Régionales 2021 : Manuel Valls appelle à voter pour la liste de Valérie Pécresse contre le « danger » de la coalition de gauche – Le Monde

Manuel Valls lorsqu’il était premier ministre socialiste, le 14 avril 2014, à Evry.

L’ancien premier ministre socialiste Manuel Valls, a appelé jeudi 24 juin à voter pour la présidente sortante de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse (Libres, ex-Les Républicains), au second tour des régionales qui se tiendront dimanche.

« Comme je suis franc, direct, je voterai Valérie Pécresse, parce que je considère qu’il y a ce danger », a annoncé M. Valls au micro d’Europe 1, faisant référence au danger que représente, selon lui, la coalition de gauche en face menée par Julien Bayou des listes Europe Ecologie-Les Verts (EELV), Parti socialiste (PS) et La France insoumise (LFI).

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Elections régionales 2021 : la gauche s’unit pour contrer Valérie Pécresse en Ile-de-France

« S’il n’y a pas de danger de cette liste de gauche en Ile-de-France, alors on peut voter par exemple pour la liste de La République en marche, celle de Laurent Saint-Martin ou Marlène Schiappa, qui sont impeccables en matière de défense de la République, de défense de la laïcité, qui sont talentueux », a déclaré l’ex-premier ministre.

« Mais si on considère qu’il y a un danger, à partir de l’addition des trois listes de gauche, face en plus à l’abstention massive, alors il faut voter pour Valérie Pécresse », a-t-il ajouté, évoquant le « danger de ceux qui ont tourné le dos à la République ».

Arrivée loin en tête au premier tour des régionales, le 20 juin, avec 35,94 % des voix, Mme Pécresse part avec une longueur d’avance. Mais l’addition des voix de Julien Bayou (EELV, 12,95 %), Audrey Pulvar (soutenue par le PS, 11,07 %) et Clémentine Autain (LFI-PCF, 10,24 %), désormais unis derrière l’écologiste, atteint 34,26 % et laisse entrevoir un duel serré.

« Idiot utile de la droite et de l’extrême droite »

S’allier avec LFI est « une faute morale », a jugé le candidat perdant à la primaire de la gauche en 2017, qui a dénoncé « les ambiguïtés, les compromissions de membres des listes de La France insoumise en Ile-de-France avec l’islamisme, par rapport à la lutte contre l’antisémitisme, au soutien aux policiers, sur la laïcité ».

Interrogé sur le fait de mettre sur le même plan Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, Manuel Valls a répondu : « Oui, bien sûr, sans aucune hésitation », qualifiant de « choix terrible à faire » un éventuel second tour de la présidentielle entre ces deux candidats déclarés.

Manuel Valls, « c’est l’idiot utile de la droite et de l’extrême droite », a réagi dans le même temps le député LFI Alexis Corbière sur France 2. « M. Carnaval », l’a-t-il surnommé, décrivant « un type détesté en France, détesté en Catalogne, homme sans moralité » et « qui vient faire son tour en nous insultant ». « J’en ai assez que des gens se permettent de dire que nous serions des ennemis de la République », a ajouté le député de Seine-Saint-Denis.

Lire la chronique : Est-il souhaitable que Manuel Valls revienne sur la scène politique française ?

Valérie Pécresse a salué sur Franceinfo les « soutiens en responsabilité » de MM. Valls et Nicolas Dupont-Aignan, lequel a lui aussi annoncé hier son intention de voter pour elle. « Rien ne les rapproche, mais un combat les unit : lutter contre l’extrême gauche », a-t-elle estimé.

Un autre ancien socialiste est venu apporter un soutien surprenant à la présidente de région de droite. « Je vote sans hésitation Valérie Pécresse » a déclaré jeudi dans les colonnes du Point, Jean-Paul Huchon, l’ancien président socialiste de la région Ile-de-France (1998-2015). « Je ne peux pas accepter que cette région soit gérée par une telle alliance baroque » entre LFI, le PS et EELV.

Lire aussi Elections régionales 2021 : les résultats région par région

Le Monde avec AFP

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *