Samsung fait le forcing pour continuer à vendre ses écrans à Huawei

Samsung fait le forcing pour continuer à vendre ses écrans à Huawei

Les malheurs des uns ne font pas toujours le bonheur des autres. L’embargo de fait imposé à Huawei par la Maison blanche est en effet loin de faire les affaires de Samsung, qui milite actuellement auprès de l’administration américaine pour obtenir une dérogation lui permettant de continuer à vendre ses écrans à son concurrent chinois.

Huawei constitue en effet un partenaire commercial majeur pour Samsung, qui fournit une grande quantité de panneaux OLED utilisés dans les smartphones phares de la firme de Shenzhen. Il s’agit pour Samsung Display, la branche dédiée aux écrans du géant coréen, d’un sujet majeur, alors que Huawei constitue son troisième client le plus important après Apple… et Samsung. Reste que l’autre acteur majeur des nouvelles technologies en Corée du sud, LG, n’a pas demandé de dérogation aux autorités américaines et ne le fera probablement pas à court terme, selon des sources proches du dossier.

Les deux géants asiatiques utilisent pourtant des technologies américaines dans les circuits intégrés de commande d’affichage utilisés dans leurs panneaux OLED, ce qui signifie que et Samsung et LG peuvent être soumis à des possibles sanctions s’ils continuent à entretenir des relations commerciales avec Huawei.

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Huawei au pied du mur…. comme Samsung

Rappelons que si Samsung fait le pied de grue devant la Maison blanche pour continuer à vendre ses écrans à Huawei, le géant coréen a récemment indiqué qu’il ne vendrait plus de puces mémoires à la firme de Shenzhen. Comme SK Hynix, Samsung cessera de fournir des semi-conducteurs à Huawei à compter du 15 septembre prochain, en raison de l’entrée en vigueur à cette date des sanctions américaines prononcées en mai dernier contre la firme de Shenzhen, soupçonnée de collusions avec le régime chinois.

La décision de Samsung et SK Hynix, qui font figure de poids lourds du marché des semi-conducteurs, pourrait se révéler très préjudiciable, à la fois pour Huawei, mais aussi pour les deux géants coréens. Déjà attaqué sur le front des puces mémoires, il semble donc que Samsung ne souhaite pas reproduire les mêmes effets concernant son activité d’écrans.

Pour rappel, les sanctions prononcées en mai dernier par l’administration Trump interdisent au géant chinois de s’approvisionner en composants qui seraient conçus et/ou produits via des technologies américaines. En août dernier, les Etats-Unis ont en effet ajouté 38 filiales supplémentaires de Huawei à leur liste d’entreprises considérées comme présentant un risque pour la sécurité nationale américaine.

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