Retraites. Que faut-il retenir de l’intervention d’Édouard Philippe au 20 Heures de France 2 ? – Ouest-France

Le Premier ministre est venu faire le service après-vente de la réforme des retraites au journal de 20 heures de France 2, ce dimanche 12 janvier. Au lendemain de l’annonce du retrait provisoire de l’âge pivot, il prévient : « nous allons aller au bout » de cette réforme.

Édouard Philippe sur le plateau du 20H de France 2 ce dimanche soir. | PHOTO : CAPTURE FRANCE 2

  • Édouard Philippe sur le plateau du 20H de France 2 ce dimanche soir.
    Édouard Philippe sur le plateau du 20H de France 2 ce dimanche soir. | PHOTO : CAPTURE FRANCE 2
Au lendemain de l’envoi de sa lettre aux syndicats dans laquelle il propose le retrait provisoire de l’âge pivot de la réforme des retraites, Édouard Philippe était l’invité, ce dimanche soir, du 20H de France 2. Le Premier ministre a répondu aux questions de Laurent Delahousse.

« Nous allons aller au bout »

Confiant, soulagé ? Lui a d’abord demandé le journaliste. « Je suis concentré, a répondu Édouard Philippe. Nous avons travaillé, beaucoup, avec les partenaires sociaux. Le sujet est redoutablement technique. Mais je suis déterminé sur l’universalité et l’équilibre financier du système. C’est une responsabilité de chef de gouvernement. Les régimes spéciaux vont disparaître. Et je suis persuadé que l’âge pivot est la meilleure solution. Selon moi, c’est une mesure juste. Mais ce qui compte, ce n’est pas l’instrument, c’est l’équilibre. Je salue donc Laurent Berger (leader de la CFDT) et l’Unsa qui ont dit qu’il fallait revenir à l’équilibre et faire des propositions. J’attends désormais les propositions. Mais je maintiens que c’est une réforme de justice et que nous allons aller au bout », martèle Édouard Philippe qui en appelle, désormais, à la « responsabilité des grévistes. »

Vous pouvez revoir, ici, son intervention en intégralité.

« Il faut savoir terminer une grève »

Édouard Philippe a également tenu à rendre hommage à la « résilience des Français confrontés à une grève longue de près de 40 jours. Mais je constate que la décroissance progressive du nombre de grévistes dans les agences de transports est réelle. Les prévisions de trafic sont plutôt bonnes. Mais il faut savoir terminer une grève », estime le Premier ministre.

En cas d’échec, est-il prêt à démissionner ? « Au début où j’ai présenté cette réforme j’ai dit que j’étais attaché à son universalité et à l’équilibre. Je prendrai mes responsabilités. Le système universel de retraites sera équilibré. Je salue ceux qui s’inscrivent dans la démarche. Je suis dans une logique de confiance. Faire confiance dans ce pays, ça fait du bien. »

Existe-t-il une divergence de point de vue entre le Premier ministre et Emmanuel Macron ? « Le Président de la République a parlé d’un système visant l’équilibre et l’équité. Nous sommes alignés pour faire avancer le pays. Cette réforme était un engagement fort du président, je le répète : nous irons au bout. »

Laurent Delahousse l’a également interrogé sur les violences policières constatées, ici et là, lors des manifestations. « Quand il y a un usage exagéré de la force, il doit y avoir enquête. Mais il faut avoir une solidarité totale avec les forces de l’ordre. Les scènes de violence policière sont évidemment inacceptables. Mais eux aussi sont exposés, insultés, se font cracher dessus et frappés… Leur métier est difficile nécessite qu’ils gardent leur sang-froid. Donc exigence complète : solidarité et confiance. Vous savez nous sommes cinq ans après un sentiment de solidarité inouïe vis-à-vis des forces de l’ordre après les terribles attentats. Il ne faut pas l’oublier. Je ne l’ai pas oublié. L’immobilisme en tout cas n’est pas la solution, nous devons réformer le pays. »

Fracture des syndicats

La balle est désormais dans le camp des partenaires sociaux pour trouver une solution pour compenser les 12 milliards d’euros de l’âge pivot à 64 ans pour financer le système à l’horizon 2027. Il reste trois mois pour trouver un accord. À défaut, fin avril, le gouvernement reprendra la main.

Si les opposants les plus déterminés (CGT, FO, Solidaires…) continuent à demander le retrait pur et simple de la réforme, les syndicats dits réformistes, la CFDT, l’Unsa et la CFTC se sont félicités de ce qu’ils considèrent comme une main tendue de Matignon.

« Plus aucune raison que la grève continue »

Élisabeth Borne a déjà martelé ce dimanche qu’il n’y avait plus aucune raison désormais que la grève continue. | PHOTO : AFP

« Il n’y a plus aucune raison que ce mouvement de grève continue », avait déjà martelé, plus tôt ce dimanche Élisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire. Invitée de l’émission « BFM Politique », en partenariat avec Le Parisien, elle a estimé que des « garanties ont été données aux agents de la RATP et de la SNCF ».

La grève dans les transports a commencé depuis 39 jours. Mais les usagers devront encore prendre leur mal en patience, l’intersyndicale (CGT, FO, CFE-CGC, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) appelle à poursuivre le mouvement et à défiler le 16 janvier pour la sixième fois depuis le début du conflit le 5 décembre. En attendant, la situation du trafic à la RATP et à la SNCF devrait s’améliorer ce lundi 13 janvier.

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