
“Rien n’est joué”: opération “hors du commun” pour sauver le béluga égaré dans la Seine – BFMTV

Une opération de sauvetage nécessitant 80 personnes était toujours en cours ce mardi soir pour porter secours au cétacé, coincé dans la Seine depuis plusieurs jours.
L’extraction du béluga égaré depuis une semaine dans la Seine a débuté ce mardi soir, selon la préfecture de l’Eure, qui pilote cette opération “extrêmement préparée” pour tenter de sauver le cétacé. “On aura fait le maximum et le mieux possible”, estimait quelques heures plus tôt devant les journalistes la secrétaire générale de la préfecture de l’Eure, Isabelle Dorliat-Pouzet.
Cette opération, lancée peu avant 22 heures avec l’entrée en action d’une vingtaine de plongeurs et la mobilisation au total de 80 personnes, n’est pas “gagnée d’avance”, selon elle. “Rien n’est joué”, tweetait l’ONG Sea Shepherd France peu avant 23h30.
Le cétacé, retenu depuis vendredi dans une écluse sur la Seine à Saint-Pierre-la-Garenne, à environ 70 km de Paris, va être placé dans “une espèce de hamac” puis dans un camion réfrigéré qui le transportera hors d’eau, “sur de la paille ou un autre élément de confort”, à destination du littoral.
“Un parcours d’obstacles”
Un bassin d’eau de mer, dans une écluse du port de Ouistreham, dans le Calvados, a été mis à disposition pour réceptionner l’animal dans la nuit. Il y restera trois jours, “le temps qu’on organise son rapatriement en pleine mer et qu’on observe son état de santé”, selon la sous-préfète.
“Aujourd’hui est un grand jour pour ce béluga et pour toutes les personnes impliquées dans son sauvetage”, a indiqué Sea Shepherd, l’ONG de défense des océans sur son site internet.
“Il sera sorti de l’eau et acheminé vers un bassin d’eau salée où il sera placé sous surveillance et bénéficiera de soins, en espérant que son mal soit curable. Il sera ensuite relâché en mer, avec on l’espère, les meilleures chances de survie”, ajoute Sea Shepherd.
L’ONG a évoqué “un parcours d’obstacles” pour gérer une situation “encore très inédite en France et à laquelle personne n’est préparé”.
“La priorité est de le remettre dans l’eau de mer”
Une membre de l’équipe du Marineland d’Antibes, arrivée lundi soir sur place du plus grand zoo marin d’Europe, estimait que l’opération était “hors du commun”, notamment en raison du site.
Les berges de la Seine “ne sont pas accessibles aux véhicules” à cet endroit et “tout doit être transporté à la main”, a expliqué Isabelle Brasseur. Pour la spécialiste, “la priorité est de le remettre dans l’eau de mer”.
Mardi, le béluga se nourrissait toujours “très peu” et son état de santé était “stationnaire”, a précisé Isabelle Dorliat-Pouzet. Cette opération délicate pourrait surtout induire chez ce cétacé un stress, “qui est un facteur de décès ou de malaise pour l’animal” y compris pour ceux en “très grande forme”, a-t-elle souligné.