«Quelque chose qui ressemble à une nouvelle vague épidémique» : la mise en garde d’Olivier Véran – Libération

La pandémie de Covid-19 en Francedossier

Le ministre de la Santé alerte sur le risque d’explosion des cas et des hospitalisations cet été en raison de la propagation du variant delta, plus contagieux. Emmanuel Macron doit annoncer lundi soir de nouvelles mesures pour éviter une quatrième vague.

«Nous sommes au départ de quelque chose qui ressemble à une vague épidémique» : le ministre de la Santé Olivier Véran a mis en garde ce dimanche sur le risque sanitaire face la recrudescence des contaminations au Covid-19, en raison de la propagation du variant delta, un «ennemi nouveau parce que beaucoup plus contagieux». «L’épidémie repart comme l’été dernier et à partir des jeunes», a déclaré le ministre lors d’une interview sur Radio J, alors que le chef de l’Etat Emmanuel Macron doit annoncer lundi soir de nouvelles mesures pour éviter une quatrième vague.

Olivier Véran redoute une répercussion prochaine sur les hôpitaux, faute d’une vaccination suffisante. «La charge hospitalière pour l’instant n’augmente pas, mais il va se passer la même chose que l’été dernier, c’est-à-dire que les jeunes vont contaminer les moins jeunes, et, parce que tout le monde n’est pas vacciné, vous allez avoir une augmentation de la pression sanitaire, une augmentation des cas graves et des hospitalisations», a développé le ministre. Selon lui, une «petite hausse» de l’activité de SOS médecins, notamment en Ile-de-France, en est un premier signe.

L’exemple de la Grande-Bretagne

Les près de 4 700 cas enregistrés samedi «pourraient devenir 6 000 dans une semaine, 10 000 dans 15 jours et monter au-dessus de 20 000 début août si nous n’agissons pas», a mis en garde le ministre, qui a pris en exemple la Grande-Bretagne, avec laquelle la France a «quatre semaines de décalage» : le pays est remonté à 30 000 cas quotidiens, et la pression hospitalière «commence à augmenter de 30-40 % par semaine, avec déjà des hôpitaux qui déprogramment les soins».

En France, des modélisations de l’Institut Pasteur «montrent que même si on arrivait à baisser de 15 ou 20 % la dynamique épidémique actuelle, nous pourrions repousser une vague hospitalière, l’amoindrir et sauver de nombreuses vies», a plaidé le ministre. «Si nous n’avions pas de vaccins, nous ferions face à une vague beaucoup plus importante que la première», au printemps 2020.

Le vaccin, «outil majeur contre le confinement»

«Nous examinons toutes les pistes pour éviter quoiqu’il arrive d’avoir à refermer le pays», a affirmé le ministre de la Santé, alors que doit se tenir lundi un conseil de défense exceptionnel, suivie d’une intervention du président Emmanuel Macron, prévue lundi soir à 20 heures. Parmi les «pistes de réflexion», Olivier Véran a confirmé que figuraient «l’extension du pass sanitaire» à d’autres lieux et évènements et la vaccination obligatoire pour les soignants. «Le vaccin n’est pas une punition, c’est une chance», a plaidé Olivier Véran, qui y voit «l’outil majeur contre le confinement». Le ministre n’est cependant «pas favorable» à la rendre obligatoire pour l’ensemble des Français de plus de 12 ans, comme le préconise l’Académie de médecine.

Olivier Véran s’est également dit contre la fin de la gratuité des tests de détection du Covid-19 : «On est dans une épidémie qui repart donc nous avons besoin de faire un maximum de tests. Ce n’est pas le moment de faire payer les tests», a-t-il affirmé. Fin juin, l’académie de médecine s’interrogeait sur la pertinence de la gratuité des tests à répétition.

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