Saint-Jean-de-Luz Ciboure : des Algériens écrasés par un train TER – Linternaute.com

Accident de train à Saint-Jean-de-Luz Ciboure : des migrants algériens écrasés par un TER Un train TER a percuté ce mardi 12 octobre quatre personnes à Saint-Jean-de-Luz. L’accident a fait trois morts.

[Mis à jour le 12 octobre 2021 à 17h00] C’est un véritable drame qui s’est produit ce mardi 12 octobre, sur la voie ferrée située entre Saint Jean de Luz et Ciboure. Peu après 5h du matin, quatre personnes ont été percutées par le TER866460, tout près de la gare. Le train était parti à l’aube de la gare d’Hendaye en direction de Bordeaux. France Bleu indique que trois personnes ont trouvé la mort et qu’une quatrième personne est grièvement blessée, dans un état d’urgence absolue. Elle a été conduite à l’hôpital de Bayonne. Les circonstances de ce qui est pour l’heure considéré comme un accident ne sont pas encore éclaircies, mais selon le média local, il semble établi que les personnes qui ont été touchées par le train étaient “étendues sur la voie”.

Selon le parquet de Bayonne, cité ce mardi 12 octobre par le journal régional Sud Ouest, les enquêteurs ont fait savoir que le victimes, allongées sur les voies, pourraient être des migrants, ce que Marie Surzur, responsable de la communication de Ciboure, a confirmé à l’AFP : ce “sont effectivement des migrants”, selon TV5Monde. Leurs identités n’ont pas été encore communiquées, mais selon les informations du média local, elles sont toutes majeures. Eneko Aldana-Douat, maire de Ciboure, a précisé sur France3 que “deux corps ont été identifiés pour l’instant. Il s’agit de deux personnes de nationalité algérienne, âgées de 28 et 36 ans. Les premières informations laissaient penser qu’il s’agissait de migrants qui venaient de passer la frontière mais il s’avère qu’il s’agirait de migrants déjà présents sur le territoire.” Par ailleurs, l’édile a précisé que les victimes “étaient allongé[e]s sur le bas-côté ou sur la voie, ils ont vu le train arriver et ont essayé de s’échapper mais c’était trop tard”.

Le survivant de l’accident, âgé de 28 ans, est grièvement blessé : gravement touché aux membres inférieurs et à l’abdomen, il souffre également d’une fracture du bassin. Les policiers lui ont prodigué les premiers soins, stoppant son hémorragie. Son pronostic vital est toujours engagé, selon Sud Ouest.

Des investigations complémentaires ont été lancées pour comprendre comment un tel accident mortel a pu se produire, à seulement 500 mètres de la gare de Saint-Jean-de-Luz. A 8h, les secours avaient déjà quitté les lieux. Les passagers du train ont été pris en charge par la SNCF, aucun d’entre eux n’ayant été blessé. Ils ont pu être conduits sur leur lieu de destination via taxis, et la SNCF a rapidement mis en place un plan de transport adapté.

Selon les informations communiquées par le parquet, les autorités ont rapidement déployé un dispositif complet pour faire la lumière sur cet événement tragique : une enquête en flagrance est en cours ; celle-ci est dirigée par la police judiciaire de Bayonne, avec la collaboration active des agents du commissariat de Saint-Jean-de-Luz. 

Le trafic des trains a été stoppé dès que le train a percuté les quatre personnes. La circulation a repris progressivement vers 8h40, le train en direction de Paris Montparnasse est au départ à 9h36 comme convenu.

Dans la journée, de nombreuses réactions se sont faites entendre. Effectivement, ce n’est pas la première fois que le pays basque est le terrain de drames où des vies de migrants sont prises. En mai dernier, Yaya Karamoko, un migrant Ivoirien de 28 ans, était retrouvé dans la Bidassoa, fleuve frontière entre la France et l’Espagne. En juin, ce fleuve causait la mort d’une autre jeune migrante. En août, c’était le corps d’Abdoulaye Koulibaly, migrant Guinéen de 18 ans, qui y était retrouvé.

Face à un ” bilan humain qui ne cesse de s’alourdir “, EH Bai dit vouloir “en terminer avec la répression persistante qui persécute sans cesse les migrants”. La CGT Cheminots, remerciant la réactivité des salariés intervenus sur les lieux du drame de ce mardi matin, a également souligné que “que chaque jour, des femmes, des hommes, parfois des enfants, perdent la vie pour fuir les persécutions, les guerres, la famine, les régimes totalitaires ou les crises”, a noté Sud Ouest. Le journal souligne aussi la réaction d’Herri Berri, groupe d’opposition municipal de Saint-Jean-de-Luz : rappelant que le drame devait être “placé dans son contexte”, il a exprimé toute “son horreur devant la mort de [ces] trois migrants”. “Voici, s’il en était encore besoin, une nouvelle illustration de la situation de détresse extrême dans laquelle se trouvent aujourd’hui tant de populations”, a-t-il ajouté.

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