SNCF Connect : pourquoi ça râle
Le mode sombre ne devait faire que des heureux… loin s’en faut ! La nouvelle version de l’application de réservation, de paiement et de suivi de voyage de la SNCF fait face à une avalanche de commentaires forts critiques depuis sa mise en ligne.
Anciennement Oui.sncf, SNCF Connect regroupe de nombreux services du transporteur ferroviaire dans une nouvelle interface annoncée comme plus moderne et plus intuitive : rechercher, gérer et réserver des billets de train, rechercher son itinéraire, etc. L’application a été lancée le 25 janvier dernier. Alors, pourquoi une telle volée de bois vert ?
La faute à trop de précautions peut-être. Il faut dire que le changement d’ergonomie par rapport à l’ancienne application est important. D’où le grand renfort de pop-up qui encombrent les écrans des smartphones dès que l’on veut regarder des horaires ou acheter un billet.
Multiplication des bugs
La SNCF a voulu guider les utilisateurs pour montrer les changements et les nouveautés. Las, ceux-ci veulent en fait accéder rapidement aux informations dont ils ont besoin, sans lire les textes des pop-up qu’ils peinent à différencier des bannières d’avertissement sur les politiques de gestion des cookies.
Et cela n’est que la première étape sur le chemin de croix d’une UX qui pose problème.
La disparition de fonctions qui existaient auparavant (possibilité de choisir une étape dans son itinéraire), la multiplication des bugs, mais surtout le manque de lisibilité, font de cette nouvelle version de l’application une expérience qui laisse à désirer.
Ainsi, des fonctions comme le placement des passagers dans les wagons (voir le visuel) relèvent d’une agilité tactile de très haute volée pour être menées à bien.
Plus pénalisant encore, des utilisateurs signalent un problème d’affichage du QR code pour passer sans encombre les portiques en gare. Sur ce point, la SNCF assure avoir pris en compte le problème.
5 000 “alpha testers” et 4 000 “bêta testers” ?
Ce qui est étrange, c’est que le test de l’application avant la mise en production, réalisé avec 5 000 alpha testers et 4 000 bêta testers, n’ait pas permis de remonter ces problèmes. A moins qu’ils aient été ignorés.
De son côté, la SNCF promet d’améliorer son application. En attendant, plusieurs concurrents tels que Trainline ou Kayak proposent des interfaces dont il faut explorer l’ergonomie pour comparer avec celle de SNCF Connect.
