Téléchargement illégal : les fermetures à répétition des sites pirates sont inutiles, les internautes refusent de payer

Depuis plusieurs mois, l’Arcom redouble d’efforts pour fermer les sites de streaming et de téléchargement illégaux. Mais rien n’y fait : seule une petite poignée d’internautes se résignent et se tournent vers une offre légale. La faute à ses plateformes de téléchargements très volatiles, qui n’hésitent pas à changer régulièrement d’URL.

torrent pirate téléchargement illégal

Afin de lutter plus efficacement contre le streaming et le téléchargement illégal, le gouvernement a donné le pouvoir à l’Arcom, en 2021, de fermer des sites déjà condamnés par la justice, mais ayant refait surface sur la toile, sans avoir à attendre l’aval d’un juge. Les effets s’en sont instantanément fait ressentir. L’organisation annonce ainsi que depuis le mois d’octobre 2022, ce sont pas moins de 166 noms de domaines qui ont fermé boutique.

Certains sont par ailleurs de très gros poissons, tels que Cpasmieux ou encore Frenchstream. Le gendarme des télécoms n’est pas peu fier de ces résultats, précisant par ailleurs que ses actions ont « permis de diminuer l’audience des galaxies visées de 23 % entre octobre 2022 et mars 2023 ». Selon les estimations de Médiamétrie, 38 % des internautes se sont déjà rendus sur un site bloqué, les incitant à se tourner vers une solution légale.

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L’Arcom bloque les sites pirates à la pelle, mais ça ne sert à rien

Mais le font-ils vraiment ? Il semblerait que non. En effet, parmi ces internautes confrontés à un blocage, seulement 7 % indiquent s’être tournée vers une option payante pour visionner leur contenu. En revanche, 46 % ont simplement abandonné. Les autres, bien sûr, sont allés chercher ailleurs. Ils sont 41 % à avoir visité un autre site illégal. Un résultat somme toute prévisible : ce ne sont pas les options qui manquent sur le web.

Qui plus est, l’Arcom admet avoir bien des difficultés à lutter contre les sites de téléchargement en direct, qui n’hésitent pas à changer rapidement d’URL pour échapper aux autorités. « Appuyés sur des marques fortes, depuis plusieurs années, ils peuvent, quasi instantanément après leur blocage, créer de nouveaux sites miroirs et en diffuser le nom de domaine », explique le gendarme des télécoms, qui reconnaît que ses mesures ” restent insuffisantes pour l’instant ».

Source : BFM TV

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