Refus d’obtempérer mortel à Paris : policiers mis en examen, circonstances, ce que l’on sait au lendemain des – Midi Libre
Ce vendredi 14 octobre en début de soirée, des policiers ont ouvert le feu en direction d’un véhicule qui fonçait sur eux. Le conducteur a été mortellement touché. Il s’agit du douzième décès dans le cadre d’un refus d’obtempérer depuis le début de l’année.
La scène se déroule dans le 12e arrondissement de la capitale. La police veut contrôler une voiture rouge, avec à son bord, trois hommes.
Comment la situation a-t-elle dérapé ?
Au moment du contrôle, le véhicule a pris la fuite et s’est dirigé dans une contre-allée “où elles [les trois personnes à bord, NDLR] se sont retrouvées coincées”, a indiqué Jérôme Jimenez, délégué Unsa Police Ile-de-France, à FranceInfo. Là, les policiers sont sortis de leur véhicule et se sont approchés pour contrôler la voiture.
C’est à ce moment-là que les deux passagers se sont enfuis à pied, laissant sur place le conducteur seul. Selon le délégué syndical, les policiers ont ouvert le feu alors que le véhicule démarrait dans leur direction. Selon une source proche citée par France Info, trois coups de feu ont été tirés.
Deux enquêtes ouvertes
Après les faits, deux enquêtes ont été ouvertes. L’une pour tentative de meurtre sur personne de dépositaire de l’autorité publique, qui vise donc les occupants de la voiture, l’autre, confiée à l’IGPN, la police des polices, pour homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique.
Policiers mis en examen
Rapidement vendredi soir les deux policiers présents lors du contrôle ont été placés en garde à vue, dans le cadre de l’enquête citée ci-dessus. Parmi eux se trouve l’homme qui a ouvert le feu.
Les deux hommes ont été mis en examen dans la foulée de leur garde à vue indique ce samedi 15 octobre RMC.
Douzième décès en 2022
Depuis le début de l’année, il s’agit du douzième décès dans le cadre d’un refus d’obtempérer. Un nombre important, qui pose la question de l’usage des armes. L’AFP, citée par le Monde rappelle qu’en 2021, à titre de comparaison, deux personnes étaient décédées dans le cadre d’un refus d’obtempérer.
