REPORTAGE VIDEO. Incendie d’une usine à Pamiers : “C’est très inquiétant” confient les riverains confinés – LaDepeche.fr

l’essentiel Le centre-ville de Pamiers a été confiné toute la matinée ce vendredi 10 septembre, afin de prévenir d’éventuelles émanations toxiques provoquées par l’incendie de l’usine Aubert & Duval (spécialisée dans la ferronnerie industrielle). 

“Fin de l’alerte ! Fin du confinement !” Le message d’alerte des policiers, lancé au mégaphone depuis leur véhicule, a résonné en boucle sur la place de la République peu avant midi, ce vendredi. Depuis environ trois heures, tous les habitants du centre-ville de Pamiers étaient confinés dans leurs logements. Toute la matinée, les commerces sont restés clos, et de nombreux visages interrogatifs apparaissaient derrière les vitres. Les très rares passants marchaient vite, le masque pressé contre le visage. 

Depuis le début de l’incendie de l’usine Aubert & Duval, ce matin à 6h50, la ville s’est recroquevillée sur elle-même. Dans les rues désertes, seuls les policiers étaient présents, incitant les quelques citoyens présents à l’extérieur à rentrer se mettre à l’abri et à ne pas ressortir jusqu’à nouvel ordre. Une odeur âcre flotte dans l’air, tandis que des petits bouts carbonisés atterrissent régulièrement sur le trottoir. 

Des morceaux carbonisés sont visibles sur les trottoirs du centre-ville.
Des morceaux carbonisés sont visibles sur les trottoirs du centre-ville. DDM – M. Haussy

Ces projections non identifiées inquiètent une pharmacienne du centre-ville : « Ce matin, on a entendu les sirènes sonner. On n’a pas été informés sur l’éventuel danger de la situation, c’est dommage, confie-t-elle, un masque FFP2 sur le visage. Ma pharmacie est fermée, j’appelle mes clients pour annuler les rendez-vous de vaccination prévus. C’est très inquiétant. On ne sait pas ce qui a brûlé, quelles sont les vapeurs toxiques qui se sont libérées de l’usine…”

Les rues de Pamiers désertes.
Les rues de Pamiers désertes. DDM – M. Haussy

Non loin de là, cinq salariés de l’agence du Crédit mutuel prennent leur mal en patience, dans leurs locaux. Le chef d’équipe, François Barrousse, vient prendre des renseignements auprès des policiers. “J’ai confiance en les autorités. Si ça avait été plus dangereux, on ne m’aurait pas laissé rentrer dans le centre-ville ce matin, estime-t-il. On attend les directives des autorités compétentes. Il faut beau mais Pamiers est désert, c’est paradoxal ! On revit le confinement, en quelque sorte.” 

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