Test des AirPods Pro

Trois ans après les premiers AirPods qui ont bouleversé le marché des écouteurs, Apple revient à la charge avec des modèles « Pro ». Je vais nous éviter le traditionnel paragraphe sur le sens de ce mot pour le constructeur, les professionnels n’ont rien à voir dans l’affaire, il s’agit simplement d’un modèle plus cher et plus sophistiqué.

Plus encore que pour d’autres produits « pro » vendus par Apple, les AirPods Pro sont en effet les écouteurs dédiés à tous ceux qui ne sont pas totalement satisfaits des AirPods classiques. Vous cherchiez une meilleure isolation sonore ? Vous voulez des écouteurs qui tiennent mieux dans vos oreilles ? La résistance à l’eau est essentielle pour vous ? Bingo, ces nouveaux modèles améliorent précisément tous ces points !

Que valent ces nouveaux AirPods vendus à 279 € ? Je vous dis tout dans ce test !

Des AirPods familiers et différents à la fois

Les AirPods Pro restent largement des AirPods. Si vous avez déjà utilisé les écouteurs sans fil d’Apple, vous ne serez pas perdu lors de la découverte de ces nouveaux modèles. Le boîtier qui protège et charge les écouteurs ainsi que la forme même des écouteurs restent très proches sur les deux produits, même s’il y a quelques différences notables.

Le boîtier, tout d’abord, ressemble à une version en mode paysage du modèle classique. Il est légèrement plus gros sur les modèles Pro, mais l’augmentation reste très mesurée et Apple continue d’offrir l’un des plus petits boîtiers de charge du marché. Celui des AirPods Pro est aussi épais que le modèle classique (21 mm), il est nettement plus large (60,6 mm contre 44,3), mais nettement moins haut (45,2 mm contre 53,5). Ce nouveau boîtier est aussi 5 g plus lourd, mais à 45 g, il se fera rapidement oublier. Et il entre toujours parfaitement dans les petites poches intérieures des jeans, ce qui est le plus important.

Boîtier de charge des AirPods à gauche, celui des AirPods Pro à droite.

Le constructeur a repris le même design sur les deux modèles, si bien que l’on peut aisément les confondre à l’aveugle. On retrouve donc du plastique blanc brillant et très arrondi, avec un couvercle maintenu par un aimant. Le couvercle des AirPods Pro est plus large, son « clac » à la fermeture est plus grave et incite moins à jouer avec, ce qui n’est sans doute pas plus mal pour sa longévité. Notons encore qu’il se charge avec un câble Lightning, ou bien avec un chargeur Qi. Pour finir, le boîtier n’est pas résistant à l’eau du tout, contrairement aux écouteurs eux-mêmes : pensez à le garder au sec.

Les écouteurs justement, sont proposés uniquement en blanc, contrairement à ce que certaines rumeurs laissaient entendre. Tant mieux pour la simplicité à la commande et pour Apple qui peut ainsi conserver l’association « écouteur blancs = écouteurs Apple », tant pis pour ceux qui attendaient plus de diversité dans ce domaine. De fait, les AirPods Pro de loin ressemblent largement aux AirPods, avec leur tige extérieure qui a fait tant couler d’encre numérique à leur sortie.

AirPods classiques à l’extérieur, AirPods Pro à l’intérieur.

De près, les différences sont bien visibles. La tige justement est nettement plus courte, parce qu’elle ne contient plus la batterie, déplacée dans le corps principal des écouteurs. Cette partie est plus grosse en contrepartie, mais pas uniquement parce que la batterie s’y trouve. Les AirPods Pro sont des écouteurs d’un type différent, des intra-auriculaires qui entrent en partie dans le conduit auditif pour créer une fermeture étanche.

AirPods classiques à l’extérieur, AirPods Pro à l’intérieur.

Les écouteurs Pro d’Apple sont plus lourds, mais même si la différence semble significative (5,4 g pour les AirPods contre 4 g par écouteur pour les AirPods), elle est totalement insignifiante à l’usage. Dans tous les cas, le constructeur propose des produits vraiment très légers et le poids ne sera jamais le problème. En soupesant les deux modèles, on peut sentir la différence, mais c’est déjà très léger. Et une fois dans les oreilles, l’écart disparaît totalement.

Entre les Pro et les standards, la plus grosse différence est à chercher du côté de leur placement dans les oreilles et dans le boîtier de charge. Là où il fallait placer simplement les AirPods, il faut désormais pousser légèrement les AirPods Pro pour que leur embout entre le conduit auditif. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce point dans la suite du test.

Côté boîtier, Apple a inversé le sens de placement des tiges, ce qui peut déstabiliser au départ. Sur les AirPods, les tiges sont au centre du boîtier de charge et les écouteurs sur l’extérieur ; sur les AirPods Pro, c’est l’inverse. Vous aurez peut-être besoin de quelques minutes d’adaptation, mais je trouve cette disposition beaucoup plus naturelle. Tenez le boîtier de charge face à vous et vous pouvez simplement sortir l’écouteur gauche ou droit et le poser dans votre oreille gauche ou droite sans avoir à le tourner.

Dans le boîtier de charge, les AirPods Pro sont placés avec les écouteurs vers l’intérieur, l’inverse des AirPods.

Par ailleurs, sortir les AirPods Pro m’a semblé beaucoup plus simple que les AirPods. C’est sans doute lié à la forme différente des écouteurs, qui offre une meilleure prise. C’est un détail, mais c’est agréable.

Pour finir le tour du propriétaire, les AirPods Pro sont résistants à l’eau et à la transpiration. N’espérez pas nager avec, ce n’est pas l’idée, mais leur certification IPX4 leur permet de résister à une projection d’eau dans toutes les directions. Une bonne suée pendant la séance de sport ou bien une bonne pluie ne devraient pas leur faire peur. Attention toutefois, s’ils plongent dans le bain et sont endommagés en conséquence, ce ne sera pas pris en charge et il faudra compter 99 € par écouteur pour les remplacer.

Des écouteurs intra-auriculaires sans les inconvénients ?

On distingue deux grandes catégories d’écouteurs : les « boutons » qui se posent simplement sur l’oreille sans toucher au canal auditif et les « intra-auriculaires » qui viennent se positionner à l’intérieur du canal auditif. Les AirPods sont des écouteurs boutons qui se placent devant le canal auditif sans le toucher. Les AirPods Pro sont des intra-auriculaires, ils ont un embout en silicone qui entre dans le conduit.

Les premiers ont l’avantage de moins gêner, le contact avec l’oreille est réduit au maximum, mais l’inconvénient de ne pas isoler et de laisser une bonne partie du son s’échapper vers l’extérieur. Les seconds ont l’inconvénient d’être plus envahissants, il faut placer quelque chose dans son oreille, mais ils isolent ainsi naturellement de l’extérieur et vers l’extérieur.

Cette grille sur l’extérieur des AirPods Pro permet de compenser en partie l’effet caisse de résonance des écouteurs intra-auriculaires en réduisant la pression à l’intérieur des oreilles.

Cela fait des années que les écouteurs intra-auriculaires existent sur le marché, et même Apple en a commercialisé à la fin des années 2000. Ces écouteurs ont toujours eu quelques inconvénients qui ont rebuté de nombreux utilisateurs, dont l’auteur de ces lignes. Le bouchon formé par les écouteurs peut créer une caisse de résonance qui fait que certains sons que vous générez sont considérablement amplifiés. C’est la même chose qu’en utilisant des bouchons d’oreilles pour un concert ou pour dormir : le porteur « entend » sa respiration, tous les bruits de bouche sont amplifiés et en marchant, les pas résonnent dans la boîte crânienne.

Ces désagréments sont liés à la pression de l’air coincé entre le fond du canal auditif et les écouteurs eux-mêmes. Pour les compenser, Apple a ajouté une large grille sur l’extérieur des AirPods Pro. En posant les écouteurs sans les allumer et donc sans musique, on note en effet une différence avec des écouteurs intra-auriculaires classiques. Non pas que les bruits décrits plus hauts soient totalement absents, mais ils sont plus réduits et moins gênants. Toutefois, la vraie différence se fait sentir quand l’isolation active est utilisée, on y reviendra.

L’autre défaut des écouteurs intra-auriculaires, c’est la gêne liée à la partie à l’intérieur du canal auditif. Apple a la même approche que tout le monde pour y remédier : offrir des embouts de tailles différentes pour s’adapter à un maximum oreilles. Loin d’un Shure qui peut offrir huit embouts différents avec ses écouteurs, les AirPods Pro se contentent de trois paires d’embouts, tous en silicone blanc.

Les embouts supplémentaires fournis par Apple avec les AirPods Pro.

Par défaut, les écouteurs sont fournis avec les embouts de taille moyenne. Dans la boîte, vous trouverez un petit carton avec les petits et les grands. Comment choisir ? Le premier critère est le confort naturellement, les écouteurs doivent entrer dans votre conduit auditif sans vous gêner et ils ne doivent pas tomber instantanément. Pour vous aider, Apple a créé un test, accessible depuis les réglages des AirPods Pro.

Ce test diffuse une musique pendant quelques secondes et, à l’aide du microphone placé à l’intérieur, analyse le son produit. S’il y a des pertes, Apple suggérera d’essayer une autre taille d‘embouts ou de changer le positionnement des écouteurs. C’est intéressant sur le papier, mais dans mon cas j’ai eu une réponse positive avec les trois embouts et le test a aussi indiqué à l’un de mes collègues qu’un embout manifestement trop grand convenait.

Posez les AirPods Pro dans vos oreilles, puis ouvrez les Réglages, section Bluetooth et touchez le i correspondant à vos écouteurs (gauche). Parmi toutes les options proposées choisissez alors le test (droite).
Avant de lancer la musique, Apple explique le fonctionnement du test.

Le test ne sait pas quelle taille vous utilisez et il ne peut pas recommander une autre taille, c’est juste un indicateur pour vérifier que tout est à peu près bien configuré. Et honnêtement, si ce n’est pas le cas, vous le sentirez vous-même assez vite. Mais ça ne mange pas de pain de faire le test et c’est une bonne manière de vous inciter éventuellement à utiliser une taille différente par oreille, une option à laquelle on ne pense pas forcément.

Test réussi à gauche, une suggestion pour changer l’un des deux écouteurs à droite.

Quelle que soit la taille que vous privilégiez, les AirPods Pro ont un avantage sur la majorité, voire tous les écouteurs intra-auriculaires sur le marché en matière de confort. En effet, Apple a réussi à réduire au maximum la partie dure qui entre dans le canal auditif et il n’y a que l’embout en silicone souple qui s’y trouvera. C’est une excellente manière d’améliorer le confort des écouteurs et je n’ai jamais été gêné par l’embout de ces écouteurs.

La contrepartie, c’est que ces embouts ne sont pas standard du tout. La majorité des écouteurs intra-auriculaires utilisent un même système d’attache, ce qui permet d’utiliser des embouts d’une marque sur les écouteurs d’une autre marque, ou d’acheter facilement un modèle tiers. Rien de tel sur les AirPods Pro, vous devrez vous contenter des embouts officiels… du moins tant que des accessoiristes n’essaieront pas de recopier le système d’attache d’Apple.

La grille derrière l’embout en silicone. Cette ouverture est aussi plus large que la moyenne, ce qui est positif pour la qualité audio.

C’est un problème si vous ne supportez pas les embouts en silicone et que vous privilégiez ceux en mousse. Ou alors si les trois tailles fournies par Apple ne vous conviennent pas et que vous voulez une taille différente. Mais ces embouts maison ont aussi des avantages, outre qu’ils n’imposent aucune partie dure dans le conduit auditif. Le système d’attache imaginé par le constructeur est bien supérieur à mon avis que celui que l’on trouve habituellement. Retirer un embout n’est pas facile au début, il ne faut pas avoir peur de tirer fort. En revanche, poser un embout se fait très rapidement, avec un clic qui indique qu’il est bien en place.

Quand on a pris le coup, enlever et mettre un embout est presque un plaisir, alors que c’est souvent la plaie sur les écouteurs concurrents. On retrouve l’ingéniosité d’Apple, la même que pour le système d’accroche des bracelets d’Apple Watch, propriétaire certes, mais supérieur. Dernier avantage de ces embouts, l’ouverture beaucoup plus large permet au son de passer sans entrave.

Les embouts des AirPods Pro intègrent une grille qui protège les écouteurs contre la saleté.

Apple pourra vous vendre ces embouts à la demande, à 3,6 € la paire. Une bonne chose, même si la procédure qui oblige à passer par le support en Apple Store, est inutilement compliquée.

Au quotidien, ergonomie, autonomie et confort

Les points forts des AirPods classiques sont tous conservés avec les AirPods Pro, et en particulier la connexion ultra simplifiée aux appareils Apple. Si vous ne connaissez pas, petite piqure de rappel : quand vous ouvrirez le boîtier des écouteurs pour la première fois, votre iPhone ou iPad les détectera automatiquement. Un ou deux taps plus tard, l’appairage sera fait entre les écouteurs et cet appareil, mais aussi tous les autres appareils Apple associés à votre compte iCloud.

Vous pouvez ainsi passer très facilement d’un iPhone à une Apple Watch, d’un iPad à un Mac ou toutes les combinaisons possibles. La connexion à un appareil est très rapide et fiable, encore plus sur les AirPods Pro que sur les premiers AirPods grâce aux gains apportés par la puce H1. Et grâce à iOS 13, vous pourrez même connecter en même temps deux paires d’écouteurs avec puce Apple, par exemple des AirPods et des AirPods Pro.

Quand vous ouvrez le boîtier des AirPods Pro à côté d’un iPhone ou iPad déjà associé aux écouteurs, vous verrez le statut de la batterie des écouteurs et du boîtier de charge à l’écran.

En revanche, toujours pas de connexion multi-points pour passer plus rapidement d’un appareil à l’autre. Les écouteurs sont soit reliés à un iPhone, soit à un Mac, mais les connecter d’un côté les déconnectera forcément de l’autre. Sur toute cette partie connexion cela dit, rien ne change avec les AirPods Pro et c’est toujours excellent, au moins dans l’écosystème d’Apple. Vous pouvez utiliser ces écouteurs avec un smartphone Android ou un PC sous Windows, mais vous bénéficierez d’une expérience réduite. En particulier, il vous sera impossible de personnaliser les contrôles, c’est réservé à iOS 10.13.2 ou macOS 10.15.1 et versions suivantes.

Les contrôles, parlons-en justement. Comme sur les AirPods, il n’y a aucun bouton physique sur les écouteurs. Contrairement aux AirPods, on ne tapote plus les écouteurs pour contrôler la lecture. La tige des Pro intègre un capteur de pression qui enregistre les pincements que vous effectuerez avec le pouce et l’index. Ce n’est pas un clic physique, mais Apple le simule avec un petit son émis à chaque pincement, uniquement dans l’écouteur utilisé. De quoi duper légèrement votre cerveau et surtout savoir quand une action a bien été prise en compte.

Apple a repris en partie les mêmes contrôles des télécommandes filaires :

  • pincer une fois : lancer la lecture, mettre en pause, répondre à un appel et raccrocher ;
  • pincer deux fois : passer au morceau suivant ;
  • pincer trois fois : revenir au début du morceau, puis au morceau précédent.
La partie aplatie sur la tige signale la présence du capteur de pression.

En partie seulement, parce qu’il n’est pas possible de cliquer deux fois et maintenir pour avancer dans le morceau en cours, ou trois fois et maintenir pour reculer. Ce n’est pas une grande perte, ces gestes étaient difficiles à réaliser sans se planter, et puis il y a une bonne raison à ce choix. Sur les AirPods Pro, une pression maintenue permet de changer de mode.

Par défaut, maintenez la pression sur n’importe quel écouteur pour passer du mode isolation active au mode transparence (nous reviendrons sur tous ces modes dans la partie suivante). Dans les réglages, vous pouvez choisir d’associer ce geste à Siri, sur l’un des deux écouteurs seulement ou les deux. Vous pouvez aussi choisir de changer la sélection de modes, pour pouvoir désactiver totalement l’isolation et ne jamais activer le mode transparence si vous n’en avez pas l’utilité.

Dans les réglages des AirPods Pro, vous pouvez aussi modifier le comportement du bouton de chaque écouteur.

Ces réglages sont les bienvenus, mais pour ma part, j’aurais aimé une troisième option pour changer le volume. Les AirPods Pro n’améliorent pas ce qui reste l’un des défauts des AirPods à mes yeux : l’absence d’option directe pour régler le volume sonore. Vous devez soit demander gentiment à Siri (et espérer que l’assistant comprenne bien la demande et s’exécute), soit passer par l’appareil source pour modifier le volume sonore. C’est un peu moins gênant si vous utilisez un iPhone avec une Apple Watch, cette dernière peut alors rapidement contrôler le volume avec sa couronne digitale.

Malgré tout, j’ai toujours trouvé que cela me manquait de temps en temps sur les AirPods. Le choix de ne pas intégrer cette fonction pouvait alors se comprendre, les écouteurs ne pouvaient gérer que le double-tap et c’était trop limité pour ajouter le volume. Sur les AirPods Pro pourtant, il y a quatre gestes différents et j’aurais aimé qu’une option au minimum me permette de changer le volume uniquement avec les écouteurs à portée de mains.

Je suis également partagé sur le choix du pincement sur la tige plutôt que du tap sur les écouteurs. D’un côté, tapoter sur des intra-auriculaires dans les oreilles est assez déplaisant : essayez si vous avez une paire d’AirPods Pro, ça résonne dans tout le crâne et ce n’est pas agréable. D’un autre côté, la tige est vraiment petite et il faut apprendre à « viser » pour pincer au bon endroit.

En position statique et en prenant son temps, ce n’est pas très dur et on s’y fait rapidement, même si retirer un écouteur est toujours plus rapide pour mettre en pause la musique. Par contre, les coureurs ne vont pas apprécier le changement : autant il était possible de tapoter les AirPods classiques en courant, autant pincer les Pro relève de la mission impossible dans ce cas. Mon collègue Mickaël a testé pour moi, et il confirme que ce n’est vraiment pas pratique.

Au bout du compte, peut-être que ce n’est pas si grave, puisque Siri est toujours là en cas de besoin. Comme les autres écouteurs et casques équipés de la puce Bluetooth Apple H1, vous pouvez simplement dire « Dis Siri » pour activer l’assistant vocal et dicter votre commande vocale. C’est un petit peu troublant au début, parce qu’il n’y a aucune confirmation audio que tout fonctionne, si ce n’est que le volume de votre musique diminue légèrement. Vous pouvez parler et vous obtiendrez une réponse dans la foulée.

Je ne suis pas le plus grand fan de Siri qui soit, mais je dois dire que cette fonction est parfaitement au point. Tout comme l’est la dictée automatique des messages reçus, une nouveauté d’iOS 13 qui est finalement arrivée avec 13.2. J’ai eu un peu de mal à la faire fonctionner, mais parce que je ne respectais pas les pré-requis. Pour en bénéficier, voici tout ce que vous devez vérifier :

  • Est-ce que la fonction est activée dans les Réglages de l’appareil iOS associé aux AirPods ? Dans la section « Siri et recherche », ouvrez « Annonce des messages » et vérifiez que la fonction est active. Autre point important, surveillez qui peut bénéficier de la fonction. Par défaut, ce ne sont que vos contacts, cela peut parfois poser problème.
  • Est-ce que vous avez un appareil capable de recevoir les messages ? La dictée des Messages ne se fait que si vous n’avez aucun autre appareil Apple actif, sinon c’est ce dernier qui sera privilégié. Quittez l’app Messages sur votre Mac, éteignez l’écran de votre iPad ou posez votre iPhone écran vers le bas pour forcer la fonction sur vos AirPods.

Si tous les critères sont réunis, cela fonctionne aussi bien que promis par Apple. Un son distinctif se fera entendre, le nom de l’émetteur puis le message sera dicté par Siri et la musique restera réduite quelques secondes ensuite, le temps de vous laisser répondre. Dites « Répondre » puis la réponse et tout sera envoyé dans la foulée. C’est vraiment pratique si vous êtes en train de faire autre chose.

Présentation de l’énonciation des messages pour les AirPods (Pro) pendant le keynote de la WWDC 2019.

Évoquons maintenant la question de la batterie, ou plutôt des batteries. Les AirPods Pro en intègrent en effet trois, une dans chaque écouteur et une dernière dans le boîtier. Pour les écouteurs, Apple annonce des autonomies proches de celles des modèles classiques :

  • 5 heures d’écoute en isolation passive seulement, exactement comme les AirPods ;
  • 4,5 heures d’écoute en activant l’isolation active ou le mode transparence ;
  • 3,5 heures en conversation, c’est une demi-heure de mieux que les AirPods.

Je n’ai pas eu le temps de tester l’autonomie en conversation, mais j’ai pu le faire en musique, en activant l’isolation active. Je précise qu’il s’agissait des conditions optimales, avec un iPad Pro placé à quelques centimètres et des fichiers AAC en guise de source. J’ai entendu le « bip » qui signale qu’on est à 10 % de charge au bout d’un petit peu plus de quatre heures et les écouteurs ont tenu encore cinquante minutes avant de passer à 0 %. J’ai obtenu environ cinq heures d’autonomie ; les chiffres donnés par Apple sont donc plutôt conservateurs, une bonne nouvelle.

Si vous êtes à court, un bref passage dans le boîtier de charge suffira à allonger l’autonomie de manière assez nette. Apple indique que cinq minutes de charge suffisent pour une heure d’écoute ou de conversation. J’ai mesuré, il faut environ une heure pour recharger complètement les deux écouteurs, de 0 à 100 %. La charge n’est pas régulière toutefois, et il a suffi de 15 minutes dans le boîtier pour les amener à 60 % de charge. C’est très pratique et même si l’autonomie des écouteurs peut vous sembler juste, ce boîtier les rechargera si vite que ce n’est pas vraiment un problème.

Recharge des AirPods Pro dans leur boîtier.

Comme pour les AirPods de base, le boîtier doit fournir 24 heures d’autonomie aux écouteurs. Si on compte 4,5 heures par charge, cela fait cinq recharges complètes avant de vider totalement la batterie du boîtier et de devoir absolument la charger. Si vous écoutez de la musique toute la journée sans interruption avec vos AirPods, vous tiendrez deux à trois jours sans peine. Pour un usage uniquement dans les transports, vous tiendrez facilement une semaine.

Au quotidien, j’ai trouvé que l’autonomie des AirPods Pro ne me posait pas plus de problèmes que celle des AirPods. À condition de ranger les écouteurs à chaque fois dans leur boîtier, ce qui est de toute façon recommandé, et de charger de temps en temps le boîtier, vous aurez toujours suffisamment d’énergie pour écouter votre musique.

En passant, la charge Qi est nouvelle pour moi et c’est un plus appréciable, il suffit de poser le boîtier de charge sur le même chargeur que l’iPhone et il remplit sa batterie régulièrement. Même si le boîtier est plus gros, la bobine Qi est toujours aussi petite à l’intérieur et il faut parfois bien viser pour initier la charge sur un chargeur Qi dédié à un smartphone.

Recharge des AirPods Pro par induction sur une base de charge Mophie.

Le seul vrai problème concernant les batteries et l’autonomie est le même que pour les AirPods classiques. Apple n’a rien prévu pour que les écouteurs soient réparés facilement, et il faut les détruire pour accéder à la batterie. Le constructeur promet qu’ils sont recyclables, tant mieux pour la planète, mais pour le consommateur, cela revient à acheter un produit 279 € et savoir qu’après deux ou trois ans, l’autonomie sera considérablement réduite et que les options seront toutes coûteuses.

Les premiers AirPods vont bientôt fêter leur troisième anniversaire et même s’ils fonctionnent encore, leur autonomie est sérieusement dégradée. Pour un usage très épisodique, cela peut suffire, mais il est impossible de les utiliser plus d’une heure ou deux, dans le meilleur des cas. Mickaël possède des AirPods de première génération depuis le premier jour (ou pas loin) et dans les conditions optimales, il peut tenir au maximum deux heures. Ce n’est pas si mal, mais il a un usage assez léger des écouteurs, qui ne lui servent que pour le sport. S’il les avait plus utilisé, l’autonomie réelle serait bien inférieure.

Pour accéder à la batterie, il faut casser irrémédiablement les AirPods Pro (image iFixit).

On ne peut pas critiquer Apple sur son choix de proposer un produit compact et il aurait été difficile, peut-être impossible, de proposer des écouteurs aussi compacts et avec autant d’autonomie si la batterie était facilement remplaçable. Tout est affaire de compromis donc, et les choix du constructeur seraient parfaitement acceptables, s’il offrait une meilleure solution en fin de vie. Malheureusement, ce n’est pas le cas.

Apple met en avant une réparation de la batterie à 55 € par écouteur, mais cela ne concerne que les défauts, pas l’usure normale. Pour changer la batterie usée, il faudra payer 99 € par écouteur, soit seulement 80 € de moins que le prix de base des AirPods Pro. Autant acheter une nouvelle paire, ce que vous devrez répéter tous les deux à trois ans selon votre usage. C’est comme si Apple avait associé un abonnement d’une centaine d’euros par an à ses nouveaux écouteurs…

Avant de passer à l’écoute, évoquons un sujet extrêmement subjectif, le confort. C’est déjà compliqué de dire quelque chose d’objectif avec un casque, c’est presque impossible avec des écouteurs intra-auriculaires, mais essayons. Les AirPods classiques sont remarquables sur ce point, par leur légèreté et leur positionnement dans les oreilles. Ils viennent simplement se poser sur le pavillon et devant le conduit auditif et ils s’oublient presque instantanément. Si votre oreille permet qu’ils tiennent bien en place, vous ne les sentirez pas du tout.

Les AirPods classiques à gauche, les AirPods Pro à droite dans mon oreille. Notez comme les Pro occupent beaucoup plus d’espace dans le pavillon.

C’est différent pour les AirPods Pro, qui doivent entrer en partie dans le canal auditif et qui se posent beaucoup plus sur le pavillon. Dans mon cas, l’embout d’Apple ne m’a jamais gêné et je parviens à positionner très facilement les écouteurs, bien plus qu’avec une paire d’intras traditionnelle. Le premier jour, j’ai ressenti une gêne, voire une légère douleur à l’arrière de la conque. Cette gêne est toutefois passée rapidement, si bien que je peux désormais porter les AirPods Pro pendant plusieurs heures sans les sentir, comme les modèles classiques.

Chez mes collègues, personne n’a été gêné par les derniers écouteurs sans fil d’Apple. Est-ce à dire que vous ne le serez assurément pas ? Malheureusement, ce n’est pas aussi simple et ce n’est pas un essai de deux minutes en boutique qui pourra répondre à cette question. Le mieux est encore de les commander et de profiter du retour légal si jamais ils ne vous convenaient pas.

À l’écoute : isolation active, mode transparence et qualité sonore

Les AirPods étaient de simples écouteurs sans aucune isolation. Vous pouviez entendre parfaitement ce qu’il se passait autour de vous et la seule solution pour écouter de la musique dans un environnement bruyant était d’augmenter le volume. La plus grosse nouveauté apportée par les AirPods Pro est précisément à chercher du côté de l’isolation.

Par leur nature d’écouteurs intra-auriculaires, ils vous isolent passivement de l’extérieur. L’embout en silicone ferme complètement votre conduit auditif de l’extérieur et les bruits extérieurs sont réduits ainsi mécaniquement. Sur les AirPods Pro, ce premier niveau d’isolation est déjà bien supérieur aux AirPods, mais les embouts n’allant pas très loin dans le conduit, cette isolation passive reste limitée. Le bruit est réduit, mais pas au point de disparaître totalement et c’est pour cette raison qu’Apple a intégré une isolation supplémentaire.

Réglage de l’isolation active depuis le centre de contrôle de l’iPhone.

En effet, les AirPods Pro bénéficient d’une isolation active, similaire à celle que les produits Bose ont popularisé ces dernières années. Un microphone placé sur l’extérieur capte le son qui vous entoure et diffuse une onde sonore inversée dans vos oreilles, ce qui équivaut à annuler le bruit pour votre cerveau. Le principe est bien connu, mais Apple met en avant la capacité de son produit à s’adapter en continu à la géométrie des oreilles, une exclusivité pour des écouteurs intra-auriculaires d’après le constructeur.

Concrètement, outre le microphone à l’extérieur, les AirPods intègrent un deuxième micro à l’intérieur qui détecte à cet endroit aussi les bruits indésirables pour les annuler. Pour améliorer le tout, la réduction tout comme le son sont ajustés 200 fois par seconde, détaille Apple.

Illustration de l’isolation active fournie par Apple.

Que vaut cette débauche de technologies ? À l’usage, l’isolation active des AirPods Pro est très efficace, meilleure que mon vieux QC15 de Bose, mais pas tout à fait au niveau de ce que les derniers casques avec isolation active peuvent offrir aujourd’hui. Vous retrouverez cette même sensation d’être isolé dans une bulle de silence et les sons les plus graves et réguliers seront totalement effacés. Ce sera particulièrement utile en avion ou dans le train, mais aussi près d’une route et même à l’intérieur, par exemple pour éliminer le bruit d’une machine à laver ou encore des gouttes sur une fenêtre de toit.

Les sons plus aigus et moins réguliers, comme des voix ou de la musique, sont plus difficiles à supprimer et les AirPods Pro les laissent en partie passer. C’est un défaut systématique de cette technologie, même si Bose et Sony ont réussi à améliorer leurs isolations actives ces dernières années. Mais la comparaison n’est pas très juste, les écouteurs d’Apple sont beaucoup plus petits et ils doivent tout faire avec deux microphones par écouteur, quand ces casques peuvent démultiplier les micros pour améliorer leur isolation.

Pour des écouteurs, les AirPods Pro font un excellent travail et leur isolation active fonctionne vraiment bien. C’est le point qui m’intéressait le plus par rapport aux AirPods que j’utilise, notamment, en salle de sport. Comme l’app Santé me le confirme, c’est une réussite, je peux écouter musique et podcast à un volume moins élevé qu’avant. Malgré tout, j’entends encore assez bien l’environnement, ce qui est bien d’un point de vue sécurité, mais pas vraiment pour m’isoler complètement.

Sur ce point, un casque reste supérieur ne serait-ce que par sa capacité à recouvrir totalement les oreilles et l’isolation effective varie encore énormément en fonction de l’embout choisi. Je supporte mieux les petits, mais je bénéficierais sûrement d’une meilleure isolation avec les moyens. Cela dit, tout est affaire de compromis et je ne voudrais pas d’un gros casque dans ce contexte. Apple a fait un excellent travail de miniaturisation et l’isolation active plus un fond musical suffisent à vous isoler convenablement de l’extérieur.

Pour tous les cas où entendre votre environnement est important, les AirPods Pro disposent même d’un mode transparence, à activer par défaut en maintenant une seconde le doigt sur la zone de contrôle de n’importe quel écouteur. Cette fonction déjà proposée sur des produits concurrents enregistre les sons environnants avec le microphone extérieur et cette fois les transmet tels quels dans votre oreille. Vous pouvez ainsi entendre votre environnement sans avoir à retirer les écouteurs, mais sans couvrir votre musique pour autant.

iPadOS 13.2 offre les mêmes contrôles dans son centre de contrôle que l’iPhone.

Ce mode transparence fonctionne très bien, mieux même que sur les casques de Sony et Bose que j’ai testés. Le rendu est assez naturel et on peut parfaitement mener une conversation avec quelqu’un sans enlever ses écouteurs et même en écoutant de la musique à faible volume. Pour ma part, je préfère systématiquement retirer un écouteur, d’autant que c’est très facile et que la musique est mise en pause automatiquement sur les AirPods Pro. Le mode transparence est sans doute plus utile quand on veut garder une oreille sur l’environnement, même si je trouve que l’isolation active n’isole pas suffisamment pour que ce soit un vrai problème.

À part pour les besoins de ce test, j’ai surtout utilisé l’isolation active, y compris simplement pour travailler à mon bureau. Je ne l’ai désactivée que lorsque j’écoutais du jazz ou du classique, dans un environnement très calme, typiquement le soir avant de dormir. Dans ce cadre, le souffle généré par l’isolation active se fait entendre, même si Apple a réussi à le minimiser.

Avec le confort, la qualité sonore est bien le deuxième sujet hautement subjectif quand on parle de matériel audio. Les AirPods proposaient déjà un son de très bonne qualité pour des écouteurs, mais ils étaient souvent handicapés par leur placement. Si vous avez une paire dans les oreilles, appuyez légèrement dessus et vous entendrez un son nettement plus riche en basses et plus satisfaisant.

Les AirPods Pro bénéficient naturellement d’un meilleur placement. Par définition, ces écouteurs intra-auriculaires sont bien maintenus dans les oreilles et ils offrent une qualité sonore toujours égale. Apple a utilisé un tout nouveau « haut-parleur longue excursion » pour ce nouveau modèle, ainsi qu’un nouvel « amplificateur à gamme dynamique élevée conçu sur mesure ». Tout cela pour dire que le constructeur a particulièrement travaillé la partie audio et cela s’entend. La qualité monte d’un cran par rapport aux AirPods, les basses sont nettement plus intenses sans envahir la scène sonore et les mediums sont mis en avant, ce qui est flatteur pour les voix en particulier.

À l’intérieur des AirPods Pro (image Apple).

Ne vous attendez pas au son Beats, les AirPods Pro proposent une qualité sonore très sage, très polie pourrait-on dire, qui conviendra à la majorité des auditeurs et à tous les genres. C’est un son qui n’est pas fatiguant et j’ai pu écouter de la musique pendant des journées entières sans problème. Mais cela dépend des perceptions et mon collègue Anthony s’est dit vite fatigué par les aigus un petit peu relevés. Cela ne m’a pas gêné et j’ai bien apprécié le son de ces écouteurs, même si à titre personnel, je préfère la scène sonore plus large d’un casque, surtout ouvert.

Apple a fait les bons choix pour une paire d’écouteurs qui doit convenir à tous les usages et à un maximum d’utilisateurs. Les puristes regretteront peut-être l’absence de tout réglage sonore, mais c’est bien l’esprit d’Apple d’offrir une très bonne qualité par défaut, sans aucune option. On retrouve à cet égard l’état d’esprit des premiers AirPods, ainsi que du HomePod dans un autre registre.

La qualité audio, c’est aussi celle de la voix enregistrée par le microphone placé en bas de chaque écouteur. Sur les AirPods Pro, la tige étant plus courte, le micro est placé légèrement plus loin de la bouche. Et ce choix s’entend, mais pas dans un environnement calme (mon bureau), où les deux modèles se valent largement :

Enregistrement audio avec les AirPods classiques dans un environnement calme.
Enregistrement audio avec les AirPods Pro dans un environnement calme.

En revanche, sur le gros rond-point près de chez moi, l’écart se creuse entre les deux. Les AirPods classiques offrent une meilleure qualité, avec une voix forte et moins de coupures. Les AirPods Pro ne sont pas mauvais, mais ils sont nettement moins bons, avec un enregistrement plus faible. Mon collègue appelé en FaceTime audio a pu le confirmer depuis Lyon, il m’entendait bien mieux avec les AirPods standards, même si c’était l’inverse pour moi, grâce à l’isolation active.

Enregistrement audio avec les AirPods classiques dans un environnement bruyant.
Enregistrement audio avec les AirPods Pro dans un environnement bruyant.

Si vous comptez beaucoup utiliser les AirPods en guise de kit mains libres, les Pro seront donc moins bons que les modèles de base. C’est une petite déception, même si Apple reste au-dessus de la moyenne dans cette catégorie. Mais on peut se demander si le choix de raccourcir la tige était le bon : en gardant la taille des précédents, on aurait bénéficié de contrôles simplifiés et d’une meilleure qualité pour les enregistrement audio.

Pour conclure

Utilisateur des AirPods depuis près de deux ans, j’ai toujours beaucoup apprécié la simplicité d’utilisation de ces écouteurs. Baignant exclusivement dans l’écosystème d’Apple, je peux les utiliser avec tous mes appareils très simplement, ils se connectent toujours rapidement, et la pause automatique en les retirant puis la reprise en les remettant est parfaite. Leur qualité audio me convient pleinement et je n’ai que deux défauts à faire à leur sujet : l’isolation trop moyenne en extérieur et l’autonomie un peu juste en mode conversation.

Les AirPods Pro répondent à ces deux critiques. L’isolation est bien meilleure de base grâce au format intra-auriculaire et elle est complétée par une isolation active très efficace pour des écouteurs. Quant à l’autonomie, on gagne une heure en théorie en conversation, ce qui devrait simplifier mes longues conversations avec Cédric, mon collègue à Lyon, quand nous travaillons sur les serveurs. Je n’ai pas encore eu l’occasion de tester avec les Pro, mais après deux ans, mes AirPods ne tiennent plus qu’une heure environ dans ce cadre, ce qui m’oblige à basculer souvent.

Pour autant, je ne vais pas garder ces AirPods Pro et ils repartiront chez Apple après mon test. C’est en grande partie à cause du prix, vraiment trop salé pour mon usage. J’utilise un gros casque ouvert et au quotidien, je n’ai pas besoin d’intra-auriculaires ou d’isolation active, c’est le gros avantage de travailler chez soi. J’en profiterais deux ou trois fois par semaine au sport, mais ce n’est pas suffisant pour justifier les 280 € demandés.

J’ai envisagé de les garder toutefois pour offrir à mon vénérable Bose QC15 une retraite bien méritée. L’isolation active suffirait quand j’ai besoin de prendre le train ou l’avion, deux ou trois fois par an au maximum, mais ce qui me retient cette fois, c’est la durée de vie trop limitée des AirPods Pro. Ce vieux casque alimenté par de bêtes piles fonctionne comme au premier jour et il pourrait continuer de fonctionner pendant plusieurs années encore. Alors que dans quelques années, les écouteurs d’Apple seront vides après un ou deux albums et je n’aurai pas d’autres choix que d’acheter une nouvelle paire.

Vous trouverez des produits avec une meilleure isolation active ou une meilleure qualité audio, mais vous devrez faire d’autres compromis, soit sur l’encombrement, soit sur la moins bonne intégration aux produits Apple. Les AirPods Pro conservent cet avantage sur tous leurs concurrents, ils sont parfaitement intégrés à l’écosystème et ils sont extrêmement bien pensés. Si l’on oublie le prix ou la question de la fin de vie, c’est objectivement un excellent produit, que je recommanderais sans hésiter à tous ceux qui supportent les intra-auriculaires.

Mais déjà que c’est difficile pour des AirPods vendus 180 €, alors comment l’oublier pour des AirPods Pro affichés à 280 € ? Ce n’est pas forcément un problème en soi, mais il faut en tenir compte dans le prix des produits. Ce n’est pas 280 € une fois et vous serez bon pour cinq ou dix ans. Ces écouteurs vraiment sans fil restent des produits avec une date d’expiration pas si éloignée, il faut en avoir conscience au moment de l’achat.

C’est à mon sens un problème, mais il convient de noter qu’il n’y a pas de meilleure solution aujourd’hui. La catégorie des écouteurs vraiment sans fil ne contient que des produits jetables et on sait qu’Apple fait au moins l’effort de recycler ses produits. Le prix n’est pas un problème, d’ailleurs les concurrents des AirPods Pro sont souvent dans les mêmes eaux tarifaires, à l’image des WF-1000XM3 de Sony que nous avons testés récemment et qui sont vendus autour de 250 €.

Ce n’est pas une raison pour excuser Apple toutefois et j’espère que le constructeur travaille d’arrache-pied sur une meilleure solution. En attendant, les AirPods Pro sont la seule option si vous cherchez des écouteurs sans fil avec une bonne isolation et bien intégrés à l’écosystème d’Apple. Et cela tombe bien, c’est une excellente option.

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