
Retraites, gilets jaunes et climat… Un septembre de manifestations – L’Express

Outre la grève de la RATP ce vendredi, plusieurs mouvements sociaux se dérouleront en France d’ici la fin du mois, avec, parfois, des convergences.
Quel point commun entre le climat, la réforme des retraites et l’état du service hospitalier en France ? Les trois sujets vont provoquer la descente dans la rue de manifestants remontés pour la rentrée. Entre jeudi soir et samedi matin, les usagers franciliens vont avoir un premier aperçu, à travers une grève de la RATP qui va fortement perturber les transports à Paris. L’Express fait le point sur les thèmes et dates à retenir.
- Réforme des retraites
Les agents grévistes de la Régie autonome des transports parisiens se mobilisent ce vendredi contre la réforme des retraites que prépare le gouvernement d’Édouard Philippe. Les agents veulent préserver le régime spécial dont ils bénéficient, lié à la pénibilité de leur mission, mais qui serait amené à disparaître avec la mise en place du “système universel” de retraite par points souhaité par le président de la République, Emmanuel Macron.
Sur ce même thème des retraites, un collectif nouvellement créé à l’initiative du Conseil national des barreaux, SOSRetraites, regroupant des avocats, des médecins ou des pilotes de ligne, appelle à une manifestation le lundi 16 septembre place de l’Opéra, à Paris.
Le samedi 21 septembre, c’est Force ouvrière qui fera d’une pierre deux coups, en rassemblant ses forces à Paris, autant pour une revue d’effectif que pour un défilé contre la réforme des retraites. Le mardi 24 septembre, la CGT organisera aussi sa manifestation anti-réforme des retraites. Solidaires s’est associé à l’appel interprofessionnel national à la grève lancé par la Confédération générale du travail.
- Gilets jaunes
Ils sont de retour, sans être vraiment partis. Les Gilets jaunes se mêleront à plusieurs journées de mobilisation se déroulant le samedi, leur jour traditionnel de rassemblement depuis le début du mouvement en novembre 2018. Ce samedi, les habituels groupes locaux se retrouveront de manière éparse (dans le 13e arrondissement parisien, à Lyon, à Nantes, etc.), mais le 21 septembre est prévu la grande journée de “rentrée” des manifestants en gilets fluo, avec Paris comme point de convergence.
Dans une tribune publiée sur Reporterre, plusieurs collectifs de Gilets jaunes appellent à tisser des liens avec les revendications écologistes prévues ce jour-là : “un signal très fort, et très attendu par de nombreux Gilets jaunes, serait que la marche climat du 21 septembre se termine dans l’ouest parisien, aux alentours des Champs-Élysées”.
Les marches pour le climat ne vont en effet pas s’arrêter. Deux journées consécutives y seront consacrées, les 20 et 21 septembre, et sans doute une troisième, le 27 septembre, dans le cadre de la Semaine internationale pour le climat, du 20 au 27 septembre. “A l’appel de Greta Thunberg et des jeunes du monde entier, nous ferons grève quel que soit notre âge pour mettre en pause l’espace d’une journée ce système économique”, ont écrit dans une tribune sur Mediapart une soixantaine d’organisations écologistes.
Les représentants du personnel d’EDF sont en lutte contre Hercule. C’est le nom d’un projet de réorganisation de l’entreprise de production d’énergie, qui vise à diviser l’entreprise en deux entités, l’une détenue à 100% par l’Etat, l’autre introduite en bourse à hauteur de 35%. Les syndicats ont décidé de faire “front uni” contre cette idée ; résultat, l’intersyndicale appelle à une journée de grève le 19 septembre, avec revendications au sujet des retraites en prime : “La journée du 19 septembre vise aussi la réforme des retraites qui remet en cause le régime des industries électriques et gazières”, a expliqué à l’AFP le représentant CGT Philippe Page Le Merour.
- Finances publiques
A la Direction générale des finances publiques, les syndicats ont noté la date du lundi 16 septembre, même jour que les professions libérales. La CGT, FO, la CFDT, Solidaires et la CFTC de la Direction générale appellent à une journée nationale de grève pour s’opposer à “la déstructuration des services” et à “une baisse en termes de moyens humains et budgétaires” dans le cadre de la préparation de loi de finances 2020. A propos de cette journée de mobilisation, l’intersyndicale parle d’un “point de départ”, le mouvement ayant de fortes chances de se poursuivre au-delà.