S’il y avait des nazis chez Zemmour, ils seraient « foutus dehors manu militari», assure Guillaume Peltier – Le Figaro

Invité du Grand Jury-RTL-Le Figaro-LCI, le vice-président du parti Reconquête a vivement répondu aux accusations portées vendredi par la candidate RN dans Le Figaro.

«Ma source, c’est la droite». C’est par cette rhétorique que Guillaume Peltier tente de se défaire de l’étiquette de girouette politique. Invité du Grand-Jury RTL-Le Figaro-LCI, le porte-parole d’Éric Zemmour a rapidement porté les coups contre la candidate de son ancienne famille politique, Valérie Pécresse. «C’est devenu un vote inutile (…). Valérie Macron, Emmanuel Pécresse, c’est blanc bonnet, bonnet blanc», raille-t-il pour mieux vanter l’«union des droites» tant promue par son nouveau champion. Selon lui, une «droite» associée au «centre», – de par l’alliance entre LR et l’UDI – fera une politique de «gauche».

Dans cette perspective, «le seul candidat de droite dans cette élection, c’est Éric Zemmour». Et Guillaume Peltier d’ajouter que «Marine Le Pen n’est pas (son) ennemi» : «Nous partageons des convictions communes». Pour lui, l’ancienne patronne du RN a «eu l’opportunité de remporter l’élection présidentielle depuis quinze ans, et elle n’est pas parvenue parce qu’elle n’a pas pu rassembler les électeurs des Républicains.»

À 63 jours du premier tour, le vice-président de Reconquête fait un pari : celui d’avoir une affiche de second tour entre le locataire de l’Élysée et Éric Zemmour le 10 avril prochain. L’occasion d’expliquer que les troupes RN viendront sans aucun doute rejoindre les rives de leur adversaire nationaliste au moment voulu : «Je n’ai aucun doute sur le fait que Robert Ménard et tant d’autres viendront nous soutenir.» Dans tous les cas de figure, il ne votera pas pour Emmanuel Macron en cas de second tour entre le président actuel et la prétendante du RN.

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460 parrainages obtenus

Alors que Marine Le Pen avait déclaré vendredi dans Le Figaro qu’il y avait «quelques nazis» parmi les ralliements à Éric Zemmour, Guillaume Peltier dément ces accusations. «Si jamais quelques énergumènes de ce type s’étaient faufilés parmi les milliers d’électeurs et de sympathisants qui nous rejoignent, ils seraient immédiatement foutus dehors manu militari», rétorque le député du Loir-et-Cher qui met en avant deux éléments. D’abord, que le candidat de Reconquête «est un Français juif berbère d’Algérie.» Puis que «toute (leur) filiation, c’est celle du Général de Gaulle». «Je n’accepte pas que les collabos d’aujourd’hui fantasment sur les collabos d’hier», fustige-t-il faisant un parallèle entre le nazisme des années 1930 et l’islamisme d’aujourd’hui.

Dans la lutte qui se joue entre Éric Zemmour et Marine Le Pen, la bataille des parrainages bat aussi son plein. À moins d’un mois de la fin du dépôt des signatures au Conseil constitutionnel, l’ancien numéro deux de LR indique que le leader nationaliste a obtenu 460 paraphes. Et ne se montre pas inquiet pour la suite.

Revenant sur le discours d’Éric Zemmour samedi à Lille (Nord) axé sur le pouvoir d’achat, Guillaume Peltier a une nouvelle fois revendiqué de porter «une juste rémunération des travailleurs.» «Puisque nous allons mettre fin à l’immigration, à l’assistanat, à la bureaucratie et au gaspillage, nous allons pouvoir rendre l’argent aux Français», promet-il. Celui qui a rejoint l’équipe de Reconquête il y a un mois insuffle en creux l’esprit de la campagne victorieuse de l’un de ses anciens mentors, Nicolas Sarkozy en 2007. Avec l’espoir d’avoir le même résultat à l’arrivée.

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