Stellantis, un acteur technologique presque comme les autres

Stellantis, un acteur technologique presque comme les autres

Image : Stellantis.

Devenir une software company, c’est notamment l’ambition des constructeurs automobiles dont les véhicules embarquent toujours plus de technologie. « Nous remettons la technologie au centre du village », annonçait ainsi en février le DG de Renault, Luca De Meo.

« Nous sommes en train d’embaucher beaucoup de monde dans la partie logicielle. Renault est une entreprise technologique, et non traditionnelle, qui assemble seulement les pièces », poursuivait-il.

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Les plateformes STLA en test au second semestre 2023

Renault n’est pas le seul industriel du secteur à développer cette stratégie. Stellantis (fusion de PSA et de Fiat Chrysler) est engagé, comme ses concurrents, dans la même course. Avec de premiers résultats jugés très encourageants.

A l’occasion de la publication de ses résultats financiers 2022, Stellantis a revendiqué « de solides progrès » dans le domaine du logiciel. Ce bilan, le constructeur l’attribue notamment à son « étroite collaboration » avec des géants technologiques mondiaux.

Et de citer en particulier Amazon, Foxconn et Qualcomm. Le rapprochement avec AWS était officialisé un an plus tôt. Le système de commande vocale Alexa et le cloud d’AWS sont au cœur de ce partenariat.

Leur collaboration vise en particulier à concevoir des logiciels pour l’habitacle des véhicules, mais aussi à développer des liens autour du stockage de données et de la formation. En matière de ressources humaines, Stellantis a là aussi franchi un cap.

Renforcement des compétences en IA

Le fabricant annonce avoir recruté plus de 1 500 ingénieurs software. Au travers de sa Software & Data Academy, il précise en outre avoir formé environ 700 diplômés. Et ces compétences lui permettent donc de faire avancer ses projets logiciels.

Il s’agit en particulier de ses plateformes STLA Brain, STLA SmartCockpit et STLA AutoDrive. Stellandis indique que les développements se poursuivent. Le constructeur table sur des essais sur route de prototypes au second semestre 2023.

En ce qui concerne la mise en production des plateformes, elle est fixée à fin 2024. Pour enrichir ses développements logiciels, Stellantis peut aussi compter sur de nouvelles compétences.

Celles-ci, qui concernent l’intelligence artificielle et la conduite autonome, sont issues de l’acquisition en 2022 de la start-up aiMotive. Pour Stellantis, cette opération « vient compléter le travail existant, mené avec BMW et Waymo ».

Les données de 13 millions de véhicules pour son offre DaaS

A ces résultats opérationnels, l’entreprise peut ajouter des indicateurs financiers encourageants. Elle juge sa stratégie logicielle en bonne voie sur ce volet, grâce notamment à une hausse de 25 % des activités sur un an.

Surtout, Stellantis est bien lancée pour atteindre ses objectifs 2030, soit 20 milliards d’euros de chiffre d’affaires net et environ 40 % de marge brute. Pour y parvenir, elle peut aussi s’appuyer sur son « parc de voitures connectées monétisable ».

L’industriel le chiffre à 13 millions de véhicules. Il compte se hisser jusqu’à environ 34 millions d’ici 2030. Ce parc lui fournira les données exploitables par sa nouvelle entité Mobilisights, positionnée sur le marché du DaaS (Data-as-a-Service).

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