Tensions Macron-Bolsonaro : La diplomatie n’est pas un « concours d’insultes » pour Le Drian – 20 Minutes

Jean-Yves Le Drian, ici avec le ministre brésilien des affaires étrangères, Ernesto Araujo, fin juillet. — Eraldo Peres/AP/SIPA

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a déploré dimanche le « concours d’insultes » de responsables brésiliens à l’encontre de la France et de l’épouse du président français Emmanuel Macron. « Je constate le maintien de propos agressifs, d’invectives qui ne sont pas acceptables », a relevé Jean-Yves Le Drian dans l’émission politique Le Grand Rendez-vous Europe1/CNEWS/Les Echos.

Le ministre brésilien de l’Economie Paulo Guedes a jugé jeudi que Brigitte Macron était « vraiment moche », lançant une nouvelle charge contre la Première dame déjà attaquée sur son physique par le président brésilien Jair Bolsonaro. « La manière dont tel ou tel haut responsable brésilien, ministre en plus, traite Madame Macron est indigne. Elle est indigne pour Madame Macron, elle est indigne pour la France mais elle est indigne aussi pour les femmes, à commencer par les femmes brésiliennes qui elles-mêmes protestent contre ce type de déclarations. »

Sur le Brexit, Le Drian ne veut pas de report

Le ministre brésilien de l’Economie a finalement « présenté ses excuses pour la plaisanterie » concernant Brigitte Macron. Jair Bolsonaro avait aussi fini par retirer son commentaire d’un post offensant sur Facebook concernant le physique de Brigitte Macron, en plein bras de fer entre Brasilia et Paris sur les incendies en Amazonie.

Par ailleurs, au sujet du Brexit, Jean-Yves Le Drian a indiqué qu’il n’était pas, pour l’heure, favorable à un report. « Ils (Britanniques) disent qu’ils veulent proposer d’autres solutions, des arrangements alternatifs pour assurer le retrait (…) Nous ne les avons pas vus, donc c’est non, on ne va pas recommencer tous les trois mois. Que les autorités britanniques nous disent le chemin », a-t-il martelé.

Le Parlement britannique a adopté cette semaine une proposition de loi contraignant le Premier ministre Boris Johnson à repousser de trois mois la date du Brexit, prévu le 31 octobre, s’il ne trouve pas un accord de divorce avec l’Union européenne d’ici le 19 octobre, soit juste après le prochain conseil européen. « Que les Britanniques assument leur situation (…) Il faut qu’ils nous disent ce qu’ils veulent », a insisté le ministre français des Affaires étrangères.

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