Santé | Coronavirus : l’espoir d’un vaccin d’ici la fin de l’année – Le Dauphiné Libéré

Un accord avec un groupe pharmaceutique qui garantit la fourniture de 300 millions de doses : l’Union européenne a sécurisé samedi son approvisionnement en vaccins contre le nouveau coronavirus.

L’accord a été négocié par l’Allemagne, la France, les Pays-Bas et l’Italie avec le groupe AstraZeneca né en 1999 de la fusion du Suédois Astra et du Britannique Zeneca.

Il prévoit l’approvisionnement de l’ensemble des pays membres de l’Union européenne, ainsi que d’autres pays européens volontaires, dès qu’un vaccin contre le Covid-19 sera découvert.

Le nombre des doses pourrait même aller jusqu’à 400 millions, a affirmé AstraZeneca.
Le groupe pharmaceutique “s’est engagé à ne réaliser aucun bénéfice” sur ce contrat, a de son côté prévenu le ministre français de la Santé, Olivier Véran.

Livraisons “avant la fin de l’année”

Le laboratoire a en outre promis de “mettre en place une chaîne d’approvisionnement localisée en Europe”, selon le gouvernement français.
La mise au point d’un vaccin pourrait être achevée avec succès d’ici à la fin de l’année, ont précisé des sources gouvernementales allemandes.

Les doses “doivent être distribuées à tous les États membres qui veulent participer, en fonction de la taille de leur population”, a expliqué le ministère allemand de la Santé.

L’”action rapide et coordonnée d’un groupe d’États membres” va bénéficier à “tous les citoyens de l’UE”, s’est réjoui le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn.

“L’accès à un vaccin sera une étape essentielle pour garantir la protection de nos concitoyens contre un retour de la pandémie”, a réagi son homologue français, promettant de premières livraisons “avant la fin de l’année 2020”.

Investir dans les capacités de production

La Commission européenne avait défendu vendredi auprès des pays de l’UE l’idée de se regrouper pour garantir un accès privilégié à un futur vaccin.
Elle plaidait notamment pour la mise en place de contrats d’achats anticipés, un principe accepté par les Etats membres, même si la santé reste une compétence nationale et non communautaire.
La Commission s’était dite prête à utiliser quelque 2,4 milliards d’euros disponibles dans l’instrument d’aide d’urgence débloqué pendant la crise pour assurer ces contrats.

Au moment où les laboratoires tentent de trouver un vaccin en un temps record -douze à 18 mois, contre plusieurs années en temps normal-, ces avances sur paiement leur permettraient d’investir dans les capacités de production, alors que les essais cliniques sur les humains ne sont pas encore finalisés.

Cet engagement donne le droit aux Etats membres d’acheter un certain nombre de doses à un prix donné une fois le vaccin disponible, en contrepartie du risque pris en matière d’investissements.

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