Réforme des retraites : Les opposants de nouveau dans la rue ce jeudi – 20 Minutes

Une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, devant l’Opéra Garnier, le 5 février 2020. — ALAIN JOCARD / AFP

Les opposants à la réforme des retraites vont de nouveau descendre dans la rue ce jeudi pour réclamer son retrait, mais la mobilisation s’essouffle tandis que le texte a démarré cette semaine son parcours à l’Assemblée nationale.

« Retrait d’un projet injuste et dangereux » : depuis le début de la mobilisation il y a deux mois, le mot d’ordre de la CGT, FO, Solidaires, de la FSU et d’organisation de jeunesse (Unef, MNL, UNL) n’a pas changé. Ce jeudi, des rassemblements et manifestations sont prévues un peu partout en France. Dans la capitale, le cortège partira à la mi-journée de la Gare de l’Est vers la place de la Nation.

Lors du huitième appel à une journée interprofessionnelle le 30 janvier, la manifestation avait marqué le pas, avec 108.000 personnes en France (ministère de l’Intérieur), contre 249.000 lors de la journée précédente, le 24 janvier. La suite du mouvement doit être décidée lors d’une réunion au siège de la CGT en fin de journée. « Le 17 février, premier jour de passage du texte dans l’hémicycle, est une bonne date pour un nouvel appel », suggère Eric Beynel, porte-parole chez Solidaires.

Plus de 20.000 amendements, dont 19.000 des Insoumis

Les travaux ont démarré cette semaine au sein de la commission spéciale de l’Assemblée nationale, qui doit examiner plus de 20.000 amendements, dont 19.000 des Insoumis. La CFDT, favorable à un système « universel » par points, fait du lobbying auprès des députés pour améliorer les textes et a travaillé en ce sens sur des amendements, de même que la CFTC et l’Unsa. De son côté, Force Ouvrière a écrit aux parlementaires pour qu’ils « n’approuvent pas » le projet de loi et qu’ils « demandent au gouvernement d’y renoncer ».

Dans la rue, des actions se sont poursuivies cette semaine, organisées notamment par des fonctionnaires (police scientifique, éboueurs, égoutiers…). Les avocats, en grève depuis un mois, ont été reçus une seconde fois cette semaine par le Premier ministre Edouard Philippe et vont décider de la suite du mouvement vendredi.

Trafic « normal » à la RATP

Côté grève, plusieurs secteurs ont pris le relais des transports, où le trafic sera « normal » à la RATP et avec « peu de perturbations » à la SNCF, principalement concentrées sur quelques lignes du réseau Transilien (D, H, J et K) où sont prévus deux trains sur trois. Dans le secteur maritime, la CGT ports et docks a appelé à une nouvelle journée de grève, dite opération « ports morts ». Ces actions, récurrentes depuis plusieurs semaines dans les grands ports, ont été généralement très suivies.

Les salariés du secteur de l’énergie restent aussi mobilisés, notamment dans le traitement de déchets et le nucléaire. A la centrale de Penly en Normandie, où 83 % des salariés sondés ont voté contre la réforme, sept salariés de la centrale ont reçu mardi la visite à leur domicile d’un huissier venu leur remettre une mise en demeure de libérer le site. Les syndicats – CGT, FO, SUD – nient toutefois tout blocage.

Dans le secteur des déchets, les salariés des trois sites d’incinération d’Ile-de-France ont reconduit leur mouvement jusqu’à vendredi. La préfecture a réquisitionné des personnels pour gérer les stocks d’ordures et redémarrer un des fours, à Issy-les-Moulineaux. A Marseille aussi la grève se poursuit, avec 3.000 tonnes de déchets en souffrance dans les rues, selon la métropole Aix-Marseille-Provence, qui a dénombré une quarantaine de grévistes sur les 2.000 agents de la propreté.

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