Projet d’attentat déjoué avant l’Euro 2016 : Reda Kriket condamné à 24 ans de réclusion – franceinfo

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) avait requis à son encontre la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans. Reda Kriket a été condamné, vendredi 9 avril à Paris, à 24 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises spéciale, qui a assorti cette peine d’une période de sûreté des deux tiers. Il était accusé d’avoir projeté un attentat jihadiste en France avant l’Euro 2016, déjoué avec la saisie en mars 2016 d’un arsenal de guerre dans un appartement de la région parisienne. 

La cour d’assises spéciale n’a pas donné les motivations de sa décision. Elle a 48 heures pour le faire.

Reda Kriket a de nouveau contesté les faits, au dernier jour de son procès. “Je n’avais aucune intention de faire un attentat, ni d’aider à faire un attentat”, a déclaré l’accusé de 39 ans dans ses derniers mots à la cour, avant qu’elle ne se retire pour délibérer.

“Après un mois de procès, il y a un peu de vérité qui est sortie hier [jeudi], lors des plaidoiries de la défense, a estimé l’ex-délinquant, cheveux bruns coupés courts et fine barbe noire sous son masque. “C’est important que le monde le sache. (…) Mon intention était de faire du banditisme”, a encore clamé Reda Kriket, qui a également toujours nié s’être radicalisé et être parti en Syrie.

Après sept heures de délibéré, les cinq magistrats professionnels ont condamné à la même peine de 24 ans de réclusion deux coaccusés de Reda Kriket, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud, présentés par l’accusation comme “le trio à la manœuvre” d’un projet d’attaque qui “s’annonçait meurtrière”. Tous trois sont restés stoïques dans leur box à l’énoncé du verdict.

Le 24 mars 2016, deux jours après les attentats de Bruxelles, la police avait saisi dans un logement loué depuis huit mois sous un faux nom par Reda Kriket à Argenteuil (Val-d’Oise) un arsenal “d’une ampleur inédite” : treize armes dont cinq fusils d’assaut, quantité de munitions, des explosifs, ainsi que des milliers de billes métalliques.

Le profil génétique des trois principaux accusés a été mis en évidence dans l’appartement d’Argenteuil, notamment sur des armes. Pour l’accusation, le projet d’action violente “s’inscrivait dans la vague d’attentats perpétrés” en 2015 et 2016 en France et en Europe, “en lien avec l’Etat islamique”.

Quatre autres hommes étaient jugés depuis le 8 mars, accusés de soutien logistique. La cour d’assises en a acquitté deux et a ordonné leur remise en liberté. Les deux autres ont été condamnés respectivement à huit et douze ans de prison.

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