Référendum sur les retraites : pourquoi la motion RN a été choisie à défaut de celle de la Nupes pour le vote – LaDepeche.fr

l’essentiel Les députés de gauche avaient déposé leur “motion référendaire” le 23 janvier, et le RN le jour suivant. S’appuyant sur le règlement de l’Assemblée nationale, l’alliance de gauche Nupes affirme que seul son texte pouvait être mis au vote or c’est celui du RN qui a été choisi. Ce qui n’a pas été le cas. Explications.

La demande d’un référendum sur les retraites a peu de chances d’être adoptée par l’Assemblée, seule la motion du Rassemblement national étant soumise lundi au vote des députés, au grand dam de la gauche qui dénonce un “détournement démocratique”.

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À l’initiative des communistes, les députés de gauche avaient déposé leur “motion référendaire” le 23 janvier, et le RN le jour suivant. S’appuyant sur le règlement de l’Assemblée nationale, l’alliance de gauche Nupes affirme que seul son texte pouvait être mis au vote, le 6 février, premier jour des débats dans l’hémicycle sur le projet très controversé de réforme des retraites.

Tirage au sort

Mais la conférence des présidents de l’Assemblée, en l’absence de jurisprudence, a décidé mardi d’un tirage au sort, dont le groupe RN emmené par Marine Le Pen est sorti gagnant. “Ce qui vient de se passer est inédit et proprement scandaleux”, ont dénoncé les présidents des groupes de gauche dans une lettre commune à la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet, élue du parti macroniste Renaissance. “Le simple fait qu’il ait été proposé un tirage au sort pour départager les deux motions référendaires est une décision arbitraire qui ne repose sur aucune disposition”, font-ils valoir.

“Ils choisissent une opposition de confort”

Ils estiment que la motion de gauche aurait dû être la seule retenue et demandent “l’annulation du tirage au sort”. Dans un courrier consulté par l’AFP, Yaël Braun-Pivet leur a opposé mardi soir une fin de non-recevoir, soulignant qu'”en l’absence de dispositions réglementaires précises et de précédents, la conférence des présidents était la seule instance en mesure de fixer les règles applicables”.

“Ils choisissent une opposition de confort”, avait dénoncé plus tôt la cheffe de file des députés La France insoumise Mathilde Panot devant la presse, en relevant que la motion Nupes avait-elle une chance d’être adoptée. “C’est un détournement démocratique”, avait abondé le patron du groupe communiste André Chassaigne, indiquant que l’alliance de gauche allait rechercher une “position commune” concernant la motion du RN.

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Les socialistes ont acté qu’ils ne participeraient pas au vote : “Une nouvelle fois la majorité relative et le RN pris main dans la main dans le pot de confiture”, a dénoncé leur président de groupe Boris Vallaud. La motion RN doit être soumise au vote en premier lieu, si tous ses signataires sont bien présents le 6 février. Si cela n’était pas le cas, il serait toutefois possible que la motion Nupes soit mise aux voix, là aussi avec la nécessité que tous les signataires soient présents.

“Les règles appliquées”, Marine Le Pen

Interrogée par la presse, Marine Le Pen a affirmé que “les règles” avaient été “appliquées”. Les élus Nupes “peuvent s’agacer contre la chance” du RN au tirage au sort, “mais contre personne d’autre”, a-t-elle dit. “Nous invitons toutes les oppositions, sans sectarisme, à voter ce texte”, a indiqué le RN sur Twitter. Le patron du groupe indépendant Liot Bertrand Pancher a dit de son côté qu’il se prononcerait pour.

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