Télécoms : Sur les réseaux fixes, les appels n’ont jamais été aussi peu nombreux

Télécoms : Sur les réseaux fixes, les appels n'ont jamais été aussi peu nombreux

L’accalmie aura été de courte durée. Au terme d’une “année 2020 exceptionnelle”, selon les mots de l’Arcep, les utilisateurs de services fixes et mobiles ont repris leurs vieilles habitudes, délaissant de nouveau la voix au profit d’autres modes de communication, comme la messagerie instantanée ou la vidéo.

Ainsi, le trafic vocal accuse de nouveau une baisse, de l’ordre de 9 % au dernier trimestre 2021, après une croissance exceptionnelle de près de 20 % en un an sur l’ensemble de l’année 2020, liée sans aucun doute à la crise sanitaire. Comme l’illustrent les derniers chiffres publiés par le gendarme des télécoms à ce sujet, l’épidémie de Covid-19 a eu un impact on ne peut plus positif sur l’état des communications vocales en France.

“Alors que les abonnés mobiles avaient stabilisé depuis cinq ans leur consommation autour de 3h10 par mois, celle-ci a atteint, durant le premier confinement, un niveau jamais égalé jusque-là”, à savoir 4h27 par mois, soit plus d’une heure supplémentaire en un an, a récemment fait savoir l’Autorité présidée par Laure de la Raudière. Et si ces niveaux – principalement enregistrés sur les réseaux mobiles – sont retombés depuis la fin des mesures de confinement décrétées par les pouvoirs publics, “le trafic par abonné se maintient à un niveau encore supérieur à ceux observés avant la crise sanitaire”, note le gendarme des télécoms.

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Une accalmie de courte durée

L'”été indien” dont profitent les communications vocales a beau se prolonger lorsque celles-ci transitent par les réseaux mobiles, la situation est loin d’être aussi sur les réseaux fixes, qui continuent à pâtir d’une désaffection de plus en plus marquée de la part du grand public. “Sur les réseaux fixes, la consommation vocale n’a jamais été aussi faible”, constate même l’Arcep.

La crise sanitaire a certes débouché sur une augmentation moyenne de la consommation mensuelle des utilisateurs de l’ordre de 30 minutes (pour un total de 2h17 par abonné en moyenne au deuxième trimestre 2020) après de longues années d’érosion du temps passé par les français derrière leur combiné, cette embellie n’a pas duré.

Elle s’est estompée à compter de la seconde moitié de l’année dernière, durant laquelle les mesures de confinement décrétées par le gouvernement se sont peu à peu relâchées. “Depuis, cette consommation moyenne n’a jamais été aussi faible”, pour s’établir autour de 1h20 par mois sur le deuxième semestre, soit une baisse de 20 minutes en un an environ, relève le gendarme des télécoms. Sur le réseau téléphonique commuté (RTC), condamné à l’extinction, la durée moyenne des appels se situent désormais à 1h27 par mois environ sur le deuxième semestre, soit une baisse des appels de l’ordre de 13 minutes en un an.

La fin de la crise sanitaire a tout de même eu une conséquence heureuse pour les opérateurs. Comme le note l’Arcep, “le trafic vocal provenant des clients des opérateurs français qui ont voyagé à l’étranger a repris sa tendance à la hausse avec la fin de la limitation de certains déplacements, et cela, pour le troisième trimestre consécutif”. Résultat : les communications vocales depuis l’étranger ont augmenté de 18 % sur un an, après enregistré une chute de 11 % fin 2020.

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