Rentrée : quel protocole en cas de contamination au Covid-19 dans une classe ? – Europe 1

DÉCRYPTAGEÀ une semaine de la rentrée des élèves, de nombreuses questions restent en suspens chez les parents et les enseignants. Ces derniers dénoncent notamment le flou autour du protocole élaboré par le ministère de l’Éducation nationale en cas de contamination au Covid-19 dans un établissement. Les équipes de Jean-Michel Blanquer assurent être prêtes, mais les professeurs disent ne pas avoir encore reçu de consignes précises. Concrètement, comment sera gérée chaque contamination détectée dans une classe ?

Dès qu’elle apprend qu’un de ses élèves ou un enseignant a contracté le coronavirus, la direction de l’établissement devra avertir son rectorat, la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS). Les autorités sanitaires devront organiser, dans les 48 heures, le dépistage de toutes les personnes contact. Cela signifie qu’il faudra potentiellement tester toute une classe, les professeurs ou même des surveillants.

Des fermetures d’établissements possibles

En fonction des résultats de ces tests, précise le ministère, mais aussi en fonction de paramètres locaux (la taille de l’école, la situation sanitaire dans la zone, etc.), l’ARS préconisera de fermer ou non la classe, ou tout l’établissement.

On ne sait toujours pas ce qu’on fait si on a deux, trois ou quatre cas

Ce traitement au cas par cas déroute un peu les enseignants. “Pour le Tour de France, dans quelques jours, les informations sont beaucoup plus claires. S’il y a deux cas positifs, une équipe est exclue”, compare Sophie Venetitay, du syndicat Snes-FSU. “Dans l’Education nationale, à quelques jours de la rentrée, on ne sait toujours pas ce qu’on fait si on a deux, trois ou quatre cas dans une classe.”

Éviter l’angoisse au niveau des tests

Le protocole mis en place rassure quand même les organisations de parents d’élèves, qui insistent sur le fait qu’il faudra tenir les délais sur les tests. “Il faudra que les engagements soient tenus, qu’on n’attende pas quatre jours pour faire les tests”, prévient Hubert Salaün, porte-parole de la PEEP. “La vitesse va être quelque chose de très important pour la compréhension des familles : il ne faut pas que ça génère de l’angoisse, mais au contraire un sentiment de sécurité.”

Une étude de l’Institut Pasteur menée au printemps dans des écoles de l’Oise a en tout cas de quoi rassurer : sur 1.300 personnes suivies, seule une soixantaine d’enfants ont été contaminés, essentiellement par leur famille et avec des symptômes bénins.

Leave a Reply

Discover more from Ultimatepocket

Subscribe now to keep reading and get access to the full archive.

Continue reading