Royaume-Uni : six questions après la démission de la Première ministre Liz Truss – Ouest-France

Quarante-cinq jours. En démissionnant, ce jeudi 20 octobre, la Première ministre britannique Liz Truss, 47 ans, a décroché le pompon : le record du plus court mandat de l’Histoire revenait jusqu’à présent au conservateur George Canning, mort de la tuberculose après 119 jours au pouvoir, en 1827. Liz Truss, elle, aura été poussée dehors par son propre camp.

1 – Pourquoi tant de haine ?

C’était mal parti. Alors que Boris Johnson croule sous les scandales, les conservateurs tergiversent de longs mois avant de l’évincer, en juillet. Pas par compassion, mais parce qu’aucun successeur ne s’impose. Les adhérents finissent par choisir Liz Truss. Sans grand enthousiasme, mais alléchés par ses belles promesses fiscales.

2 – Et pourquoi rien ne s’est-il passé comme prévu ?

Première et dernière révérence. Le 6 septembre, Elizabeth II adoube Liz Truss. Deux jours plus tard, la Première ministre est déjà… inaudible. Alors qu’elle dévoile son généreux plan d’aide aux particuliers, avec le gel des prix de l’énergie, les médias ont la tête ailleurs. La reine se meurt. Pour Truss, le jour de gloire vire au noir.

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Le pays se fige pour dix jours de deuil ; seule l’inflation continue de cavaler (10,1 %). Cheminots, postiers, magistrats… Les grévistes de l’été ressortent les banderoles sitôt passées les funérailles. Liz Truss et son ministre des Finances Kwasi Kwarteng croient tenir la solution : leur mini-budget

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