Rouen: la gauche veut mobiliser la rue pour obtenir «la vérité» – Le Figaro

Deux manifestations, à Rouen et à Lille, sont prévues ce mardi pour réclamer au gouvernement «la transparence» sur les causes et les conséquences de l’incendie de l’usine Lubrizol à Rouen. La gauche réclame également la liste des produits stockés dans l’enceinte.

Faire monter la pression sur le gouvernement. Tel est le mot d’ordre de la gauche ce mardi cinq jours après l’incendie qui a ravagé l’usine Lubrizol à Rouen, un site classé Seveso (directive qui recensent les sites industriels qui présentent des risques d’accidents majeurs). Des syndicats et des écologistes, qui redoutent des conséquences sur l’environnement et la santé des habitants, organisent une manifestation à 18h devant le palais de justice de Rouen. Une autre est prévue à Lille à 18h30, cette fois à l’appel d’Europe Ecologie-Les Verts et de La France Insoumise. L’ancienne tête de liste d’Europe Ecologie-Les Verts, Yannick Jadot, sera lui présent dans la ville normande touchée. Le secrétaire national du parti, David Cormand, élu en Haute-Normandie comme conseiller régional, y était de son côté dimanche et lundi.

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«Transparence absolue sur ce qui a brûlé»

Les écologistes et les socialistes ont également réclamé la publication de la liste des produits qui étaient stockés dans l’usine Lubrizol. Sur France Info mardi, Yannick Jadot a souhaité «la transparence absolue sur ce qui a brûlé», tout en demandant un «suivi médical comme on a eu à AZF» à Toulouse en 2001. «Quelle est la liste des produits qui ont brûlé?», a également demandé sur France Inter Delphine Batho, députée non-inscrite et ancienne ministre de l’Environnement. À droite, Christian Jacob, le président du groupe LR à l’Assemblée, a lui aussi affirmé sur Europe 1 qu’«il y a urgence à ce qu’il y ait la transparence et les résultats des analyses». «Tant que les résultats ne sont pas publiés, il y a une forme d’incertitude», a-t-il souligné.

L’opposition dans son ensemble réclame également une commission d’enquête parlementaire (ou a minima, une mission d’information) pour déceler «toute la vérité». En déplacement à Rouen jeudi, Édouard Philippe a de son côté certifié que les odeurs provoquées par l’incendie étaient certes «gênantes» mais «pas nocives». «C’est ce que me disent les scientifiques, c’est ce que me disent les techniciens et j’ai tendance à écouter ce que me disent les scientifiques et les techniciens lorsqu’il s’agit et de sécurité et de gestion des risques», a déclaré le premier ministre, tout en assurant qu’il «comprenait parfaitement l’inquiétude» des Rouennais. L’opposition n’a visiblement pas été convaincue…

D’un point de vue judiciaire, une enquête a été ouverte jeudi pour «destructions involontaires par l’effet d’une explosion ou d’un incendie». Le parquet l’a élargie samedi au chef de mise en danger d’autrui.

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