Tensions Iran-USA : « Il devrait faire très attention à ses mots », Trump répond à Khamenei – 20 Minutes

Donald Trump et l’ayatollah Ali Khamenei (photomontage) — Sipa

La détente déjà mise à l’épreuve. Le président américain Donald Trump a appelé vendredi l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de l’Iran, à surveiller son langage après un sermon dans lequel il dénonçait les “clowns américains” qui mentent selon lui de la façon “la plus vicieuse” qui soit.

“Le soi-disant ”Guide suprême”+ d’Iran, qui n’est plus très suprême ces derniers temps, a dit des choses méchantes concernant les Etats-Unis et l’Europe”, a tweeté Donald Trump. “Leur économie s’effondre et leur peuple souffre. Il devrait faire très attention à ses mots!”, a-t-il ajouté, évoquant l’ultime décideur dans les principaux dossiers de la République islamique.

« Mort à l’Amérique »

Ce vendredi, l’ayatollah Ali Khamenei a déclaré que le drame « amer » de l’avion ukrainien abattu le 8 janvier à Téhéran ne devait pas faire oublier le « sacrifice » du général Qassem Soleimani, éliminé par les Etats-Unis à Bagdad cinq jours plus tôt.

Cette catastrophe aérienne est un « accident amer » qui « a brûlé notre cœur », a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei dans un sermon prononcé à Téhéran lors de la grande prière hebdomadaire musulmane, coupé à de nombreuses reprises par les slogans « Mort à l’Amérique » et « Mort à Israël », scandés par la foule. « Mais certains ont essayé de [l’utiliser] de façon à [faire] oublier le grand martyre et sacrifice » de Soleimani, a-t-il dit.

« Est-ce là le peuple d’Iran ? »

Les forces armées iraniennes  ont reconnu avoir abattu par erreur le 8 janvier un Boeing 737 d’Ukraine International Airlines peu après son décollage de Téhéran. Les 176 personnes à bord de l’appareil, en majorité des Iraniens et des Canadiens, ont péri dans la catastrophe. Le drame et le temps (trois jours) mis par les forces armées iraniennes pour reconnaître leur responsabilité ont provoqué depuis samedi des manifestations éparses de colère contre les autorités à Téhéran et dans d’autres villes.

Louant l’action de Soleimani en dehors des frontières du pays pour la « sécurité » de la nation iranienne, l’ayatollah Khamenei a affirmé que le peuple était en faveur de la « fermeté » et de la « résistance » face aux ennemis du pays. Le 3 janvier, les Etats-Unis, ennemi juré de l’Iran, ont tué dans une attaque de drone à Bagdad le général Soleimani, un dirigeant des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l’Iran, et architecte de la stratégie d’influence régionale du pays.

« Ces quelques centaines de personnes qui ont insulté le portrait du général Soleimani, est-ce là le peuple d’Iran ? Ou ces foules de millions de personnes dans les rues ? », a-t-il demandé. Le numéro un iranien semblait là faire allusion à des manifestants qui auraient déchiré un portrait du général Soleimani à Téhéran et aux foules immenses qui se sont déplacées autour de la dépouille de Soleimani après son retour au pays. Ali Khamenei a également accusé les Etats-Unis de « mentir » lorsqu’ils disent soutenir le peuple iranien, affirmant qu’ils ne cherchent au fond qu’à « poignarder [les gens] avec [leur] dague empoisonnée ».

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