Schiappa a voulu faire récompenser une femme victime de violences, mais elle ne remplissait pas les « critères » – BFMTV.COM

Deux jours après l’ouverture du Grenelle contre les violences conjugales, qui se tient jusqu’au 25 novembre, Marlène Schiappa a publié une longue publication sur Facebook, repérée par le HuffPost. Elle énumère comment, au cours de sa vie, elle a été confrontée aux violences conjugales. En temps qu’amie d’une femme violentée, passante, usagère des transports en commun ou encore enfant, quand elle a appris que le père de l’une de ses petites cousines était un homme violent.

Au fil de son récit, la secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes relate l’histoire de l’une de ses amies, à qui elle avait conseillé il y a une dizaine d’années d’appeler le 3919, le numéro national de référence d’écoute téléphonique et d’orientation pour les femmes victimes de violences. 

“L’an dernier j’ai proposé son nom pour la médaille du mérite parce que franchement, c’est du mérite de quitter un mari violent toute seule sans soutien ou quasi, avec ses deux enfants et de tout refaire, ailleurs, loin, non?”, écrit la ministre.

Elle explique avoir essuyé un refus après avoir formulé cette proposition, car cette femme ne remplissait pas les critères requis pour être récipiendaire de la décoration.

Pour prétendre à l’ordre national du Mérite, selon le site service-public.fr, il est nécessaire de cumuler deux critères: le fait d’avoir “des mérites distingués dans l’exercice, pendant au moins dix ans, d’une fonction publique, civile ou militaire ou d’une activité privée” et d’être “proposé par un ministre, après étude d’un dossier constitué à la demande d’une administration centrale, d’un préfet, d’une association, d’une personnalité politique ou d’un groupe d’au moins cinquante personnes”.

“C’est simple, cette année je vais proposer toutes les survivantes que je rencontre à la médaille du mérite, jusqu’à ce qu’il y en ait une qui corresponde aux critères. Pour l’exemple. Pour les autres”, poursuit Marlène Schiappa sur le réseau social, avant de conclure par des mots glaçants: “Arrêtez de nous tuer”.

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