Requins, raies, dragons de Komodo… une nouvelle «liste rouge» des espèces menacées – Le Parisien

C’est un recensement très attendu. L’Union Internationale de Conservation de la Nature (UICN) a publié ce samedi midi, à l’occasion de son congrès mondial à Marseille, sa « liste rouge des espèces menacées ». Et près de 30% des espèces étudiées sont menacées. Parmi elles, les dragons de Komodo, « en danger », le climat étant en cause. Mais aussi 37% des espèces de requins, en raison de la surpêche.

Au total, la dernière édition de ce véritable baromètre de l’état du vivant sur notre planète répertorie 138 374 espèces, dont 38 543 sont classées dans les différentes catégories « menacée ».

Depuis 1964, les experts de l’UICN classent espèce par espèce sur une échelle de neuf catégories (de celles qui ne suscitent pas d’inquiétude à un définitif « éteinte ») des dizaines de milliers d’animaux, plantes et organismes vivants. Les experts de l’organisation ont, au fil des ans, évalué et réévalué près de 135 000 espèces, dont près de 28% sont aujourd’hui considérées comme menacées.

« Nos vies sont étroitement liées à la biodiversité »

« Les tendances montrent que nous sommes de 100 à 1000 fois au-dessus des taux normaux d’extinction. (…) Si l’augmentation se poursuivait à ce rythme, nous serons bientôt confrontés à une crise majeure », explique à l’AFP Craig Hilton-Taylor, patron du département qui gère la Liste rouge à l’UICN.

Toutefois, les auteurs notent une amélioration de la situation de plusieurs espèces de thon grâce à l’imposition de quotas de pêche. Le thon rouge de l’Atlantique a même effectué un redressement spectaculaire, passant directement de « en danger » à « préoccupation mineure », trois catégories en dessous. Mais l’organisation prévient « qu’en dépit d’une amélioration globale, de nombreux stocks régionaux de thon restent appauvris ». « Ces évaluations sont la preuve que les approches de pêche durable fonctionnent, avec des bénéfices énormes à long terme pour l’activité économique et la biodiversité », selon Bruce Collette, président du groupe spécialisé sur les thons de l’UICN.

« Ces évaluations de la Liste rouge démontrent à quel point nos vies et nos moyens d’existence sont étroitement liés à la biodiversité », a souligné le directeur général de l’UICN Bruno Oberle dans un communiqué.

L’organisation a d’ailleurs présenté aussi son nouveau « Statut vert des espèces », destiné à mesurer la régénération des espèces et connaître l’impact des programmes de conservation. Il compte pour l’instant 181 espèces évaluées, encore loin de la Liste rouge à laquelle il sera par la suite intégré.

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