Rousseau sort un « violentomètre » pour dénoncer la défense de Quatennens – Le HuffPost

Rousseau sort un « violentomètre » pour dénoncer la défense de Quatennens
ALAIN JOCARD / AFP Rousseau sort un « violentomètre » pour dénoncer la défense de Quatennens

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Rousseau sort un « violentomètre » pour dénoncer la défense de Quatennens

POLITIQUE – Trop vite ? Trop offensif ? Le retour médiatique d’Adrien Quatennens provoque des réactions vives, bien que contrastées, au sein de l’alliance des gauches à l’Assemblée nationale, au lendemain de l’interview du député en forme de grand déballage à la télévision. Invitée à réagir sur LCI, ce jeudi 15 décembre, Sandrine Rousseau a regretté « une entreprise de blanchiment à l’instant même où le verdict a été posé ». Le tout en remettant en doute la version de son collègue, « violentomètre » à l’appui.

« Dans son interview, j’ai quand même entendu d’autres mots qui me font dire qu’il y avait quand même climat de violence », a ainsi souligné l’élue écologiste, dépliant en plateau un violentomètre, outil de prévention « qui montre la toxicité que peut avoir une relation et les degrés de violence dans lequel nous sommes. »

« Quand il y a ’être jaloux en permanence’, ’vérifier les textos’ et ’mettre une gifle’, on est déjà dans la zone rouge de la violence », a-t-elle ajouté, en référence aux déclarations d’Adrien Quatennens, la veille. Le député du Nord a effectivement expliqué sur BFMTV avoir donné une gifle à son épouse en 2021, sur fond de dispute à propos de « suspicions, de l’usage du téléphone portable » tout en niant être un « homme violent ».

Ruffin invoque le Christ et le Général de Gaulle

Comme Sandrine Rousseau, pour qui Adrien Quatennens devrait remettre son mandat en jeu devant les électeurs, plusieurs députés de la Nupes expriment leur gène, à tout le moins, face à l’empressement de celui qui a été condamné mardi pour violences conjugales et « envoi régulier et malveillant de messages » à son épouse.

Invité de la matinale de BFMTV ce jeudi, le patron du PCF Fabien Roussel a, une nouvelle fois, parlé d’un cas « grave » tout en répétant que les élus communistes demandent « aux personnes condamnées de démissionner de leur fonction. » Bien loin du retour que le principal concerné envisage au Palais Bourbon dès le mois de janvier.

Chez les insoumis ? On oscille entre défendre la « liberté » du député radié du groupe pour quatre mois, et s’interroger sur les conditions de ce retour médiatique. Mais force est de constater qu’aucun poids lourd du mouvement a relayé les prises de parole du député du nord, à la télévision ou dans La Voix du Nord. Au contraire.

Certains sont franchement critiques. « Le jour même où on a une condamnation quand même pour violences conjugales, réagir en direct dans un grand média, je trouve que ça manque de retenue », a ainsi lancé François Ruffin, ce jeudi sur RTL. Le député de la Somme n’a pas hésité à réclamer, non plus, « un temps de digestion » pour se demander quoi faire de cette sanction pour « soi-même », « pour la société », « pour la politique ».

Et l’élu d’ajouter : « Je pense que les grands hommes se construisent à travers des traversées du désert, qui s’agisse du Christ ou du général de Gaulle… Pour moi, une année sabbatique n’aurait fait de mal à personne. »

Mathilde Panot défend sa « liberté »

Dans son sillage, Marianne Maximi, une parlementaire insoumise moins connue du grand public, s’est livrée à un réquisitoire bref, mais vif, sur les réseaux sociaux, de la défense d’Adrien Quatennens. « Dévoiler le passé, l’enfance, l’intimité de la victime. Minimiser et relativiser sa propre violence. Cette stratégie est caractéristique des auteurs de violences conjugales », a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, sans nommer son collègue, mais en enchaînant les allusions claires : « C’est grave. Cela fait du mal nos combats, contre toutes les violences faites aux femmes. »

Dans ce contexte, la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot a choisi de ne pas enfoncer l’ancien numéro 2 du mouvement. « Puisqu’Adrien Quatennens n’est plus dans notre groupe sur une durée de quatre mois, cela lui laisse la liberté à la fois de se défendre comme il l’entend et de revenir à l’Assemblée comme il l’entend », a-t-elle lancé ce jeudi dans la matinale de Public Sénat, avant d’éluder, à nouveau : « À partir du moment où Adrien, pendant quatre mois, n’est pas dans mon groupe, c’est sa liberté de pouvoir venir ou non. » Plutôt pratique.

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