Second tour des municipales : l’exécutif privilégie l’hypothèse du 28 juin – Le Monde

Le sujet a représenté le plat principal du dîner des dirigeants de la majorité réunis autour d’Emmanuel Macron à l’Elysée, mardi 19 mai. Selon plusieurs sources concordantes, l’exécutif penche en faveur d’une organisation du second tour des élections municipales le dimanche 28 juin. Une date qui serait assortie d’une « clause de revoyure » permettant d’apprécier, entre le 5 et le 10 juin, la situation sanitaire du pays et de stopper en cas de besoin le processus électoral.

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« C’est l’hypothèse qui tient la corde », rapporte un participant du dîner. Le rapport du gouvernement sur le sujet, qui est attendu au plus tard samedi 23 mai, pourrait être rendu au Parlement dès vendredi.

Depuis quelques jours, cette question sensible anime la majorité de plus en plus bruyamment. Le souvenir du maintien décrié du premier tour, le 15 mars, malgré l’aggravation de l’épidémie due au coronavirus, est dans toutes les têtes. La situation sur le plan sanitaire, même si elle s’améliore, reste quant à elle difficilement prévisible.

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Si le conseil scientifique, dans un rapport publié mardi, n’a pas mis de feu rouge à l’organisation du scrutin fin juin, il prévient qu’une campagne électorale présente des « risques majeurs » en termes de propagation du virus.

Commande publique

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, s’est donc demandé, mardi matin, sur France 2, si, dans ce contexte, il était bien « raisonnable d’envisager fin juin des élections ». Une prudence partagée par le délégué général de La République en marche, Stanislas Guerini, et les présidents des groupes macronistes de l’Assemblée nationale et du Sénat, Gilles Le Gendre et François Patriat. Tous les quatre étaient présents à l’Elysée mardi soir pour faire valoir leur point de vue.

Edouard Philippe, pour sa part, ne veut pas traîner. Selon un participant du dîner, c’est lui qui a formulé la proposition d’organiser le scrutin le 28 juin. « Si on arrive à ouvrir les cafés et les restaurants à partir du 2 juin, ça serait bizarre de ne pas pouvoir tenir les élections ! », justifie un de ses proches. L’ancien maire du Havre, qui brigue un nouveau mandat dans la cité portuaire, est lui-même en ballottage.

Sa position a été soutenue par plusieurs convives, dont le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, ou encore Philippe Grangeon, conseiller politique de M. Macron. Le président du MoDem, François Bayrou, son bras droit, Marielle de Sarnez, et le président de leur groupe à l’Assemblée nationale, Patrick Mignola, ont également plaidé en ce sens.

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