Réforme des retraites: Philippe prévient qu’il n’y aura «pas d’annonces magiques» qui puissent faire «cesser les manifestations» – Le Figaro

Il prépare le terrain. À la veille de sa grande déclaration, prévue mercredi à la mi-journée, pour dévoiler les arbitrages de l’exécutif sur la réforme des retraites, Édouard Philippe s’est exprimé devant les députés de la majorité ce mardi. Selon plusieurs participants, le premier ministre a déclaré qu’il ne fera «pas d’annonces magiques» qui puissent faire «cesser les manifestations» et «les questions» des Français sur la réforme des retraites.

«Ce n’est pas parce que je fais un discours (mercredi midi) que les manifestations vont cesser. Ce discours va même susciter de nouvelles questions. Et c’est normal. Il y aura des questions et il y aura des débats dans l’hémicycle sur des sujets légitimes», a lancé le chef du gouvernement lors de cette réunion hebdomadaire, qui se tient à huis clos. Dans la foulée de sa prise de parole, le locataire de Matignon sera l’invité du 20H de TF1.

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«Vers plus de simplicité»

Ce mardi, Édouard Philippe a également assuré que la réforme allait permettre, grâce au «régime universel», d’aller «vers plus de simplicité». «C’est la réforme qui permet d’expliquer aux gens qu’il y a un système unique, qui permet aux gens de changer de vie professionnelle, d’interrompre sa vie professionnelle, et de garder les mêmes droits», a-t-il martelé.

Alors que les oppositions à la réforme se cristallisent notamment sur le projet de l’exécutif de supprimer les régimes spéciaux, Édouard Philippe a semblé faire un signe d’apaisement dans leur sens. «Défendre ses intérêts, ce n’est pas un gros mot dans la démocratie. Le régime spécial n’est pas illégal, ni immoral. Nos prédécesseurs ont considéré que c’était le bon régime», a-t-il indiqué, sans préciser le calendrier de la disparition des 42 régimes spéciaux.

Après six jours de grève contre la réforme, Édouard Philippe s’est voulu rassurant. «Quand on a réformé la SNCF, les syndicats n’y croyaient pas. On l’a fait», a-t-il voulu rappeler. «Les gens ne nous croient pas avant de voir l’effet de ce que nous faisons. Ils ne nous croient pas non plus quand on leur dit ce qu’il se passera si nous ne changeons pas de régime. Ils ne croient plus à la parole publique. Nous aurons un travail d’explication très fort à mener», a prévenu le premier ministre.

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