Soupçons d’emplois fictifs : que risquent François et Pénélope Fillon, jugés ce lundi ? – Midi Libre

Condamnés à deux ans de prison ferme et trois ans avec sursis en première instance, l’ancien Premier ministre François Fillon et son épouse Penelope Fillon connaîtront ce lundi 9 mai la décision de la cour d’appel de Paris dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs.

Ils seront bientôt fixés sur leur sort. La cour d’appel de Paris se prononce en effet ce lundi après-midi sur le sort de François Fillon et de son épouse Pénélope, dans l’affaire des soupçons d’emplois fictifs qui avait explosé avant l’élection présidentielle de 2017, révélée par Le Canard Enchaîné. La justice se prononce ici une seconde fois dans ce dossier qui avait plombé la campagne pour l’Elysée du candidat de la droite en 2017. 

En première instance, le 29 juin 2020, François Fillon avait été condamné à cinq ans d’emprisonnement, dont deux ans fermes, 375 000 euros d’amende et dix ans d’inéligibilité, pour détournement de fonds publics, complicité et recel d’abus de biens sociaux. Sa femme s’était vue infliger trois ans d’emprisonnement avec sursis, 375 000 euros d’amende et deux ans d’inéligibilité, et Marc Joulaud trois ans avec sursis, 20 000 euros d’amende avec sursis et cinq ans d’inéligibilité, rappelle l’AFP.

L’Assemblée nationale a demandé, comme en première instance, le remboursement d’un peu plus d’un million d’euros.

Des peines inférieures demandées par le parquet

Le parquet général a requis des peines inférieures à celles prononcées par le tribunal, précise Le Point. À l’encontre de François Fillon, il a réclamé cinq ans de prison dont un an ferme sous bracelet électronique, ainsi que 375 000 euros d’amende. Pour son épouse, le ministère public a demandé deux ans de prison avec sursis ainsi que 100 000 euros d’amende et pour Marc Joulaud trois ans de prison avec sursis. Des peines d’inéligibilité respectivement de dix, deux et trois ans ont en outre été requises.

Au cœur du dossier, les emplois de Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son époux et du suppléant de celui-ci dans la Sarthe, au titre de trois contrats signés entre 1998 et 2013, ainsi que les emplois d’assistant des enfants Fillon auprès de leur père, alors sénateur, en 2006-2007. En cause également, les lucratives activités de conseillère littéraire de Penelope Fillon à la “Revue des deux mondes” du milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière, proche de François Fillon et déjà condamné dans cette affaire.

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