Santé de Donald Trump : l’optimisme affiché par la Maison Blanche mis à mal par une communication erratique – Le Monde

Le président Donald Trump salue en voiture ses partisans, près de l’hôpital Walter-Reed, à Bethesda (Maryland) le 4 octobre.

Donald Tump s’est offert une escapade, dimanche 4 octobre. Encore officiellement hospitalisé à Walter-Reed, l’institution militaire d’élite où il a été transféré deux jours plus tôt, il a pris place, masqué, dans sa limousine présidentielle, « The Beast », vitres remontées, pour saluer ses partisans rassemblés devant les grilles. Le convoi présidentiel est revenu rapidement à son point de départ où le président des Etats-Unis devait passer une troisième nuit consécutive.

Cette sortie inattendue n’a pas été notifiée au groupe de journalistes accrédités qui suivent le locataire de la Maison Blanche dans ses moindres déplacements au nom de la transparence. Cette escapade s’est inscrite dans la volonté exprimée par Donald Trump, dimanche, de mettre en scène un président combatif, qui aurait déjà tourné la page de son hospitalisation pour envisager son retour aux affaires.

Lire aussi Covid-19 : la santé de Trump continue de « s’améliorer », selon l’un de ses médecins

Autant Donald Trump avait été silencieux sur son compte Twitter, vendredi, alimentant les interrogations que son transfert à Walter-Reed avait confirmées, autant ce compte a repris sa fonction de métronome des humeurs présidentielles. Il lui a permis de diffuser, samedi, une première vidéo le montrant assis derrière un bureau et remerciant toutes les personnes qui lui ont exprimé leur sympathie, avant de se féliciter des « miracles » permis par les avancées dans le traitement du coronavirus. Ces médicaments « viennent de Dieu », a-t-il ajouté.

Dimanche, filmé cette fois-ci debout, il a annoncé sa visite à ses partisans également par une vidéo publiée quelques instants seulement avant son départ.

Un patient « qui va très bien »

Le président américain Donald Trump, le 4 octobre à l’hôpital militaire de Walter-Reed, dans le Maryland.

Ce volontarisme n’a cependant pas masqué la gestion particulièrement chaotique par la Maison Blanche de la contamination puis de l’hospitalisation du président. Ella a débuté quelques heures seulement après l’annonce du test positif de Donald Trump, lorsque le secrétaire général de la Maison Blanche, Mark Meadows, a parlé de « légers symptômes » démentis en milieu d’après-midi par le transfert à Walter-Reed.

Samedi en fin de matinée, le médecin de la Maison Blanche, Sean Conley, a parlé d’un patient « qui va très bien » et dont les symptômes « se réduisent et s’améliorent », alors qu’une source, dont l’anonymat a immédiatement volé en éclats puisqu’il s’agissait du même Mark Meadows, dressait parallèlement un tableau dramatique des heures écoulées. « Les signes vitaux du président ces dernières vingt-quatre heures ont été très inquiétants, et les quarante-huit prochaines heures seront critiques en matière de soins. Nous n’avons toujours pas emprunté une voie claire vers le rétablissement », a-t-il assuré.

Il vous reste 58.33% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading