Retraites: un scénario avec un air de déjà-vu… – Le Figaro
DÉCRYPTAGE – Deux lignes rouges ressemblent à celles que le gouvernement Philippe avait fixées aux partenaires sociaux en 2018 dans la réforme de l’assurance-chômage.
Si Laurent Berger et ses camarades réformistes de la CFTC et l’Unsa ont gagné une bataille en obligeant Édouard Philippe à retirer du projet de loi Retraites, qui sera présenté le 24 janvier en conseil des ministres, toute référence à un âge pivot dès 2022, ils n’ont pas pour autant mis un point final au conflit. Le plus dur reste à venir dans le cadre de la «conférence de financement», proposée par la CFDT, qui va devoir dégager une alternative d’ici au 30 avril. Un chemin de croix semé d’embûches qui ne garantie aucunement un résultat. Et ce pour au moins deux raisons majeures.
Primo, les syndicats réformistes vont devoir s’entendre avec le patronat qui pourrait n’avoir aucun intérêt à trouver un compromis. Et pour cause, Geoffroy Roux de Bézieux veut absolument une mesure d’âge et pourrait se contenter, en cas d’échec, de l’instauration (surtout par ordonnances) d’un âge pivot à 64 ans à défaut d’un relèvement de l’âge légal de départ, que le Medef proposait.
Le porte-parole des entrepreneurs