Suicide d’une directrice d’école à Pantin : Jean-Michel Blanquer “a tout saccagé, de l’école jusqu’au lycée… – franceinfo

Sur franceinfo Catherine Da Silva, qui est aussi directrice d’école à Saint-Denis, met en cause la responsabilité du ministre de l’Education dans le mal-être des directeurs d’école et enseignants.

Jean-Michel Blanquer “a tout saccagé, de l’école jusqu’au lycée”, a réagi jeudi 3 octobre sur franceinfo Catherine Da Silva, directrice d’école à Saint-Denis, représentante du SNUIpp 93, alors qu’une journée de mobilisation est organisée ce jour en hommage à Christine Renon, directrice de l’école maternelle Méhul de Pantin (Seine-Saint-Denis), qui s’est suicidée samedi 21 septembre. Face à ce drame, le collectif des directeurs et directrices d’école de Pantin dénoncent leurs conditions de travail, dans une tribune publiée jeudi 3 octobre sur franceinfo.

On le dit très clairement et on l’assume, l’institution est responsable de son suicide, et elle le dit très clairement dans sa lettreCatherine Da Silva, directrice d’école à Saint-Denissur franceinfo

Dans sa lettre, “elle n’évoque que son métier, et elle dit bien qu’elle ne pensait pas que son métier qu’elle a tant aimé la mènerait à ce geste”. La représentante syndicale ajoute : “Quand on lit cette lettre, je peux vous dire qu’on a l’impression de s’y reconnaitre, et ce n’est pas que dans le 93 mais c’est dans l’ensemble de la France”.

“Quand on a plus de 200 écoles fermées en Seine-Saint-Denis et plus de 65% de grévistes en moins d’une semaine, il faut mesurer la colère des collègues”, martèle la représentante syndicale. “Tous les personnels ont ce sentiment d’une perte de sens de leur métier lié aux réformes qui ont été bien trop mal menées, bien trop vite menées par notre cher ministre, et qui ne prend pas en compte les professionnels que nous sommes”, regrette Catherine Da Silva.

Selon la représentante syndicale, la cause de ce mal-être ressenti chez les directeurs d’école et enseignants, “c’est la perte de sens du métier. Ces deux dernières années avec M. Blanquer, ça a été vraiment un rouleau compresseur. Il a tout saccagé, de l’école jusqu’au lycée. Il dit qu’il nous concerte, mais finalement il ne tient pas compte de nos avis.”

On fait des réformes sans vérifier la faisabilitéCatherine Da Silva, directrice d’école à Saint-Denis, sur franceinfo

Catherine Da Silva prend l’exemple de la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans en école maternelle : “Personne ne s’est posé la question, au niveau du ministère de la faisabilité dans les écoles à cette rentrée avec les classes dortoirs”. “On est tellement dedans qu’on fait pour faire et qu’à un moment donné, quand on se regarde, on sent bien qu’on ne remplit plus notre mission, qu’on n’est plus là pour les élèves ou les collègues”, avoue-t-elle.

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