Séparatismes: l’instruction scolaire à domicile “strictement limitée” à partir de la rentrée 2021 – BFMTV

Face aux dérives islamistes qui existent dans le milieu scolaire, le chef de l’État a annoncé que l’instruction scolaire à domicile serait strictement limitée aux cas liés à la santé.

“C’est une réalité, nous devons la nommer et la regarder en face.” Ce vendredi, durant son discours sur le séparatisme, essentiellement consacré à sa variante islamiste, Emmanuel Macron a fait une annonce forte en matière d’enseignement scolaire, afin de combattre les dérives qui prospèrent dans le milieu éducatif. Et ce, essentiellement dans des établissements privés hors contrat qui dispensent un enseignement religieux rigoriste.

Pour combattre ce phénomène de déscolarisation, le chef de l’État a annoncé qu’à compter de la rentrée 2021, l’instruction à domicile serait “strictement limitée”, sauf exceptions comme des “impératifs de santé”.

Selon une enquête menée par le ministère de l’Éducation nationale au cours de l’année 2020, 50.000 élèves font l’école à la maison, contre 41.000 en 2019 et 30 à 35.000 en 2017, a appris BFMTV auprès du ministère. Si cette proportion est en hausse, elle reste relativement à la marge car ces enfants représentent 0,5% du total des élèves français.

“Nous changeons de paradigme”

Pour le président, la limitation de l’instruction à domicile est “sans doute” une des décisions “les plus radicales depuis les lois de 1882 et celle assurant la mixité scolaire entre garçons et filles en 1969”. L’instruction à l’école sera obligatoire “pour tous” dès l’âge de 3 ans. “Nous changeons donc de paradigme, mais c’est une nécessité”, a-t-il ajouté. Emmanuel Macron a ensuite décrit crument la réalité de ces enfants qui sont extraits du système scolaire par leurs parents.

“Parfois ils ne reçoivent aucune éducation, mais ils vont dans des structures qui sont nullement déclarées. (…) Des structures très simples: des murs, presque pas de fenêtres; des enfants qui arrivent à 8 heures chaque jour et qui repartent à 15 heures; des femmes en niqab qui les accueillent; et lorsqu’on les interroge, les prières, certains cours. Voilà leur enseignement”, a-t-il développé.

“Angle mort”

Prolongeant sa réflexion lors de la session de questions-réponses avec la presse, le chef de l’État a avancé que des “centaines, des milliers d’enfants partout sur notre territoire” étaient déscolarisés parce que leurs parents “ne veulent plus qu’ils aillent dans l’école de la République”. Et de viser un “angle mort” qui subsiste dans nos textes sur l’instruction scolaire: “celui de la présence à l’école.”

“On n’était pas allé jusqu’à rendre obligatoire à l’instruction à l’école. C’est pour répondre à ce sujet-là” que cette mesure va être défendue par le gouvernement, a assuré Emmanuel Macron.

Sur les associations de parents d’élèves qui seraient susceptibles d’être hostiles à une telle obligation, le locataire de l’Elysée a répondu qu’elles étaient “toutes (…) attachées au respect des valeurs de la République”. “La liberté d’enseignement est maintenue”, a-t-il par ailleurs assuré. “Nous renforçons les éléments de contrôle légitimes, comme nous avons commencé à le faire sur les écoles en particulier hors contrat”.

Jules Pecnard Journaliste BFMTV

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