Sommet sur le climat, Brexit, militant iranien exécuté… Les cinq infos à retenir du week-end – Le Monde
Vous avez un peu décroché de l’actualité en ce week-end confiné ? Nous vous résumons les principaux titres de l’actualité de ces dernières quarante-huit heures.
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Brexit : Londres et Bruxelles se donnent un nouveau délai pour négocier
Alors que le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) avaient initialement fixé à ce dimanche 13 décembre le délai maximal pour trouver un accord post-Brexit, Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont décidé de poursuivre les négociations pour éviter un échec aux lourdes conséquences économiques, à seulement dix-huit jours de la rupture définitive entre le Royaume-Uni et l’UE, le 31 décembre.
Les discussions s’étaient poursuivies tard dans la soirée de samedi et ont repris tôt dimanche matin, sans progrès notable sur le fond. Les divergences semblent inconciliables entre des Britanniques qui veulent retrouver une liberté commerciale totale et des Européens soucieux de protéger leur immense marché unique. Dimanche, Boris Johnson a prévenu qu’un échec des négociations restait le scénario le « plus probable ».
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Climat : cinq ans après l’accord de Paris, un aveu d’échec et de nouveaux engagements
Le secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé le monde à « déclarer l’état d’urgence climatique », lors de l’ouverture, samedi 12 décembre, d’un sommet destiné à relancer les efforts de lutte contre le réchauffement climatique, cinq ans après l’accord de Paris.
En 2015, la communauté internationale s’était engagée à contenir le réchauffement « nettement » en dessous de + 2 °C, et si possible + 1,5 °C, par rapport à l’ère préindustrielle. Mais les engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre (GES) pris par les pays « n’étaient pas suffisants » et « n’ont pas été respectés », a souligné M. Guterres. Dans la foulée de l’UE, plusieurs Etats ont annoncé de nouveaux engagements, comme la Chine, les Etats-Unis ou encore l’Inde.
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Covid : les Etats-Unis se préparent à vacciner, l’Allemagne reconfine
Un an après le premier signalement du SARS-CoV-2 par l’Organisation mondiale de la santé en Chine, le gouvernement allemand a annoncé dimanche de nouvelles mesures drastiques pour endiguer la seconde vague de l’épidémie, et ce alors que le pays enregistre près de 30 000 nouveaux cas chaque jour. A partir du mercredi 16 décembre et jusqu’au 10 janvier, les commerces « non essentiels » seront fermés et la présence des enfants dans les écoles et les crèches ne sera plus obligatoire.
Aux Etats-Unis, les autorités s’apprêtent à vacciner en masse la population. Dimanche, le vaccin anticoronavirus Pfizer-BioNTech commençait à être expédié, en caisses réfrigérées à – 70 °C, depuis l’usine Pfizer du Michigan vers des hôpitaux et d’autres sites pour être administré à partir de lundi à des millions d’Américains.
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Un opposant exécuté en Iran, l’Union européenne condamne
L’opposant iranien Rouhollah Zam, un temps exilé en France, a été exécuté samedi 12 décembre au matin, après la confirmation de sa condamnation à mort pour son rôle dans la vague de contestation de l’hiver 2017-2018, selon la télévision d’Etat iranienne.
L’Union européenne a condamné samedi « dans les termes les plus forts » cette exécution, rappelant son opposition à la peine de mort « quelles que soient les circonstances ». Le ministère des affaires étrangères français a qualifié cette exécution d’« acte barbare et inacceptable ». « La France condamne avec la plus grande fermeté cette atteinte grave à la liberté d’expression et à la liberté de la presse en Iran », selon la porte-parole du ministère, citée dans un communiqué.
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Nouvelles manifestations contre la loi sécurité globale
Des milliers de personnes ont manifesté, samedi 12 décembre, pour la troisième semaine d’affilée en France, sans incidents majeurs, pour dénoncer la très controversée proposition de loi sécurité globale, à leurs yeux « liberticide », et le projet de loi du gouvernement sur les « séparatismes ». Ces manifestations ont réuni un peu plus de 26 000 personnes dans tout le pays, selon le ministère de l’intérieur, quelque 60 000 personnes selon les organisateurs.
Dans la capitale, de nombreuses unités de CRS et de gendarmes mobiles ont encadré au plus près les milliers de personnes – 10 000 selon les organisateurs, 5 000 selon le ministère de l’intérieur – qui manifestaient. L’ambiance dans le cortège était très tendue, les forces de l’ordre intervenant régulièrement pour « interpeller des éléments radicaux » et « empêcher la constitution d’un black bloc », a justifié la Préfecture de police.
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