SFR et Bouygues Telecom militent pour un nouveau New Deal englobant 4G et 5G

SFR et Bouygues Telecom militent pour un nouveau New Deal englobant 4G et 5G

Alors que Bouygues Telecom semble bien décidé à reporter de nouveau les prochaines échéances de l’appel d’offres 5G, l’opérateur vient de se trouver un nouvel allié de circonstance… Dans un entretien accordé en début de semaine au Figaro, le directeur général de SFR Grégory Rabuel a également appuyé l’hypothèse d’un nouveau report de l’octroi de ces fréquences au profit d’un plan de déploiement global jugé plus ambitieux par l’état-major de la marque au carré rouge.

« Raisonnons sur la base d’une équation globale, et non chaque chantier séparément : fibre, 4G dans les zones rurales et 5G », a ainsi fait valoir le dirigeant de SFR, prônant le lancement d’un nouveau New Deal englobant à la fois les licences 4G et 5G. Une manière pour l’opérateur de faire baisser les coûts d’obtention des fréquences, qui devraient être délivrées au plus tôt à partir de juillet prochain et pour lesquelles l’Etat s’attend à recevoir une manne d’un minimum de 2,17 milliards d’euros.

Rappelons en effet que la signature du New Deal mobile en 2018 avait permis aux opérateurs d’éviter à s’arracher les licences 4G aux enchères, moyennant de grosses obligations d’investissements en termes de déploiement de leurs réseaux sur l’ensemble du territoire.

Si les directions d’Orange et Free souhaitent s’en tenir au plan initial, l’hypothèse d’une telle refonte du New Deal suscite l’engouement du côté de Bouygues Telecom. Dans un entretien accordé aux Echos, le directeur général de l’opérateur, Richard Viel, a également milité pour la mise en place d’un tel système permettant de rediriger des investissements prévus sur la 5G vers le déploiement de la 4G sur l’ensemble du territoire.

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« Une extension du New Deal mobile »

« Nous souhaitons une extension du New Deal mobile initié en janvier 2018 et qui avait vocation à accélérer la couverture 4G de l’Hexagone », a ainsi fait savoir le dirigeant, prônant par ailleurs le renforcement des mutualisations de pylônes entre opérateurs. S’il ne « dénigre » pas la 5G, il y a pour lui « urgence » à faire plus sur la 4G et à clore une bonne fois pour toute son déploiement sur l’ensemble du territoire, qui comptait début mai 46 000 sites en service en métropole.

Cette proposition, qui ne suscite pas l’engouement des autorités, loin s’en faut, constitue le nouvel épisode de la campagne médiatique menée par l’état-major de Bouygues Telecom pour reporter une nouvelle fois l’appel d’offres 5G, qui doit se tenir au plus tôt en juillet sous l’égide de l’Arcep.

Alors que l’opérateur, à l’instar de SFR, n’a toujours pas acté définitivement le choix de ses partenaires industriels pour le déploiement de son futur réseau 5G, sa direction est en effet décidée à temporiser. Quitte à plaider pour un nouveau report, de l’ordre de « quatre à cinq mois », de la procédure qui doit permettre de finaliser l’octroi des dernières bandes de fréquences allouées à la nouvelle génération de technologie mobile dans la “bande reine” des 3,5 GHz.

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