Salaires : la CGT, FO, Solidaires et FSU appellent à une journée de grève interprofessionnelle mardi – France Bleu

La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne appellent à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles mardi prochain, indique un communiqué publié ce jeudi. Les salariés sont invités à se mobiliser pour “les salaires et la défense du droit de grève”. Les signataires dénoncent une “situation de blocage patronale” dans l’industrie pétrolière,
et des réquisitions qui constituent “une atteinte inacceptable au droit constitutionnel de grève et aux libertés fondamentales”. Ces réquisitions ont été “l’élément déclencheur” qui ont convaincu Force ouvrière de rejoindre l’intersyndicale, a affirmé la représentante de FO, Patricia Drevon, lors d’une conférence de presse au siège de la CGT à Montreuil.

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Cette journée d’action concernera “les raffineries, l’agroalimentaire, les crèches, les transports publics, l’énergie et le nucléaire, (…) l’éducation, la santé, le commerce…”, a énuméré Catherine Perret, secrétaire confédérale de la CGT.

Les secteurs concernés

L’énergie

Anticipant l’annonce officielle, la FNME-CGT (énergie) a fait savoir jeudi matin qu’elle “impulsera(it) et coordonnera(it) la grève nationale interprofessionnelle à l’appel de la CGT, le mardi 18 octobre”.

Comme dans le secteur pétrolier, des mouvements de grève affectent depuis plusieurs jours des centrales nucléaires d’EDF faisant l’objet de travaux de maintenance – parmi lesquelles Tricastin (Drôme), Cruas (Ardèche), Bugey (Ain) et Cattenom (Moselle) à laquelle s’est jointe jeudi la centrale de Gravelines (Nord), la plus puissante d’Europe de l’Ouest – ainsi que des stockages de gaz d’Engie

Les transports

La CGT-Cheminots, premier syndicat représentatif à la SNCF, a confirmé son appel à la grève pour le mardi 18 octobre. Idem pour la CGT-RATP en Ile-de-Franc
e
. Un appel auquel s’est associée une autre branche de la CGT, celle des Transports qui représente notamment les chauffeurs routiers, ainsi qu’un autre syndicat, Sud-Rail.

Les commerces, la distribution et les services

Invité de franceinfo ce jeudi, Amar Lagha, secrétaire général de la Fédération CGT des personnels du commerce, de la distribution et des services a lui aussi “appelé tous les travailleurs à s’organiser pour se mettre en grève dès que possible”. “On nous avait promis que les choses allaient s’améliorer et ça n’est pas le cas. On a un secteur où il y a une précarité qui s’aggrave. Dans nos secteurs, des salariés à temps-plein gagnent 1.200 euros”, a-t-il fait valoir. 

La fonction publique

L’UFSE-CGT, premier syndicat de la fonction publique, invite également à la mobilisation. Des préavis ont été déposés pour les trois versants de la fonction publique (État, territoriale et hospitalière).

Les trois composantes de la CGT Fonction publique (Union fédérale des Syndicats de l’État, Fédération des Services publics, Fédération de la Santé et de l’Action sociale) affichent “leur soutien plein et entier à la grève des travailleuses et travailleurs des industries pétrolières” et “condamnent les réquisitions” de dépôts de carburants.

Dans un communiqué séparé, la Fédération des Services publics a souligné qu’elle se mobilisait “pour soutenir les actions décidées par les grévistes dans les raffineries, pour réaffirmer nos revendications salariales (10% d’augmentation du point d’indice tout de suite), notre rejet de la réforme des retraites voulue par Macron et notre attachement au droit de grève et aux libertés syndicales”.

Les lycées professionnels étaient déjà appelés à un mouvement contre la réforme qui les concerne.

Des appels à la grève sont aussi lancés dans les cliniques et maisons de retraite à but lucratif.

Sans l’Unsa, la CFE-CGC, et la CFDT

L’Unsa et la CFE-CGC, qui ont participé à l’intersyndicale, n’ont pas souhaité signer le communiqué commun, selon Catherine Perret de la CGT. La CFDT ne se joindra pas non plus au mouvement. “L’appel à la grève générale dont on parle, ça change quoi concrètement ? Pour les travailleurs les plus modestes, rien”, a commenté le secrétaire général du syndicat Laurent Berger, ce jeudi sur France Inter. “Ce n’est pas la convergence des luttes qui va faire l’augmentation des salaires des travailleurs, c’est le dialogue social”. “Ce qui m’intéresse, c’est le réel, pas la posture syndicale”, a-t-il poursuivi jugeant que c’est aux patrons de répondre “branche professionnelle par branche professionnelle, entreprise par entreprise” au “sujet salarial”. 

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