Taubira passera par la Primaire populaire, Peltier rejoint Zemmour, la mobilisation contre le passe vaccinal progresse… Les cinq infos à retenir du week-end – Le Monde

Vous avez décroché de l’actualité ? Nous vous résumons les principales informations à retenir de ce week-end.

  • Christiane Taubira candidate à la présidentielle si elle remporte la Primaire populaire

Christiane Taubira en déplacement à Saverdun, dans l’Ariège, le 6 janvier 2022.

L’ancienne ministre de la justice Christiane Taubira a annoncé dimanche qu’elle se soumettra au résultat de la Primaire populaire, organisée du 27 au 30 janvier en vue de désigner un candidat de gauche à l’élection présidentielle. Face à l’eurodéputé Pierre Larrouturou ou l’experte en santé publique de Rennes Charlotte Marchandise, Mme Taubira est la grande favorite de ce vote auquel doivent participer 300 000 personnes.

« J’accepte le risque de la démocratie. J’accepterai le verdict de la Primaire populaire », « dernière chance d’une union possible de la gauche », a déclaré Mme Taubira depuis Bondy (Seine-Saint-Denis). Elle a appelé les autres candidats de gauche à l’Elysée à faire de même. « Il n’y a rien à craindre des électeurs de la Primaire populaire, qui sont épris de toutes les justices », a-t-elle ajouté, insistant : « Nous avons donc à accepter ce risque, pour ma part je l’accepte. » « C’est la plus belle des légitimités », a-t-elle insisté.

La maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, a estimé samedi que « si les Verts ne sont pas présents » lors d’un processus de désignation d’une candidature commune à gauche, « cela ne s’appelle plus une primaire ». Elle entretient un faible espoir que les positions changent.

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  • Guillaume Peltier, ancien numéro deux du parti Les Républicains, rallie Eric Zemmour

Le député du parti de droite Les Républicains Guillaume Peltier lors de la Fête de la violette, à La Marolle-en-Sologne, le 19 septembre 2020.

L’ancien numéro deux du parti Les Républicains (LR), Guillaume Peltier, a annoncé dimanche qu’il ralliait le candidat d’extrême droite à la présidentielle Eric Zemmour, « seul candidat de la droite » selon lui, alors qu’il n’a plus « confiance » en la candidate LR, Valérie Pécresse. Le député du Loir-et-Cher, ancien membre du Front national de la jeunesse, a déclaré à CNews et Europe 1 : « Je n’ai aucune garantie d’un non-ralliement [de Valérie Pécresse] à Emmanuel Macron », jugeant que « Valérie Pécresse et Emmanuel Macron, c’est la même chose ». Il sera, a-t-il annoncé, « un des capitaines » de M. Zemmour.

Porte-parole de Valérie Pécresse, Othman Nasrou a estimé que « Guillaume Peltier était déjà parti dans les faits, rien de vraiment nouveau » : « Il revient aujourd’hui au point de départ de son engagement politique à l’extrême droite. »

En déplacement à Cerbère (Pyrénées-Orientales), l’autre candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen (Rassemblement national), a vilipendé M. Peltier, qui « aura coché toutes les cases, aura fait tous les mouvements politiques ». Qu’il rejoigne M. Zemmour « ne m’étonne pas de lui », a-t-elle ajouté, évoquant « un épiphénomène ». Début décembre, M. Peltier avait fait des vagues dans son camp en se demandant « comment rester insensible au discours pour la France » d’Eric Zemmour lors de son premier meeting de candidat. Le comité stratégique des Républicains avait alors démis le député LR de sa fonction de vice-président du parti.

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  • La mobilisation des anti-passe vaccinal en forte hausse en France

Manifestation contre l’instauration du passe vaccinal, devant le Conseil d’Etat, dans le centre de Paris, le 8 janvier 2022.

Plusieurs milliers de personnes ont défilé, samedi à Paris, dans une ambiance calme, parfois festive, pour protester contre la politique sanitaire du gouvernement face au Covid-19, notamment l’instauration d’un passe vaccinal, et répliquer aux mots employés en début de semaine par le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, sur le fait d’« emmerder les non-vaccinés ». La participation a fortement progressé par rapport aux défilés des dernières semaines, avec plus de 100 000 personnes mobilisées dans toute la France, dont 18 000 à Paris, selon le ministère de l’intérieur.

Dans les rangs des manifestants, beaucoup racontent avoir participé régulièrement aux rassemblements contre le passe sanitaire depuis la mi-juillet 2021. Ceux qui avaient cessé de défiler sont revenus, remobilisés par les polémiques de ces derniers jours et le durcissement de la politique sanitaire en raison de la contagiosité du variant Omicron.

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  • Au Kazakhstan, près de 6 000 arrestations et plus de 160 morts

Un homme assis sur les marches d’un bâtiment, alors qu’on aperçoit au premier plan un véhicule qui a été brûlé lors des manifestations déclenchées par la hausse du prix du carburant, à Almaty, au Kazakhstan, le 9 janvier.

Les autorités ont annoncé, dimanche, avoir arrêté près de 6 000 personnes en lien avec les émeutes meurtrières qui ont secoué cette semaine le plus grand pays d’Asie centrale. Au total, 5 800 personnes, « dont un nombre conséquent de ressortissants étrangers », ont été interpellées dans le cadre de 125 enquêtes distinctes, a rapporté la présidence du Kazakhstan dans un communiqué, sans donner plus de précision. « La situation est stabilisée dans toutes les régions du pays », même si les forces de sécurité mènent encore des opérations de « nettoyage », a ajouté le communiqué, diffusé à l’issue d’une réunion de crise avec le président, Kassym-Jomart Tokaïev.

Citant le ministère de la santé, plusieurs médias ont rapporté qu’au moins 164 personnes étaient mortes dans les émeutes, dont 103 dans la capitale économique, Almaty. Ce bilan, qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante, est en forte hausse. Les autorités avaient jusque-là fait état de 26 manifestants et 16 membres des forces de sécurité tués et plus de 2 000 personnes blessées.

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  • Novak Djokovic dans l’attente d’une décision de justice pour savoir s’il peut rester en Australie disputer l’Open

Des partisans du joueur de tennis serbe Novak Djokovic se rassemblent devant le Park Hotel, où l’athlète vedette est retenu, en Australie, à Melbourne, le 9 janvier 2022.

Le numéro un du tennis mondial, Novak Djokovic, se prépare à défendre ses chances de jouer l’Open d’Australie. L’audience en ligne devant le tribunal fédéral est prévue lundi à 10 heures, soit dimanche soir minuit à Paris. Ses avocats comptent arguer devant la justice qu’il était dispensé de vaccination et pouvait entrer dans le pays après avoir contracté le Covid-19 en décembre. L’incertitude règne quant à la participation à l’audience de Novak Djokovic, toujours dans son lieu de rétention. Personne à l’exception du personnel n’est autorisé à entrer ou à sortir de l’établissement, situé dans un ancien hôtel, où sont également détenus trente-deux migrants, pris dans le système d’immigration australien, certains depuis des années.

« La date du premier test PCR positif a été enregistrée le 16 décembre 2021 », ce qui permettrait au numéro un mondial d’être exempté de la vaccination imposée par l’Australie, ont affirmé samedi les avocats du Serbe, 34 ans, dans un document déposé auprès du tribunal fédéral. Selon différentes publications sur les réseaux sociaux, Novak Djokovic aurait cependant assisté à deux événements publics à Belgrade, le jour et le lendemain de ce test positif en décembre : une cérémonie en l’honneur de jeunes joueurs serbes – sans masque – et la présentation d’un timbre hommage à son effigie.

  • Et aussi :

Covid-19. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a annoncé dimanche le déploiement de « plusieurs centaines » de centres de dépistage à proximité des centres de vaccination pour lutter contre la flambée des contaminations

Tennis. Le numéro un français, Gaël Monfils, remporte son premier titre depuis près de deux ans, à Adélaïde. Il s’agit du onzième tournoi remporté par le Parisien.

Ligue 1. Les Lyonnais, qui occupent la 13e place du championnat de France, entament la reprise par un délicat sommet face au PSG, le leader.

Espace. Le télescope spatial James-Webb a réussi son déploiement dans l’espace. L’observatoire doit commencer son exploration du cosmos dans cinq mois et demi.

Ukraine. Les Etats-Unis ont averti la Russie d’un risque de « confrontation », avant le début de pourparlers au sujet de l’Ukraine et de la sécurité en Europe. Moscou avait auparavant exclu toute « concession » pour ces négociations.

Le Monde

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