Refus d’obtempérer à Nice : garde à vue prolongée pour le policier qui a tué le conducteur – Le Monde

La garde à vue du policier auteur du tir mortel mercredi 7 septembre sur un automobiliste à Nice a été prolongée de vingt-quatre heures jeudi soir, dans le cadre de l’enquête de l’inspection générale de la police nationale (IGPN) ouverte pour homicide volontaire, selon une information de l’Agence France-Presse obtenue auprès du parquet. Le fonctionnaire avait été placé en garde à vue mercredi soir.

Vers 16 h 30 ce jour-là, un homme qui circulait sans permis à bord d’un véhicule volé, selon la police, est mort après avoir été touché par un tir de ce policier de 23 ans, adjoint au sein d’une brigade de sécurité routière. Selon la direction départementale de la sécurité publique (DDSP), les policiers avaient fait signe au conducteur du véhicule en train de « zigzaguer dangereusement » de les suivre, mais ce dernier avait accéléré.

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Pour les proches de la victime, « il est évident qu’on a [affaire] à un homicide, il n’y a pas de discussion là-dessus », a déclaré jeudi l’un de leurs avocats, maître Sefen Guez Guez.

« Perception »

Selon des vidéos diffusées jeudi sur les réseaux sociaux, le conducteur, bloqué par une voiture de police à l’avant, fait une marche arrière avant de tenter de déboîter et de redémarrer. Mais il est alors à nouveau bloqué par la voiture de police à l’avant. C’est à cet instant que le policier, arme au poing et debout près du véhicule, tire à travers la vitre côté conducteur.

Interrogé au sujet de ces vidéos jeudi sur Franceinfo, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a estimé que « dans une affaire comme celle-là, c’est l’ensemble de l’action qui doit être analysée. Ce qui s’est passé avant, dans l’environnement. La perception qu’ont pu en avoir les policiers au moment de l’intervention ».

Deux enquêtes ont été ouvertes dans ce dossier : une première, confiée à la sûreté départementale, pour tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, une seconde, par l’IGPN, la police des polices, pour homicide volontaire par le policier, auteur du tir.

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Le Monde avec AFP

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