Retraites: la CGT, comme le gouvernement, s’attend à une forte mobilisation jeudi – BFM Business

De son côté, le ministre du Travail Olivier Dussopt “pense qu’il y aura du monde dans la rue parce qu’il y a une mobilisation portée par de nombreuses organisations”.

Le numéro un de la CGT, Philippe Martinez, prévoit une “très forte mobilisation” le 19 janvier contre la réforme des retraites, le ministre du Travail Olivier Dussopt s’attendant également à “du monde dans la rue” jeudi.

“Ce sera une très très forte mobilisation. Il faut que ce soit du niveau de 1995, même de 2010”, a déclaré dimanche sur France 3 le secrétaire général de la CGT, qui “fait tout pour” qu’il y ait plus d’un million de Français dans la rue jeudi, à l’appel de l’intersyndicale.

Un droit de grève qui ne doit pas conduire au “blocage”

“Il faut qu’il y ait aussi des grèves dans les entreprises publiques et privées”, a ajouté Philippe Martinez. Il a précisé se fier au “nombre de cars commandés pour aller aux manifestations”, aux “préavis de grève qui sont déposés depuis longtemps” dans les services publics et les transports, et aux nombreux salariés “qui nous appellent pour nous demander comment on fait grève”.

“Les grandes entreprises publiques vont avoir des manifestations très fortes et des taux de grévistes très forts”, a aussi anticipé sur LCI le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. “Je ne sais pas comment ça va se passer dans le privé mais je ne sens pas la même chose, sur les retraites en tout cas”, a aussitôt tempéré le dirigeant de la première organisation patronale.

“Dans les entreprises, les salariés du privé ne nous parlent pas de la réforme des retraites, ils nous parlent de salaires”, a-t-il précisé alors que l’inflation a renoué en 2022 avec des niveaux inédits depuis les années 1980.

De son côté, le ministre du Travail Olivier Dussopt “pense qu’il y aura du monde dans la rue parce qu’il y a une mobilisation portée par de nombreuses organisations”. “Les organisations syndicales ont une légitimité lorsqu’elles appellent à la grève ou à la manifestation”, a poursuivi le ministre interrogé sur France Inter/France Télévisions et Le Monde. “C’est un droit. Je souhaite que ça ne se traduise pas par un blocage du pays car plein de gens souhaitent continuer à travailler”.

De son côté, Aurore Bergé, présidente des députés Renaissance, estime que la réforme des retraites “sera adoptée et entrera en vigueur”, ajoutant que “le droit de grève n’est pas un droit de blocage”.

La réforme “sera adoptée” estime Aurore Berger

“Il faut reconnaitre que la réforme des retraites va demander des efforts à des millions de Français”, a reconnu la députée dans le Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro, “l’idée n’est pas de montrer les muscles”.

Elle a promis que “les Français n’auront pas la double peine” d’avoir “la pénalisation de grèves qui peuvent profondément bousculer leur vie quotidienne”, et “de l’autre côté, d’avoir des parlementaires qui n’auront pas le courage d’assumer cette réforme. Nous aurons le courage de l’assumer et d’aller au bout”.

La députée a affirmé ne pas vouloir “empêcher le droit de grève”. “Par contre on a un service minimum qui existe dans les transports et qui doit être exercé à la RATP et à la SNCF, et on a un service minimum d’accueil à l’école et je demande aux collectivités d’être particulièrement mobilisées”.

“Ce droit de grève n’est pas un droit de blocage”, ni “un droit d’entraver les Français qui veulent aller travailler”, a-t-elle répété. “Si on doit aller plus loin” pour modifier la loi sur le service minimum, “nous serons prêts à le faire”, a-t-elle mis en garde.

OC avec AFP

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