Quelques milliers de « gilets jaunes » manifestent à Paris, quinze interpellations – Le Monde

Un policier pulvérise du gaz lacrymogène sur un manifestant ayant revêtu un gilet jaune lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, le 11 janvier 2020, à Paris.

Un policier pulvérise du gaz lacrymogène sur un manifestant ayant revêtu un gilet jaune lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, le 11 janvier 2020, à Paris. Francois Mori / AP

« Trop de souffrance dans cette sous-France », ont-ils scandé. Quelques milliers de manifestants défilent, samedi 18 janvier, dans le nord de Paris, à l’appel hebdomadaire des « gilets jaunes ». Dans le cortège, les manifestants ont dénoncé les violences policières, la politique d’Emmanuel Macron et sa réforme des retraites, qui fait l’objet d’une mobilisation sociale depuis près de sept semaines.

Parti de la porte de Champerret aux alentours de 11 heures pour cette 62e journée de mobilisation, le cortège doit rejoindre la gare de Lyon, dans le sud-est de Paris. Mais des heurts ont éclaté dès le début d’après-midi avec les forces de l’ordre, intervenues « pour disperser un bloc qui tentait de se constituer en tête de cortège », selon la Préfecture de police de Paris. Le rassemblement a alors été marqué par des tirs de gaz lacrymogènes et des interpellations, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP). A 15 h 45, trente-deux personnes avaient été interpellées, a fait savoir la préfecture.

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La situation s’est particulièrement tendue entre la place de la République et celle de la Bastille, où les forces de l’ordre ont tiré des gaz lacrymogènes et des grenades de désencerclement, aux alentours de 16 heures Le cortège s’est scindé et la circulation était perturbée.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montraient le très important dispositif policier, et de nouveaux actes de violence sur des manifestants :

« Il faut dire stop à Macron »

Les manifestants ont poursuivi leurs parcours en chantant « La rue, elle est à nous » et encore « Macron, on vient te chercher chez toi ». Parmi les autres messages : « Macron, Philippe, traîtres au peuple », « C’est nous les gentils », « Pas touche à ma retraite », « Blanquer démission ».

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« Il faut dire stop à Macron. Il ne comprend que le rapport de force, alors on est là et on lâche pas », a déclaré à l’AFP Christophe Rampierre, retraité de la « petite fonction publique territoriale. » « Il y a des vies derrière les politiques que ce monsieur veut mettre en place », a ajouté cet homme de 62 ans, gilet jaune sur le dos.

« On étouffe avec ce gouvernement qui veut nous mettre à genoux », a pour sa part expliqué Annie Moukam, une enseignante de 58 ans. « La retraite, hors de question qu’il y touche. On travaille toute notre vie pour pouvoir partir avec une retraite digne et c’est précisément ça qu’il remet en cause », a ajouté la manifestante.

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