Télétravail : Un clivage perceptible entre le secteur public et le privé

Télétravail : Un clivage perceptible entre le secteur public et le privé

Après plus d’un an de télétravail dans un contexte pandémique, sous quelles conditions les Français sont-ils prêts à pérenniser l’expérience du bureau à la maison ? La satisfaction des télétravailleurs dépend de la capacité des entreprises à mettre à leur disposition du matériel informatique et des solutions dédiées pour recréer un « bureau à la maison », constate une enquête Ifop pour Econocom sortie ce jeudi, qui fait le bilan des conditions techniques du télétravail en France pendant la pandémie.

Outre le fait que les employés les plus jeunes sont généralement plus enclins à travailler de chez eux, l’étude révèle que les organisations publiques ont davantage de mal à diffuser une culture d’entreprise favorable au télétravail que les organisations privées.

Menée auprès d’un échantillon de 2 000 salariés en France, cette nouvelle étude présente trois catégories de télétravailleurs relativement équivalentes en taille : les « envoûtés privilégiés » (30 %), les « expérimentés méfiants » (37 %) et les « déboussolés » (33 %). Il ressort de l’étude que la culture d’entreprise, le manque d’équipements et les difficultés techniques forment le trio de tête des principaux freins vers un passage fluide au télétravail.

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Des investissements dans le matériel et la sécurisation des postes

Une large majorités de salariés (68 %) pense que l’organisation du travail va être durablement impactée dans le monde post-covid. Pourtant, la moitié des entreprises n’a pas mis en place de dispositions particulières pour pérenniser le télétravail, à en croire l’étude.

Les entreprises ont surtout investi dans le matériel informatique et la sécurisation du poste. 56 % ont mis à disposition des ordinateurs portables à leurs salariés, et 44 % des équipements pour permettre de travailler dans de bonnes conditions. Un peu moins de la moitié des organisations interrogées (47 %) ont sécurisé les postes de travail pour connecter les salariés aux éléments du SI nécessaires à leur activité.

En revanche, seuls 32 % des entreprises ont ouvert un accès à un helpdesk ou ont renforcé la disponibilité à un support déjà existant. Par ailleurs, près d’un tiers des sociétés ont mis en place des formations pour utiliser les nouveaux outils, et seuls 27 % ont mis à disposition de leurs salariés des aides financières pour travailler à domicile dans de bonnes conditions.

Clivage entre le public et le privé

Il ressort de l’étude que plus d’un salarié sur quatre du privé se dit insatisfait de ses équipements matériels, une proportion qui se monte à un salarié sur trois dans le secteur public, et 45 % dans l’administration.

Ce clivage est particulièrement visible, selon l’étude, sur la perception de la fluidité du passage au télétravail : 27 % des salariés du privés reconnaissent que le passage au télétravail ne s’est pas fait de façon fluide, alors que 37 % des salariés du public et 43 % de l’administration en sont convaincus.

Sur le long terme, le recours à davantage de télétravail paraît difficilement envisageable pour près d’un salarié du secteur public sur deux. 41 % des salariés du public jugent que leur organisation ne dispose pas suffisamment de solutions digitales adéquates, contre 29 % dans le privé.

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