Sous le feu des critiques, Doctolib revoit ses procédures de vérification

Sous le feu des critiques, Doctolib revoit ses procédures de vérification

Après s’être retrouvé sous le feu des critiques concernant la sécurisation des données l’an passé, Doctolib se retrouve de nouveau au coeur d’un débat autour de la vérification des professionnels de santé.

Pour limiter les risques d’usurpation, Doctolib vient d’annoncer le renforcement de ses procédures de vérification des professionnels référencés sur la plateforme.

Cette initiative intervient après que des professionnels de santé et des patients ont reproché à Doctolib d’avoir permis à ses utilisateurs de prendre rendez-vous chez des naturopathes ou des personnes qui exercent la médecine illégalement.

La plateforme a suspendu 17 comptes de naturopathes, une discipline sans fondement médical, après avoir été la cible de vives critiques ces dernières semaines.

Cette semaine, Doctolib a été rattrapé par un autre scandale : selon les informations de la cellule investigation de Radio France, de faux médecins étaient inscrits sur la plateforme. Le parquet de Montpellier a ouvert une enquête en juillet pour « exercice illégal de la médecine » à l’encontre de deux faux médecins.

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Les praticiens non réglementés seront signalés plus explicitement

A la suite de ces affaires, Doctolib a promis de renforcer la sécurité sur la plateforme. C’est chose faite : le groupe a annoncé le renforcement des procédures de vérification des professionnels référencés sur son site.

Doctolib met en place une série de mesures cette semaine pour l’ensemble des praticiens utilisateurs du service en ligne. En premier lieu, la plateforme s’attache à renforcer la procédure de signalement et de plainte à l’encontre des praticiens recensés sur le site.

Doctolib veut aussi s’assurer qu’aucune prise de rendez-vous ne puisse avoir lieu avant que la vérification du droit d’exercer d’un professionnel de santé ne soit effective.

Afin d’améliorer l’information pour les patients, Doctolib va clarifier le contenu des fiches des praticiens non réglementés, « en mentionnant de manière explicite qu’ils ne sont pas des professionnels de santé ». La plateforme rappelle que les praticiens exerçant des activités de « bien-être non réglementées » représentent 3% des praticiens de Doctolib et 0,3% des rendez-vous pris.

Téléconsultation et prise de rendez-vous en ligne, une tendance lourde

Le site annonce, par ailleurs, l’ouverture d’une consultation avec son comité médical et professionnel, la Miviludes, les syndicats de professionnels de santé, les Ordres de santé, les associations de patients et les autorités sanitaires, afin de, dit-il, « mieux encadrer le référencement des praticiens non réglementés ».

Doctolib précise que cette consultation donnera lieu à « une nouvelle série de mesures communiquées à son issue ».

L’intermédiation de la prise de rendez-vous en ligne devient une tendance lourde, comme l’a montré récemment le rachat de la société One Medical par le poids lourd du e-commerce, Amazon. Doctolib, en bénéficiant d’une accélération de son activité phénoménale pendant la crise du Covid, envisage de recruter 3 500 personnes dans les cinq prochaines années.

Parmi les chantiers en projet, Doctolib veut notamment créer de nouveaux services pour les patients, comme le partage d’ordonnances dématérialisées et une messagerie leur permettant d’échanger avec leurs médecins. Pour les professionnels de santé, Doctolib veut développer de nouveaux logiciels médicaux et administratifs, et lancer une messagerie sécurisée entre soignants.

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