Témoignage : La souplesse, clé du travail hybride et facteur concurrentiel

Témoignage : La souplesse, clé du travail hybride et facteur concurrentiel

C’était il y a un an déjà. Un premier confinement et des entreprises contraintes de basculer complètement leurs collaborateurs en télétravail. C’était une découverte pour le cabinet de conseil en stratégie Square et ses 700 consultants.

« Les pratiques de télétravail étaient inexistantes. Ce n’était pas dans la culture d’entreprise. Ce n’était pas non plus, ou peu, dans la culture d’entreprise de nos clients », confiait alors à ZDNet.fr Vincent Canchon, directeur général en charge des opérations chez Square.

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Le travail hybride déjà une réalité

Un an plus tard, la société a parcouru du chemin, même si la pratique du télétravail demeure encore aujourd’hui un impératif sanitaire plus qu’un choix. En effet, quasiment 100 % des consultants restent actuellement en télétravail.

Des assouplissements ont cependant été introduits, notamment pour les managers du siège. En effet, des collaborateurs ont exprimé le souhait d’intégrer du présentiel. Une forme de travail hybride s’est donc déjà mise en place.

Celle-ci doit cependant encore être formalisée, tout comme la pratique du télétravail une fois la crise terminée. Mais Square s’y prépare déjà, nous confie son dirigeant.

« Nous restons persuadés qu’il y a eu un avant et qu’il y aura un après, dont notre organisation témoignera », souligne Vincent Canchon. Néanmoins, le travail hybride est bien dès aujourd’hui « une réalité. Et cela le restera demain. Aujourd’hui par imposition, mais demain par décision ».

« L’enjeu pour les entreprises, pour les jeunes diplômés que nous recruterons, et même pour nos salariés actuels, sera d’être capable d’offrir une certaine souplesse sur la manière de travailler », justifie le dirigeant, qui y voit un même un facteur compétitif.

Des outils existants pour travailler à distance

Depuis mars 2020, l’entreprise n’a pas procédé à de nouveaux investissements en matière d’équipements. Avec des salariés dotés de PC portables, elle était déjà à même de fonctionner en télétravail.

Square disposait en outre de solutions collaboratives et de communication interne. Cela comprend un réseau social, mais également un outil de collaboration et de communications unifiées (Blink IT), ainsi qu’un système de visioconférence (StarLeaf).

Les usages existaient, ils se sont donc d’abord intensifiés avec le travail à distance. Et c’est plus particulièrement le cas dans le secteur de la formation. « Nous avons un énorme programme de formation annuel destiné à la totalité de nos consultants. Or, naturellement, la présence physique des inscrits à ces formations est impossible. Nous avons donc porté un accent considérable sur le développement des plateformes collaboratives et les moyens de dispenser ces formations à distance », explique Vincent Canchon.

Management et vie de l’entreprise ont également dû être adaptés pour tenir compte de cette dimension hybride. Et la solution, c’est là encore celle de la digitalisation – mais pas seulement toutefois.

Square réalise régulièrement des animations en visioconférence. Mais le cabinet a aussi, à plusieurs reprises, organisé des événements retransmis en direct sur sa chaîne YouTube. Il s’agit notamment des “Square Awards”, récompensant les projets de ses consultants. Et la direction prévoit de pérenniser ces réalisations.

Evénements et animations en ligne pour la vie d’entreprise

Convention annuelle et prise de parole du président du groupe ont, elles aussi, été portées sur le canal numérique. Mais hybride signifie également une présence physique, et maîtrisée, des collaborateurs. Pour favoriser l’émulation et entretenir l’esprit d’équipe, Square mène aussi des « animations » dans ses locaux, bien sûr « dans le strict respect des règles sanitaires ».

Cela comprend ainsi des petits déjeuners et des déjeuners pour les salariés qui le souhaitent. Exemples typiques de situation dont la pérennité est aujourd’hui envisagée par l’entreprise.

Après plus d’un an, Square a donc appris à vivre avec la crise, et se prépare à l’après. Mais en tant que cabinet de conseil, il accompagne aussi ses propres clients dans cette transition. « Plusieurs missions sont en cours sur le sujet. Cela va au-delà de la crise. La question qui se pose est celle plus globale de la manière de considérer le travail en entreprise », insiste le directeur général.

« Je ne vois pas comment une entreprise pourrait aujourd’hui sérieusement ignorer la question de l’utilisation de ses mètres carrés, notamment. Une réflexion qu’il nous faudra nous-mêmes mener », poursuit-il.

Pour Vincent Canchon, le maître-mot de demain est celui de « la souplesse ». « Une entreprise, dans des proportions qu’il appartiendra à ses parties prenantes de définir, devra offrir la possibilité de travailler à distance dans des conditions satisfaisantes, tout comme elle devra s’ouvrir à de nouveaux modes de management. » Celles qui seraient tentées d’imposer un retour complet à la situation ante-pandémique risqueraient de se trouver rapidement marginalisées.

Des tentatives en ce sens se sont heurtées à d’importantes résistances, témoigne d’ailleurs le cabinet. Mais cela vaut aussi pour le 100 % à distance. L’hybride semble bien, en effet, devoir s’établir comme la norme.

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