Qui sont les 13 soldats français tués dans un accident d’hélicoptères au Mali ? – Le Parisien

Ces militaires servaient pour la plupart au sein de régiments basés à Pau ou Gap. Treize soldats sont morts dans la soirée de lundi dans un accident d’hélicoptères au Mali, où ils participaient à l’opération Barkhane.

Ces six officiers, six sous-officiers et un caporal-chef ont péri « pour la France dans le dur combat contre le terrorisme au Sahel », a salué Emmanuel Macron. Voici leurs portraits.

Clément Frison-Roche, 27 ans

/Armée de terre
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À quelques jours de ses 28 ans, Clément Frison-Roche avait été nommé capitaine en juin dernier. Ce militaire originaire de Villeneuve-sur-Lot, relate La Dépêche du Midi, était père d’une fillette de sept mois. Son père, Benoît, retrace son parcours pour le quotidien. Clément a fait une école préparatoire avant d’intégrer Saint-Cyr, entre 2013 et 2015.

Le jeune homme a ensuite rejoint une formation de l’Aviation légère de l’armée de terre pour devenir pilote d’hélicoptère à Dax et a terminé major de sa promotion, ce qui lui a permis de suivre une formation complémentaire de pilote d’hélicoptère au Luc-en-Provence. Il a ensuite intégré le 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau. Clément était déployé depuis deux mois au Mali.

Romain Chomel de Jarnieu, 34 ans

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Il a suivi les pas de son père, l’amiral Benoît Chomel de Jarnieu, dans la carrière militaire. Le capitaine Romain Chomel de Jarnieu était affecté au 4e régiment de chasseurs de Gap (Hautes-Alpes) à quelques centaines de kilomètres de Toulon (Var) où son père, multimédaillé de la marine, a passé sa carrière et s’est installé pour la retraite en 2013, indique Var Matin.

Âgé de 34 ans, ce diplômé de Saint-Cyr avait déjà été projeté au Tchad, puis une fois au Mali où il s’y trouvait une nouvelle fois depuis septembre dernier en tant que chef d’équipe de commando. Il était célibataire et sans enfant.

Alexandre Protin, 33 ans

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Lui a accompli toute sa carrière au sein du 4e régiment de chasseurs de Gap. Alexandre Protin, promu maréchal des logis-chef en mai dernier, a rejoint l’armée de terre en 2009. L’armée souligne son efficacité et « son état d’esprit irréprochable ».

Le jeune homme, qui avait des attaches à Thonon-les-Bains (Haute-Savoie), avait déjà été déployé en Côte d’Ivoire entre 2011 et 2012, deux fois au Mali avant cette ultime fois, depuis le 26 septembre dernier.

Valentin Duval, 24 ans

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Originaire de Rouen (Seine-Maritime), Valentin Duval s’est distingué dans sa carrière pour « son grand professionnalisme, sa motivation pour le métier des armes et son amour pour les montagnes ». Des amours qui lui ont permis de « réussir et d’intégrer » le groupement commando montagne du 4e régiment de chasseurs de Gap.

Valentin Duval avait récemment été déployé pour la troisième fois au Mali.

Nicolas Mégard, 35 ans

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Ce capitaine du régiment d’hélicoptères de combat de Pau était un « officier exemplaire, exigeant tant avec lui-même qu’avec ses subordonnés ». Il avait « la pleine confiance de ses chefs » qui le disent « toujours performant, d’une grande disponibilité ». On remarquera, écrit l’armée, ses « belles qualités humaines et professionnelles au quotidien », avec « une très belle hauteur de vue ».

Marié et père de trois enfants, Nicolas Mégard avait déjà servi quatre fois dans les forces de Barkhane, avant cette cinquième et dernière fois.

Benjamin Gireud, 32 ans

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« Sens aigu du devoir », « fraternité d’armes », « travailleur acharné ». Telles sont les qualités que l’armée a choisi de distinguer pour évoquer ce membre du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, décrit comme « un chef exemplaire, apprécié de ses subordonnés ».

Originaire de Digne-les-Bains, Benjamin Gireud a accompli plus de dix ans de carrière dans l’armée. Depuis l’été 2019, il était déployé sur l’opération Barkhane en tant que pilote de Cougar.

Jérémy Leusie, 33 ans

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Depuis 2007, date de son entrée dans l’armée, Jérémy Leusie a su montrer « un fort potentiel et de réelles aptitudes au commandement ».

Ce « soldat de grande valeur, motivé et volontaire » était maréchal des logis-chef au sein du 93e régiment d’artillerie de montagne de Varces (Isère) depuis mai dernier après deux missions réussies au Mali.

Andreï Jouk, 43 ans

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Le sergent-chef Andreï Jouk du 2e régiment étranger de génie de Saint-Christol a intégré la légion voilà près de 11 ans. Marié, père de quatre enfants, Andreï Jouk s’est distingué par « son goût pour l’engagement et l’action, son esprit d’équipe et ses qualités exceptionnelles ».

Outre cinq missions de courte durée en Guyane et à Djibouti, le légionnaire avait participé à trois opérations extérieures dans sa carrière : en Afghanistan (2010-2011) puis au Mali (2018 et 2018-2019).

Alex Morisse, 30 ans

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À 30 ans, ce jeune homme originaire de Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne) est décrit comme « rigoureux » et « consciencieux en toutes circonstances ». Des qualités qu’il a développées lors de trois missions depuis 2017 au Mali.

Là, selon l’armée, il a « suscité tout naturellement l’adhésion de ses subordonnées ». Dès son engagement dans l’armée, le jeune homme se tourne vers les hélicoptères et devient pilote. Alex Morisse était affecté depuis janvier 2016 au 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau.

Pierre Bockel, 28 ans

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Originaire de Mulhouse (Haut-Rhin), Pierre Bockel était « un pilote opérationnel performant » qui avait atteint « un excellent niveau technique », notamment sur les hélicoptères Cougar, qu’il a manœuvrés lors de ses quatre missions au Mali.

Membre du 5e régiment d’hélicoptères de combat, le jeune homme allait bientôt être père. Il était le fils du sénateur du Haut-Rhin et ancien ministre Jean-Marie Bockel.

Julien Carette, 35 ans

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Ce père de deux enfants était mécanicien, spécialisé dans les hélicoptères, depuis 2013. À ce titre, il avait été missionné à de nombreuses reprises en Côte d’Ivoire, au Tchad, au Mali, Burkina Faso et en Afghanistan.

Connu pour être « un mécanicien de premier ordre », Julien Carette est décrit comme un sous-officier « charismatique et passionné par son métier », qui remplit « toutes ses missions avec une grande efficacité ».

Romain Salles de Saint Paul, 35 ans

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À 35 ans, ce natif de Colombie a servi la France plus de dix ans. Décrit comme un « très bon technicien ayant toujours à cœur de mener à bien ses missions », cet époux et père de deux enfants est décrit comme « disponible et agréable à commander ». Surtout, il est « très apprécié de tous et s’investit pleinement dans la cohésion de son peloton ».

Entre 2010 et 2013, il avait été projeté au Gabon, puis au Mali pour la première fois en 2015. Après une mission à Djibouti, le caporal-chef Romain Salles de Saint Paul, membre du 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, avait contribué deux fois aux forces Barkhane entre 2018 et 2019.

Antoine Serre, 22 ans

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Il était la plus jeune des victimes du drame de lundi soir. Originaire de Riom (Puy-de-Dôme), le jeune homme est entré voilà seulement quatre ans à l’école militaire de haute montagne de Chamonix.

Maréchal des logis depuis 2016, Antoine Serre choisit le 4e régiment de chasseurs de Gap « où il s’impose par son dynamisme, son exemplarité et son engagement quotidien », écrit l’armée. Lorsqu’en septembre, il atterrit au Mali pour la 3e fois, le jeune homme est reconnu comme « un élément moteur parmi ses pairs ».

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