Réouverture des terrasses : des débordements à Rennes et Bordeaux – Le Parisien

Alors que la France célébrait mercredi la réouverture des terrasses, nouvelle étape du déconfinement, à Rennes et Bordeaux, certains ont tout fait pour que la fête perdure au-delà du couvre-feu de 21 heures. En Ille-et-Vilaine, dès l’après-midi, des images de la mythique rue de la soif et des rues adjacentes montraient une foule très dense, composée de centaines de personnes, sans masque, se presser devant les multiples bars qui la composent.

Loin du protocole sanitaire strict qui permettait la réouverture des bars et restaurants : une consommation uniquement en terrasse, à six par table maximum, avec une jauge de 50 % seulement. Alors qu’arrivait l’heure du couvre-feu, passé mercredi de 19 heures à 21 heures, certains de ces fêtards ont refusé de quitter les lieux.

Jets de projectiles, gaz lacrymogène et LBD

Ils se sont même massés, à près d’un millier, sur la place Sainte-Anne toute proche, pour danser au son de la musique électro, en ôtant leur masque, relate Ouest-France.

Les pompiers, appelés en renfort, ont été contraints d’éteindre un feu de palette sur cette place vers 22h30, dans lequel avait, selon le quotidien, été jeté du mobilier de bar, tandis que des policiers ont fait usage de gaz lacrymogène et de tirs de LBD, en riposte à des jets de projectiles, précise France Bleu.

« Il y a eu un feu de palettes vers 21h45, avec des personnes qui étaient rentrées sur le chantier de l’église et sont montées sur des cabanons, nécessitant l’intervention de la police. Ça a duré une heure », selon un policier rennais interrogé par l’AFP. « C’est allé trop vite », s’est désespéré auprès de Ouest-France un serveur, qui a vu « une table et deux chaises » de sa terrasse partir en fumée et dit redouter que de tels débordements ne soient réitérés « dans les prochains jours ». Le calme est finalement revenu vers 23 heures.

Des fêtards jusque tard dans la nuit à Bordeaux

À Bordeaux également, la fête n’a, pour certains, jamais pris fin. Alors que les terrasses et places de la ville girondine n’ont pas désempli de tout l’après-midi, certains ont voulu faire durer le plaisir après 21 heures, rapporte France Bleu.

La place Lafargue a continué d’accueillir des centaines de fêtards, dansant sans masque bien après le couvre-feu. Certains ont été évacués dans le calme par la police vers 22 heures, mais d’autres ont continué d’occuper la place jusque tard dans la nuit, relate la radio.

À Paris, des terrasses de bar ont également dû être évacuées, sans remous, par les forces de l’ordre, une fois l’heure du couvre-feu arrivée, tandis qu’à Amiens, en Picardie, au moins trois bars ont été contraints par les policiers de fermer boutique plus tôt, dès 20 heures, en raison de l’afflux de clients et du non-respect des règles sanitaires, indique France Bleu Picardie. Aucune amende n’a toutefois été dressée, ni pour les commerces, ni pour les fêtards.

« En début d’après-midi ça allait. Mais au fur et à mesure les tables ont commencé à bouger, et la jauge de 6 par table parfois dépassée. L’alcool aidant ça empire les choses », témoigne le patron de l’un des établissements auprès de la radio, confiant son intention de ne finalement rouvrir son bar que le 9 juin, lorsque les contraintes sanitaires se seront une nouvelle fois allégées.

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