclée. Très classiquement, la face avant est essentiellement occupée par l’écran AMOLED et protégée par une dalle de verre Gorilla 3 de Corning. Certes les bordures latérales, le front et le menton ne sont pas des plus discrets, mais restent acceptables compte tenu du positionnement du smartphone. Malgré un écran de 6,43 ’’, il reste compact et relativement léger (160,46 x 74,5 x 8,29 mm pour 178,8 grammes).

Xiaomi Redmi Note 10

© Presse-Citron

La face arrière est faite d’un polycarbonate de bonne qualité et — chose appréciable — agréablement coloré en vert (des déclinaisons noires et blanches sont aussi proposées). Le module photo dorsale, de type domino, n’appelle aucun commentaire particulier. Le flanc gauche abrite le tiroir recevant les cartes SIM tandis que se trouvent à droite les touches de contrôle du volume et de mise sous tension. Cette dernière reçoit aussi le lecteur d’empreintes digitales, placé de façon à être facilement utilisable de la main droite comme de la gauche.

La face inférieure héberge le désormais traditionnel connecteur USB-C ainsi que le nettement plus rare jack audio. Ils sont accompagnés de trois perforations que l’on retrouve aussi sur la face supérieure afin de laisser passer le son produit par les deux haut-parleurs intégrés (chose plutôt rare pour un smartphone de ce prix). 

Signalons aussi la présence d’un émetteur-récepteur infrarouges et d’une certification IP53, soit une résistance à la pluie et à la poussière. Xiaomi précise dans sa documentation que « les dommages causés par les liquides ne sont pas couverts par la garantie »

Un écran AMOLED convaincant

Le Redmi Note 10 embarque une dalle AMOLED de 6,43 ’’ affichant 2400 x 1080 pixels au format 20:9 ème. Une petite perforation laisse de la place à la caméra frontale. Xiaomi a choisi de la placer sur l’axe médian plutôt que dans un coin. Si elle est moins discrète, elle ne gênera pas plus que cela en utilisation quotidienne. 

Xiaomi Redmi Note 10

© Presse-Citron

Trouver une dalle AMOLED sur un smartphone vendu 200 euros est une chose assez rare pour être signalée. À notre connaissance, Xiaomi est le premier à proposer cela en France. Mieux encore, elle produit une image de très bonne qualité et bénéficie de tous les atouts de cette technologie : image contrastée, noir profond, pas de rémanence et lisibilité en plein soleil. Entrée de gamme oblige, il faudra se contenter d’une fréquence de rafraîchissement de 60 Hz et faire l’impasse sur la certification HDR10.

Par défaut, l’affichage des couleurs s’ajuste automatiquement à la luminosité ambiante. Les maniaques de l’exactitude colorimétrique pourront corriger cela en optant pour le mode d’affichage « standard » ou « saturé », quitte à ajuster la température colorimétrique manuellement.

Même s’il n’est pas aussi performant que ceux équipant les modèles haut de gamme, l’écran AMOLED du 10 Pro est une agréable surprise. Il remplace avantageusement le modèle LCD du Note 9 : espérons que la concurrence suivra le même chemin !

Performances : le minimum vital

Le Redmi Note 10 embarque un SoC Snapdragon 678 de Qualcomm accompagné de 4 Go de RAM LPDDRX4. Le stockage interne embarque 128 Go de mémoire Flash UFS 2.2 tandis que l’affichage est géré par la puce graphique Adreno 612. Tout cela est conforme au positionnement tarifaire du smartphone et laisse présager des performances correctes, ce que confirment nos tests.

Avec un score de 273 001 points au test Antutu Benchmark, le Redmi note 10 n’est certes pas un foudre de guerre. Ce n’est d’ailleurs pas ce qu’on lui demande, l’appareil n’étant pas conçu pour faire tourner des applications nécessitant une grosse puissance de calcul. Cette première impression est validée avec GeekBench qui lui attribue des scores de 1530 points (multicœurs) et 526 points (monocœur). Enfin, le test 3D Mark confirme le peu d’appétence du processeur graphique Adreno 618 pour le traitement intensif.

Le processeur fournit une puissance de calcul suffisante afin de réaliser sans problème les tâches les plus courantes. N’espérez toutefois pas l’utiliser pour exécuter les jeux vidéos modernes : il n’est pas prévu pour cela ! Call of Duty se traîne, y compris en réduisant la qualité d’affichage. Même chose pour PUBG et la plupart des jeux 3D que nous avons tenté de lancer. À moins d’être un adepte des jeux « calmes », on évitera d’acquérir ce smartphone pour jouer.

Les applications bureautiques et multimédias classiques s’en sortent mieux. Il faudra tout de même faire attention à ne pas en laisser trop actives en même temps, la quantité de RAM embarquée s’avérant un peu trop juste. Elle n’est aussi pas la plus rapide du moment et plombe quelque peu les performances. Même constat pour le stockage UFS 2.2, pas vraiment véloce. 

Pour en finir avec les performances, un mot sur celles de la partie audio. Les deux haut-parleurs intégrés produisent un son stéréophonique tout à fait correct pour une utilisation ponctuelle. On pourra ainsi apprécier sans saigner des oreilles une vidéo ou un épisode d’une série. Les choses se compliquent un peu pour l’écoute musicale, la sous-représentation des basses due au faible volume de la caisse de résonance pouvant décevoir. La certification hi-res audio ne s’applique qu’à l’écoute au casque filaire, rendue possible par l’intégration d’un bon vieux jack audio. 

Logiciel et fonctionnalités : et maintenant, une page de pub’

Fort logiquement, le smartphone dispose d’Android 11 et de la surcouche maison MIUI 12. Agréable à prendre en main et intuitive, elle complémente les manques de l’interface standard du système de Google. MIUI 12 a pris comme modèle iOS dont il s’inspire très fortement. Cela pourra en agacer certains, mais pas nous, le résultat étant à notre avis réussi. 

Parmi les ajouts bienvenus, citons Game Turbo qui permet d’optimiser les ressources de l’appareil lors du lancement d’un jeu (et ce n’est pas du luxe), le Nettoyeur qui traque les ressources gaspillées ou encore le Centre de sécurité.

Xiaomi Redmi Note 10

© Presse-Citron

Xiaomi n’est pas avare en matière de bloatwares. Dès le sortie de la boite, le smartphone est ainsi truffé d’applications plus ou moins utiles. Même si quelques-unes sont inamovibles, on pourra en désinstaller la grande majorité.

Certaines se payent le luxe d’afficher de la publicité lors de l’exécution des fonctions de base du système. C’est par exemple le cas de Musique, ou du Nettoyeur dont nous avons parlé précédemment. Ces publicités indésirables, qui n’ont à notre avis rien à faire ici, peuvent être désactivées de deux façons. Lors du paramétrage initial, l’assistant d’installation propose de désactiver les recommandations : pensez à le faire ! Si vous passez à côté, il faudra modifier les « recommandations » de chaque application susceptible d’afficher des publicités. Pénible.

Si l’on excepte la détestable présence de la publicité, MIUI 12 reste agréable à utiliser. Vu la configuration matérielle du Note 10, il ne faudra pas s’étonner d’un petit manque de fluidité si plusieurs applications sont en cours d’exécution. Car comme toute surcouche, elle consomme ici des ressources assez rares.

Excellente autonomie

La batterie de 5000 mAh qui équipe le smartphone doit en théorie lui procurer une excellente autonomie. D’après nos tests, elle lui fournit presque deux jours complets si l’on abuse pas du jeu ou de la lecture vidéo en streaming. En suivant les recommandations d’économie d’énergie fournie par l’OS, on atteint tout de même jusqu’à une journée et demie en utilisation intensive.

Le mécanisme de charge rapide implémenté par le constructeur nécessite un chargeur délivrant au moins 33 Watts, comme celui fourni en standard. Dans ces conditions, il faut 26 minutes pour charger la batterie à moitié, ou 71 minutes pour passer de 0 à 100 %. On a déjà vu plus rapide, mais sûrement pas à ce niveau de prix. 

Solide autonomie et charge rapide : que demander de plus ? Pas grand-chose, en fait ! Certains auraient aimé trouver une compatibilité avec la charge par induction Qi. Mais il ne faut tout de même pas rêver…

Photo

Le Redmi Note 10 dispose d’une caméra dorsale quadrimodules :

  • Grand-angle (module principal) : capteur 48 Mpxl (1/1,2 ’’ ; photosite de 0,8 µm) ; autofocus à détection de phase ; 26 mm f/1,8
  • Ultra grand-angle : capteur 8 Mpxl ; champ de vision de 118° ; ouverture f/2,2 ; (1/4 ’’ ; photosite de 1,12 µm)
  • Macro : capteur 2 Mpxl ; f/ 2,4 ; autofocus
  • Profondeur de champ : capteur de 2 Mpxl ; ouverture f/2,4

Rien de très original puisque le Note 10 reprend exactement la composition de la caméra dorsale du Redmi Note 9. Dès lors, on ne s’étonnera pas que nous arrivions quasiment aux mêmes conclusions que Romain, qui l’avait testé en septembre dernier.

Xiaomi Redmi Note 10

© Presse-Citron

Les 48 Mpxl du capteur grand-angle servent essentiellement à produire des images de 12 Mpxl. Pour cela, les photosites (éléments de base enregistrant la lumière) sont regroupés en matrices 2×2 afin de produire un pixel de la photo finale. Cette technique, baptisée pixel binning, est censée apporter une meilleure qualité d’image et surtout diminuer l’impact du bruit numérique en cas de faible luminosité. Si on le souhaite, on pourra shooter des images en 48 Mpxl grâce à un mode spécifique. Mais autant le dire tout de suite, nous n’avons pas constaté de véritable gain de qualité. 

Dans les faits, les images produites sont très correctes en lumière diurne. Nous n’avons pas constaté de problème rédhibitoire au niveau du piqué ou de la colorimétrie. La perte de détail devient en revanche flagrante dès que l’on passe en ultra grand-angle, le capteur étant moins défini et surtout ne bénéficiant pas du pixel binning.

Le mode portrait met à contribution le capteur de profondeur de champ. L’IA se tire à peu près bien de l’opération, mais se laisse tout de même piéger dans certains cas. Rien de trop dramatique, surtout si l’on n’a pas la prétention de faire des portraits artistiques. La macrophotographie est handicapée par la faible résolution du capteur. La fonction reste tout de même amusante, mais ne dépasse pas à notre avis le niveau du gadget.

En mode nuit, les résultats ne sont pas extraordinaires (apparition de bruit numérique sur les zones les plus sombre, perte de détail tant en ultra grand-angle qu’en grand-angle, le second se sortant tout de même un peu mieux de l’épreuve). 

Xiaomi Redmi Note 10

Capteur principal © Presse-Citron

L’absence de téléobjectif contraint le Note 10 à se rabattre sur son équivalent numérique qui détruit consciencieusement les détails de la scène. Si l’on peut à la rigueur utiliser le zoom 2x, on évitera de s’aventurer au-delà, le résultat n’étant guère probant. 

Xiaomi Redmi Note 10

© Presse-Citron

Xiaomi Redmi Note 10

© Presse-Citron

Xiaomi Redmi Note 10

Mode macro © Presse-Citron

On l’a compris, les images produites par le Note 10 sont correctes lorsque la lumière est bonne, un peu moins quand elle baisse et médiocres dans la pénombre. L’absence de zoom optique limite les possibilités créatives à moins d’être un adepte du pointillisme. Tout cela serait gênant sur un smartphone onéreux, mais ces inconvénients deviennent tolérables compte tenu de son positionnement tarifaire.

L’avis de Presse-Citron

Le Redmi Note 10 gomme presque tous les points négatifs que nous reprochions à son prédécesseur. On apprécie l’arrivée d’une dalle AMOLED, d’une résistance à la pluie ainsi que l’apparition d’un second haut-parleur interne. Avec en prime une belle autonomie électrique ainsi qu’un mécanisme de charge rapide.

Bien sûr, ce n’est pas un foudre de guerre, mais peut-on réellement le lui reprocher compte tenu de son tarif ? Il se montre toutefois assez puissant pour la réalisation des tâches quotidiennes ne nécessitant pas une trop grande puissance de calcul. 

Vendu 200 €, le Redmi Note 10 devrait combler les utilisateurs ne souhaitant pas vendre un rein pour se payer le smartphone qui les accompagnera dans leurs activités quotidiennes.

Xiaomi Redmi Note 10

199€

Design et ergonomie

8.0/10

Ecran

8.0/10

Performances

7.0/10

Autonomie

9.0/10

Appareil photo

7.0/10

On aime

  • Ecran AMOLED
  • Qualité photo en plein jour
  • Charge rapide
  • Certification IP

On aime moins

  • Performances très moyennes
  • Qualité photo en faible luminosité
  • Publicité dans MIUI 11

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *