Renaud Muselier, ancien élu Les Républicains, annonce son soutien à Emmanuel Macron – Le Monde

Renaud Muselier, à Paris, en juillet 2021.

C’était attendu, c’est désormais confirmé. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) Renaud Muselier, qui a quitté le parti Les Républicains en novembre 2021 en lui reprochant sa dérive vers l’extrême droite, soutiendra Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, a-t-il annoncé samedi 26 février dans une interview au Journal du dimanche (JDD).

« Personne, parmi les candidats déclarés, n’est au niveau de cette élection », peut-on lire dans l’interview, reprochant notamment à la candidate des Républicains Valérie Pécresse son « grand écart permanent » vis-à-vis de l’extrême droite. « C’est pourquoi je soutiendrai et voterai pour Emmanuel Macron, après mûre réflexion et sans hésitation », a déclaré Renaud Muselier, même si le président de la République n’est toujours pas officiellement candidat.

Réélu en juin 2021 avec plus de 57 % des suffrages à la tête d’une région de cinq millions d’habitants fin juin face au candidat du Rassemblement national (RN) Thierry Mariani, Renaud Muselier a quitté Les Républicains quelques mois plus tard, dénonçant une « dérive politique » du parti vers l’extrême droite, incarnée selon lui par Eric Ciotti, devenu conseiller « autorité » de Valérie Pécresse.

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« Ce que je reproche d’abord aux Républicains, ce sont les ambiguïtés de leur stratégie »

« Je ne soutiendrai jamais une candidate qui ne s’engage pas clairement à appeler à faire barrage à l’extrême droite en cas d’absence au second tour », avait-il averti dans le quotidien Le Parisien début février.

« Ce que je reproche d’abord aux Républicains, ce sont les ambiguïtés de leur stratégie », détaille-t-il au JDD, jugeant que, comme la socialiste Anne Hidalgo, Valérie Pécresse est « dans le déni de sa situation politique » et que sa candidature va « entériner la mort des Républicains ». « La droitisation à outrance est une faute politique », selon lui, mais aussi une « faute morale ».

« Parler de grand remplacement” ou de “Français de papier” ne correspond en rien aux valeurs de la droite française à laquelle je veux rester fidèle : celle de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy », poursuit Renaud Muselier, qui précise ne demander « ni titre ni place dans la campagne » présidentielle.

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« Renaud Muselier est déjà parti »

« Le Macron de 2022 n’est plus celui de 2017 » et l’expérience acquise par le président de la République constitue « un atout », juge encore l’ancien secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, considérant également que « personne n’aurait pu empêcher l’attaque russe » contre l’Ukraine mais que « la France a retrouvé de la voix dans le concert des nations ».

« Renaud Muselier est déjà parti », prophétisait Valérie Pécresse, mercredi soir sur BFM-TV. « Pour moi, Renaud Muselier est déjà un allié objectif d’Emmanuel Macron. Je serais très surprise qu’il appelle à soutenir ma candidature. En tout cas, pour l’instant, il n’en a rien fait », disait-elle encore.

A l’heure où plusieurs candidats à l’élection présidentielle peinent à recueillir les 500 parrainages d’élus nécessaires d’ici le 4 mars, Renaud Muselier a fait savoir qu’il avait écrit à tous les maires de sa région « pour leur demander de parrainer un candidat, quel qu’il soit, s’il est crédité de plus de 10 % d’intentions de vote ». « Que ce soit Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen ou Eric Zemmour, je ne partage en rien leurs idées, mais leur absence constituerait un déni de démocratie », a-t-il soutenu.

Voir le comparateur : Comparez les programmes des principaux candidats

Le Monde avec AFP

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