TÉMOIGNAGE. «Le traumatisme est immense»: de mystérieuses piqûres sauvages en boîtes et bars de nuit – Ouest-France

Elle était venue souffler sa 33e bougie, dans une boîte de nuit de Rennes (Ille-et-Vilaine). « J’étais en train de danser sur la piste, quand j’ai été prise de douleurs intenses aux jambes et aux fesses , raconte cette cheffe de projet en marketing-communication. Cela ne m’était jamais arrivé avant. » Puis vient une intense fatigue. Une de ses amies ressent des symptômes proches. Le lendemain, la trentenaire remarque un hématome « sur le mollet, avec un point rouge qui ressemble nettement à une piqûre ». Les deux jeunes femmes, persuadées d’avoir été droguées, ont déposé plainte jeudi 21 avril. « C’est une petite piqûre, mais le traumatisme est immense » , dit-elle.

« La trace d’une piqûre est bien visible »

S’il y a eu quelques signalements à l’automne, c’est à Nantes (Loire-Atlantique), que le phénomène a pris le plus d’ampleur dès la réouverture des discothèques, mi-février. Depuis, quarante-trois plaintes ont été déposées à Nantes, après des soirées dans dix-sept établissements différents.

« Dans le mois écoulé, nous avons autant d’hommes que de femmes piqués », souligne le procureur de Nantes, Renaud Gaudeul. Un protocole avait été mis en place mi-mars, afin que des prises de sang soient réalisées au plus vite avant qu’une potentielle substance injectée ne soit indétectable. Le GHB, la fameuse « drogue du viol », contre laquelle une campagne de prévention avait été lancée en février, disparaît en quelques heures. Pour chaque victime, « la trace d’une piqûre est bien visible sur la peau. Les symptômes ressentis varient selon les personnes, mais certaines ne ressentent rien. »

Absence de motif apparent

Des tests sanguins et urinaires ont été systématiquement effectués. « Aucun résultat n’a mis en évidence la présence de toxiques »​, reconnait le procureur. Pas plus de contamination au VIH. Pas de tentatives de vol ou de violences sexuelles recensées non plus. Cette absence de motif apparent est le plus troublant.

Après Nantes, d’autres villes avaient été touchées. Les parquets de Grenoble (Isère) et de Béziers (Hérault) ont ouvert, cette semaine, des enquêtes pour « administration de substances nuisibles », à la suite de, respectivement, sept et dix plaintes déposées. 

Quatre autres ont également été déposées récemment à Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). À Caen (Calvados), trois jeunes gens, disant avoir été piqués lors du carnaval étudiant du 7 avril, ont été entendus par la police mais n’ont pas porté plainte…

TÉMOIGNAGE. «Le traumatisme est immense»: de mystérieuses piqûres sauvages en boîtes et bars de nuit

One thought on “TÉMOIGNAGE. «Le traumatisme est immense»: de mystérieuses piqûres sauvages en boîtes et bars de nuit – Ouest-France

  1. ..et personne se dit que peut-être des mecs se prennent pour des sauveurs en administrant des doses de vaccin ?

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