Quatre questions sur la contamination de 34 salariés d’un abattoir du Loiret – LCI








Quatre questions sur la contamination de 34 salariés d’un abattoir du Loiret | LCI

































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PROPAGATION – Les 400 salariés environ d’un abattoir de Fleury-lès-Aubrais, dans le Centre-Val de Loire, vont tous être testés après la découverte de 34 cas positifs au coronavirus parmi les employés.

C’est un rappel que le virus circule toujours. Dans le Loiret, 34 salariés d’un abattoir de Fleury-lès-Aubrais, près d’Orléans, ont été testés positifs au coronavirus. Ce sont d’abord trois cas confirmés qui ont été signalés par l’application Contact Covid. Les investigations menées par l’ARS et le centre hospitalier d’Orléans ont finalement permis de constater douze cas, puis 22 cas supplémentaires, pour un total de 34 donc. Aucun cas signalé n’est grave, mais les autorités craignent que l’ampleur de la propagation du virus ne soit plus importante encore.

Combien de personnes vont être dépistées ?

“Compte tenu de l’importance de la circulation du virus” dans l’abattoir, l’ARS de Centre-Val de Loire a décidé de “procéder au dépistage de l’ensemble des salariés de l’entreprise”, et pas seulement ceux de l’unité de découpe “qui était l’objet des investigations premières”, a déclaré dimanche 17 mai Laurent Habert, directeur général de l’ARS Centre-Val de Loire, lors d’une conférence de presse. 

Ce sont donc environ 400 salariés qui seront testés d’ici le mardi 19 mai, grâce aux unités mobiles du CHR d’Orléans. Un dépistage “assez considérable”, qui “va permettre de faire un état des lieux exhaustif et précis de la présence et de la circulation du virus au sein de l’entreprise”, selon Laurent Habert.

Toutes les personnes déjà diagnostiquées positives “se sont vues prescrire un isolement”, précise l’ARS, qui indique que la recherche hors de la sphère professionnelle des cas contacts des personnes porteuses du virus va être entreprise par l’assurance maladie.

L’entreprise a quant à elle été fermée par arrêté préfectoral, “le temps de compléter les investigations et de procéder aux opérations de désinfection des locaux”.

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Y a-t-il eu des manquements dans le protocole ?

“Selon la DRH de l’entreprise, il y avait bien les masques, les gels, les prises de température à l’entrée de l’abattoir et il semble que le protocole ait été respecté”, a déclaré en conférence de presse Pierre Pouesse, préfet du Loiret et de la région Centre-Val de Loire.

Interrogé sur la possible difficulté d’appliquer les gestes barrière dans les abattoirs, le directeur général de l’ARS a cependant estimé que les 34 cas confirmés, dans un lieu où travaillent 160 personnes, montraient “qu’il y a eu beaucoup de contacts et d’échanges dans cette unité au sein des personnels”. 

“Peut-être qu’il faudra qu’on regarde également, et ce sera un des buts de l’enquête, les conditions dans lesquelles les agents et les personnels sont ensemble, y compris en dehors des chaines de production. Il faudra voir si les gestes barrière et de distance physique ont été ou non appliqués”. 

Les abattoirs sont-ils des lieux à risque ?

Le foyer d’infection de Fleury-lès-Aubrais est le troisième détecté dans un abattoir en France. D’autres cas de contamination ont été identifiés dans des abattoirs en Vendée et en Côtes-d’Armor. Au total, plus de 100 personnes en France ont été contaminées dans des abattoirs.

A l’étranger, plusieurs abattoirs sont aussi devenus des foyers de contagion du Covid-19 aux Etats-Unis. En Allemagne, dans le Schleswig-Holstein, région frontalière du Danemark, un abattoir avait enregistré 109 cas de contamination au 8 mai, jetant la suspicion sur l’ensemble de la filière dans le pays.

Parmi les explications : le fait que la distanciation physique est difficile à appliquer dans ces établissements ou encore le fait que les abattoirs sont restés ouverts pendant le confinement. 

Y a-t-il un risque à consommer la viande ?

L’abattoir Tradival a une capacité de 55.000 tonnes par an, ce qui en fait le plus important abattoir d’animaux de boucherie, spécialisé dans la filière porcine, de la région Centre-Val de Loire. Si la question peut se poser, la contamination d’employés de l’abattoir ne présente néanmoins pas pour autant un danger pour les consommateurs. La transmission du virus se fait d’humain à humain : il n’y a eu jusqu’ici “aucun alerte sur la contamination par les produits carnés”, a rappelé Laurent Habert.

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“On doit mettre fin à certaines rumeurs”, a complété Marie-Agnès Linguet, la maire de Fleury-les-Aubrais, comme le rapporte France 3. “J’ai entendu que des gens voulaient jeter leur viande ou leur pâté. Sachons raison garder.”

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